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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, entre le 21 décembre 1849 et le 21 janvier 1850
Godin déclare en préambule qu'il est heureux au milieu des désordres du monde, « d'avoir acquis la certitude des moyens par lesquels l'humanité doit arriver collectivement au bonheur ». Il explique à Chaseray qu'il avait compris que celui-ci ne croyait pas à la découverte d'une science sociale, sans doute détourné de la partie scientifique et applicable de la théorie sociétaire par les « aperçus hardis et plus ou moins hasardés » de Charles Fourier. Godin signale à Chaseray qu'il commet une erreur d'appréciation en pensant que « c'est pour soutenir l'infaillibilité du maître que nous défendons la légitimité des droits du capital » : les disciples de Fourier et Victor Considerant défendent les droits du capital en vertu de la loi sériaire découverte par Fourier, découverte reconnue par Proudhon lui-même dans son ouvrage Création de l'ordre dans l'humanité. Godin affirme que des erreurs possibles de Fourier dans la question de la répartition des richesses pourront être rectifiées dans les applications de la loi sériaire. Godin suggère à Chaseray que la gratuité du crédit n'est pas aussi opposée qu'il le pense à la théorie de Fourier. Godin s'engage à lire les ouvrages de Proudhon et engage Chaseray à lire ceux de l'École sociétaire, afin qu'ils en fassent ensemble la comparaison.

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