Godin avertit Glaser de Willebrord qu'il ne peut pas donner un emploi à son protégé Eccarius surtout s'il ne sait pas suffisamment le français. Il lui explique que le journal Le Devoir n'est pas un journal de propagande d'idées générales, mais qu'il a été fondé pour une œuvre toute spéciale, qu'il entre dans une phase nouvelle depuis la publication des statuts de l'association du Familistère et qu'il doit maintenant servir à établir les bases de la morale pratique dans l'humanité. « L'histoire prouve qu'il ne suffit pas que les hommes aient acquis, même comme nous, la connaissance certaine de la vie d'outre-tombe, pour être véritablement fixés sur ce qui constitue le vrai bien. Il me semble qu'il appartient à notre époque non seulement de déterminer les principes du bien, mais d'en réaliser l'application dans les faits de la vie individuelle et surtout sociale. » Pour accomplir cette œuvre, explique Godin, il lui faut des concours, mais il ne voit pas comment Eccarius pourrait y prendre part. Il précise qu'il a déjà un correspondant à Londres.