Godin apprend que Gaillard veut porter à la tribune de la Chambre des députés la question de l'arbitrage dans le différend franco-chinois. Il lui adresse des numéros du journal Le Devoir qui traitent de l'arbitrage.

Godin répond à la lettre de Jules Gaillard du 5 décembre 1883. Godin félicite Gaillard de son intervention à la Chambre des députés sur la question de l'arbitrage et la paix entre les nations. Il lui annonce qu'il veut contribuer à réunir les personnes souhaitant propager les idées d'arbitrage, de désarmement et de paix universels, et il lui demande s'il veut s'associer au mouvement.

Godin envoie à Gaillard trois brochures « sur la transformation du mode de se procurer des ressources publiques » et les numéros mensuels du journal Le Devoir consacrés à la paix depuis janvier 1887 et les numéros du journal depuis le 1er mai 1887. Il souhaite que des députés s'entendent pour proposer des réformes à la Chambre et il demande à Gaillard pourquoi H. Maret n'a pas reproduit sa proposition d'hérédité de l'État. Gaillard estime que la travail parlementaire devrait s'effectuer dans des grandes commissions : Godin pense qu'il faudrait plutôt une nouvelle organisation du suffrage universel par scrutin national avec bulletin de liste d'environ dix noms et renouvellement annuel par moitié ; il lui rappelle qu'il lui avait envoyé sur le sujet La réforme électorale et Le scrutin national.

Godin annonce à son correspondant qu'il va publier dans le journal Le Devoir quelques chapitres d'un livre en préparation sur la réforme du régime parlementaire. Il l'engage à lire les articles qu'il lui adressera.