Marie Moret répond à la lettre qu'il lui a adressée [à Nîmes] le 25 avril 1901 et à celle qu'il lui a adressée à Guise. Elle l'autorise à traduire [en flamand] la brochure sur l'histoire de Ralahine, le remercie d'avoir traduit celle sur l'histoire des pionniers de Rochdale, et évoque la brochure d'Auguste Fabre sur Robert Owen [envoyée à Anseele le 23 avril 1901]. Elle donne des informations biographiques sur Auguste Fabre. Excellent connaisseur du mouvement social en France et à l'étranger, économe du Familistère pendant deux ans, un des principaux auteurs de la brochure Le Familistère illustré, ancien travailleur manuel en qualité de chef d'industrie mécanique à Nîmes, Auguste Fabre est parfaitement qualifié « pour traiter avec vous les divers aspects de la fondation que vous projetez, relativement à l'œuvre même de Godin. » Elle lui envoie gracieusement la première édition de Mutualité sociale, qui comprend les statuts et règlements in extenso de la Société du Familistère. Elle lui indique qu'elle ne dispose pas de la 2e édition qui comprend des modifications de détail opérées sur ces statuts. Elle lui annonce qu'Auguste Fabre traitera avec lui « cette question de pacte social », qu'il lui écrira à propos de l'important document que constitue sa discussion avec monsieur Solvay, et qu'elle enverra le surlendemain en colis postal à la Librairie ouvrière de Gand les ouvrages qu'il demande [plusieurs exemplaires de Solutions sociales, du Gouvernement... et de La politique du travail...].