Marie Moret remercie Armand Grebel pour sa lettre du 2 mai 1899. Elle indique à Grebel qu'elle a écrit au gérant du Devoir pour qu'il lui adresse à nouveau le numéro d'avril 1899 du journal et qu'il supprime la mention du 4, rue de Duras dans l'adresse de Grebel. Elle félicite Grebel pour son « Rapport sur la Boucherie des familles » – « La boucherie est une des branches de la coopération les plus difficiles à bien administrer », écrit-elle en faisant référence à la coopérative de boucherie de Nîmes dont elle est membre – : sur ses effets sur la qualité de la viande ; sur la difficulté du recrutement des administrateurs. « Les coopératives ont ce grand mérite d'initier l'ouvrier aux nécessités et aux difficultés d'une bonne administration des choses, c'est une leçon d'un grand prix. » Sur la valeur morale de certaines jeunes personnes, parmi lesquelles Marie-Jeanne Dallet, dont les vues photographiques contribuent au rayonnement du Familistère. Marie Moret indique à Grebel que ses matinées sont consacrées à la rédaction des « Documents biographiques de Jean-Baptiste André Godin », qu'elle voudrait achever avant de quitter ce monde. Elle demande à Grebel s'il existe à La Rochelle une bonne bibliothèque, où elle pourrait déposer une collection du Devoir comme elle le fait déjà pour une cinquantaine de bibliothèques. Dans le post-scriptum, elle annonce à Grebel qu'Auguste Fabre, qui prononce des conférences sur le Familistère illustrées des vues prises par Marie-Jeanne Dallet et dont il est question dans Le Devoir de septembre 1898, lui écrit une lettre, et elle remercie Grebel pour l'envoi d'une médaille.