Thresors de la Renaissance

Trésor des 150 psaumes de David


Auteur(s) : Perrot, François

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Perles d’eslite, recueillies de l’infini thresor des cent cinquantes [sic] pseaumes de David. Traduit d’Italien en françois, par l’auteur (Jean de Laon, 1577)
Information sur l'auteur ou les auteursPerrot, François
Date de la première publication de l'œuvre1577

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Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • [Les mots commençant par une majuscule dans le corps du texte retranscrivent ceux qui figurent en petites capitales dans le texte]

    L’auteur A. E. S. F. [Jean de Laon, 1577]

    Je scay ma Bien-Aimée, ainsi que de ta sorte
    Et de ton Aage sont les Filles trop aimans
    Les superfluitez que la coustume apporte,
    Que tu aimes la Perle, & plus que Diamans.
    Or je t’en donne icy de rares, & t’exhorte
    De les priser trop plus que ces vains Ornemens
    Qui servent au dehors pour l’embellir, ce semble,
    Mais il faudroit penser au dedans tout ensemble :

    Ou bien, pour dire mieux, ne penser qu’à cela,
    Qui à ce Grand Espoux vous fera trouver belles
    O Filles Craignans Dieu. Bien Sage est celle-la
    De vous, qui scait laisser ces bagues telies-quelles
    Faites d’Or ou d’Argent pour le Monde, qui l’a
    En grand’estime & chois, sans bien discerner quelles
    Sont les Vrayes Beautez & Richesses des Cieux,
    Que la Chair & le Sang ne peut voir de ses yeux.

    Or, ma Fille, un Collier de Perles je te donne
    Ou la Crainte de Dieu a pris le premier lieu.
    Si de ce plus ton cœur que ton col s’environne.
    Tu seras bien ma Fille, & l’Aimée de Dieu.
    Tu en peux sur ton Chef te faire une Couronne,
    Voire de si grand prix & vertu, qu’au milieu
    De miseres & dueils ça-bas tousjours joyeuse
    Elle te pourra rendre, & la sus tres-heureuse. (¶ 2 r°)

    Ce n’est moy qui ce Don te puis faire, Ma Fille,
    Mais, ne te donnant rien, je pri ce Grand Donneur
    De tout bien, qu’en sa Crainte il te face gentille,
    Et te rempliss’icy de sa Grace & Bon-heur:
    Si qu’ornée tu sois, non, las comme s’habille
    La verité du Monde, ains de ce seul Honneur
    que devons à celuy qui nous est Dieu & Pere.
    Or, ainsi, si Dieu plaist, Esperance, j’espere.

    Ce 17. d’Octobre. 1576. (¶ 2 v°)
  • Proverb. III. [Jean de Laon, 1577]
    Que Benignité & Fidelité net’abandonnent point.
    Lie les à ton Col, Escri les en la table de ton cœur, & tu trouveras Grace, & bonne Prudence devant Dieu & les Hommes.

    I. Pierre III.
    D’esquelles l’Ornement ne soit point celuy de dehors qui gift en tortillemens de cheveux, ou parure d’or, ou en accoustrement d’habits,
    Ains l’homme qui est caché, c’est à dire, du cœur qui gift en l’incorruption d’un esprit doux & paisi ble, qui est de grand pris devant Dieu. (¶ 2 v°)
  • L’auteur a l’eglise de Dieu. [Jean de Laon, 1577]
    Ors qu’on crioit, Paix, Paix, (comme facile on erre
    En ce qu’on voudroit bien,) je t’ay chanté la Guerre.
    Et ore on voit l’effect d’un veritable Chant
    Qui dit, qu’il n’y à Paix avec que le Meschant.

    Maintenant, que par tout on oit de Guerre bruite,
    La paix te veux chanter, & en ce me conduire
    Je veux, non d’un Esprit de contradiction,
    De nulle fantasie, ou simple fiction,
    Mais de ce mesme Esprit, qui est tousjours semblable,
    A soymesme en tout Aage, & tousjours veritable.

    Je ne veux dire donc que je voye en ceci
    Plus clair, ou que plus clair j’aye ja veu aussi :
    Car que Dieu Pere m’est, scavoir je me contente,
    Et sous son seul vouloir je ne vy que d’Attente.

    Tant y a que je voy qu’où le cœur endurci
    Du Meschant est aux coups, n’est ce Bras accourci
    Qui rompit le Dernier Effort Pharaonique,
    Et aux Extremitez le seur remede applique. (¶ 3 r°)

    Petit troupeau, espere. Et ce n’est point à toy,
    C’est à luy que se prent ce Violcur de Foy,
    Si vain & si leger, que le Ciel de sa honte
    Doit rougir, & non plus la Terre en faire conte
    Que d’un Homme enragé, qui soy mesme defait,
    Et le fer destourné tant de fois, se remet
    Encores tout sanglant dans ses propres entrailles.

    Atten le Dieu Vengeur, le Grand Dieu des Batailles,
    Qui ne peut plus tarder, (car le Conseil humain
    Fait son dernier Effort,) de faire de sa Main
    Le dernier coup aussi. Et s’il faut qu’on le voye
    Aussi tost que je pense, il faudra qu’on me croye.
    Ou qu’on croye plus tost, quoy qu’on nous forge un Roy
    Qui pent tout ce qu’il veut, non sujet à la Loy,
    Qu’il n’y a qu’un seul Poinct pour ce point nous resoudre,
    C’est que l’homme est bien peu, puis qu’il n’est rien que Poudre.

    Ce 15. de Fevrier, 1577. (¶ 3 v°)
  • PSEAU. CXLVI. [Jean de Laon, 1577]
    Quand son soufle s’en ira
    En terre il retournera.
    Avec luy mainte entreprise
    S’esvanouira soudain. (¶ 3 v°)
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 16/10/2016 Dernière modification le 20/06/2022