Sur la collaboration de Potonié-Pierre au journal Le Devoir. Godin explique à Potonié-Pierre qu'il n'est pas journaliste, que la première année du journal lui coûtera 40 000 F, qu'il est décidé à le faire vivre, et qu'il est un de ceux qui peuvent l'aider, aussi examine-t-il sa proposition. Il lui indique qu'il ne peut payer 20 centimes la ligne, ce qui représenterait un coût annuel de rédaction du journal de 34 000 F, mais 10 centimes la ligne. Godin exprime sa satisfaction pour les articles envoyés par Potonié-Pierre : il lui demande l'autorisation de publier des extraits de l'ouvrage projeté par celui-ci ; il souhaite qu'il puisse lui envoyer des articles sur la politique générale envisagée du point de vue de l'intérêt des peuples, sur la paix, sur le mouvement social des idées en Allemagne ou sur le progrès en dehors de la France.

Godin adresse à Edmond Potonié un chèque de 47,20 F en paiement de ses articles des 13 et 20 octobre 1878 et 5 et 19 janvier 1879.

Godin envoie à Edmond Potonié un chèque de 37,50 F sur la Caisse commerciale en paiement des articles suivants parus dans le journal Le Devoir : « Enseignement de l'histoire » dans le numéro 27 ; « De la gloire » dans le numéro 35 ; « Banquet des travailleurs amis de la paix » dans le numéro 42.

Godin remet 13,40 F à Potonié-Pierre en règlement de l'article paru dans le n° 60 du journal Le Devoir

Godin envoie à Edmond Potonié-Pierre un chèque de 78,80 F en règlement des articles publiés dans les numéros 96, 99, 100 et 101 du journal Le Devoir.

Godin avertit Edmond Potonié-Pierre qu'il n'accepte de publier que les travaux complets dont il peut estimer la valeur. Il lui retourne son projet de roman.

Godin renvoie à Potonié-Pierre un article qu'il ne peut publier dans le journal Le Devoir ; il lui explique qu'il ne peut accepter qu'un collaborateur du dehors puisse parler au nom du journal. Il annonce à Potonié-Pierre que sa nouvelle « Deux misères », qu'il juge trop longue, sera publiée prochainement dans Le Devoir.

Godin informe Potonié-Pierre que sa nouvelle « Deux misères » a subi des modifications. Il lui soumet le texte avant sa publication dans Le Devoir car il semble qu'elle a perdu son caractère original, celui de la réhabilitation d'une femme déchue. Il lui signale en outre que le manuscrit a été détruit par erreur. Il lui demande de faire les modifications qu'il juge utile et lui suggère que ce peut être l'occasion de l'aménager pour publier la nouvelle en deux parties.

Edmond Potonié-Pierre a annoncé à Godin l'envoi de la première partie d'un roman décrivant un Familistère idéal. Godin l'avertit qu'après avoir publié La Fille de son père, il ne pourra publier un texte traitant à nouveau du Familistère.

Godin retourne à Potonié-Pierre les manuscrits de Où est-elle ?, de Le mariage d'Yvon et des 5 premiers chapitres de Un peu plus tard. Godin reproche à la nouvelle Où est-elle ? de ne pas comporter les détails qui pourraient attacher le lecteur à l'héroïne et de ne contenir aucun des enseignements auxquels Le Devoir est attaché. Il juge que la situation contre-nature de la seconde nouvelle pourrait choquer le lecteur. Il estime enfin que le roman Un peu plus tard devrait être lu en volume et non en feuilleton. Il ajoute qu'il ne peut accepter pour Le Devoir que des œuvres ayant une valeur sociale sérieuse.

Godin retourne à Potonié-Pierre deux nouvelles qu'il ne peut publier dans le journal Le Devoir en raison de l'abondance des matières dont il dispose.

Potonié-Pierre a proposé à Godin de lui fournir un article bibliographique sur Nouméa : Godin lui répond que la rédaction du journal y pourvoira en mentionnant l'ouvrage parmi ceux donnés au Familistère. Sur l'article de Potonié relatif à la Hongrie : Godin lui fait remarquer qu'il s'agit d'un article banal qui pourrait être admis à titre gracieux, mais pas d'un article original rémunéré à 0,10 F la ligne. Il lui signale que les articles de Claude Paul Maistre sont payés 0,05 F la ligne. Il lui envoie un chèque de 124 F en paiement des articles publiés dans Le Devoir n° 103 à 128.

Godin envoie à Potonié-Pierre un chèque de 143 F pour le règlement d'articles parus dans le journal Le Devoir n° 136 à 146.

Godin indique à Potonié-Pierre, qu'au retour d'un assez long voyage, il lui adresse un chèque de 52,40 F en règlement des articles parus dans les numéros 149 à 154 du journal Le Devoir.

Godin envoie un mandat postal de 12 F à Edmond Potonié-Pierre en paiement des articles parus dans les numéros 179 à 185 du journal Le Devoir.

Godin annonce à Edmond Potonié-Pierre que le prochain numéro du journal Le Devoir contiendra le compte rendu des opérations de la Société du Familistère, et qu'il veut l'envoyer aux directeurs de rédaction des grands journaux de Paris. Il lui demande de lui communiquer les adresses de ceux qu'il connaît.

Godin demande à Edmond Potonié-Pierre de collectionner les journaux qui parleraient du bilan de la Société du Familistère contenu dans le dernier numéro du Devoir.

Godin retourne à Edmond Potonié-Pierre le roman Une honnête femme qui ne peut être publié dans le journal Le Devoir.

Godin annonce à Edmond Potonié-Pierre qu'il cesse à sa demande de lui adresser 50 numéros du journal. Il lui envoie un chèque de 26,85 F en règlement de ses articles parus dans les numéros 204, 207, 209 et 217 du Devoir et de celui d'Eugénie Potonié-Pierre paru dans le numéro 219. Il l'avertit qu'il n'est pas actuellement en mesure de le recommander à quelqu'un ou de lui confier des traductions.

Godin retourne à Potonié-Pierre son article sur les femmes et la franc-maçonnerie qu'il ne peut publier dans le journal Le Devoir en raison de l'abondance de matières. Il lui envoie un mandat de 11,75 F en règlement des articles parus dans les numéros 219 et 236 du journal.

Godin informe Edmond Potonié-Pierre qu'il n'a pas retrouvé l'article demandé par celui-ci. Il lui indique qu'il ne peut prendre l'engagement de lui retourner régulièrement les articles qu'il enverrait. Il lui adresse des numéros du journal Le Devoir.

Godin retourne à Edmond Pontonié-Pierre un article intitulé « La citoyenne » et lui rappelle qu'il ne peut s'engager à lui retourner toutes les pièces qu'il lui envoie. Il lui annonce que le Devoir va publier un manuscrit dont l'intitulé commence par « Les soldats de ».

Godin informe Potonié-Pierre qu'il ne peut publier ses articles dans le journal Le Devoir en raison de l'abondance des matières. Dans le post-scriptum, il indique à Potonié-Pierre qu'il lui retourne l'article « Coopération et alimentation ».

Marie Moret remercie son correspondant pour l'envoi au Familistère de numéros de L'Humanité intégrale. Elle exprime sa sympathie à l'égard des travaux d'Edmond Potonié-Pierre et de sa compagne mais lui indique qu'elle ne veut rien changer à la rédaction du Devoir en raison de l'abondance des matières dont traite le journal. Elle l'assure qu'elle partage sa conviction sur la vie future et lui adresse ses vœux de bonne année.

Le tirage du numéro de septembre 1899 du Devoir ayant déjà commencé, Marie Moret signale à Potonié que l'article bibliographique sur son ouvrage Historique du mouvement pacifiste paraîtra dès que possible dans un prochain numéro du journal.