Thresors de la Renaissance

Trésor de médecine tant théorique que pratique


Auteur(s) : Fuchs, Leonhart ; Goy, Jean

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Le Tresor de medicine, tant theorique, que pratique : le tout composé par M. Leon fus. & Jeh. Goy, Medecins ordinaires de l’Empereur Charles V. & du Treschretien Roy de France, François premier de ce Nom. Oeuvre fort singulier pour le secours du corps humain, nouvellement imprimé (Nicolas Pelletier, 1560)
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Date de la première publication de l'œuvre1560

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Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • Au lecteur Salut. [Nicolas Pelletier, 1560]
    Estant la congnoissance de soymesmes, le comble & souveraineté de sagesse, selon l’ancien oracle, convient presupposer icelle congnoissance consister principallement en deux choses, à savoir la congnoissance de l’ame, entendement, & esprit, laquelle est toute celeste. L’autre en la congnoissance du corps, qui est l’estui & fourreau de l’ame, & combien que ceste cy soit entierement terrestre : si est ce qu’elle peu moins necessaire que l’autre, d’autant que le corps est composé des celestes Elemens : & que la disposition de l’entendement & esprit ne peut estre bonne, estant l’ame logée en un corps indispost, & mal habitué, ainsi que nous voyons advenir en la splendeur d’une fueille d’espée, mise en un fourreau rompu : car quelque bien fourbie qu’elle soit, elle pert incontinent ceste estincelante lueur, devenant rouillée & obscure, pour n’estre contregardée comme il appartient. A ceste occasion voyons nous, que ceux qui ont fievres aigues viennent souvent à tomber en resveries, & avec l’estat de la maladie s’augmenter ces resveries, en frenesie, furie, ou rage. Aussi au semblable, suivant la declination de la maladie se diminuer, & revenir l’entendement à convalescence, suivant le traitement qui est fait au corps. Et cestui est l’advis des Phisiognomes, qui sont coutumiers de juger des mœurs, & conditions des hommes, selon que les corps sont parfaits ou imparfaits. Tellement qu’ilz disent qu’es corps laids, difformes & monstrueux, habitent ames vicieuses & meschantes. Tel jugement fit de Socrates un Phisiognome, le disant estre une meschante & maudite creature pour la prodigieuse deformité de son corps : lequel fut aloué & advoué par Socrates assurant que son inclination naturelle estoit percline à tout vice & meschanceté, n’eust esté la Philosophie, qui advertissoit telle inclination & influence maligne. Puis donques qu’il est quasi impossible que l’ame soit saine, si le corps n’est en bonne disposition, & habitude : tout homme se doit prendre garde à sa santé corporelle, non pour en abuser en delices & voluptez animales, ains pour servir à l’ame d’un bel estui, dont elle ne puisse tirer aucune rouilleure de vice : mais splandeur de toute vertu, & repositoire digne de ce tresor celeste. Pour à laquelle chose parvenir, il m’a semblé bon vous (A 2 r°) mettre en lumiere le present discours, contenant la vraie congnoissance de la Medecine, tant Theorique, que Pratique, par le moyen de laquelle chacun (& à petis fraiz) pourra faire son profit au grand contantement de l’esprit, & du corps : pourveu toutefois que le Lecteur attribue toute la guarison qui luy amende à son corps à la providence & grace de Dieu, lequel (quand il luy plaist) nous guerist par le moyen de la Medecine, & quelquefois aussi nous fait parvenir à l’heureux dormir que nous appellons trespassement. (A 2 v°).
  • Table des Chapitres du premier traicté de ce present livre. [B. Rigaud, 1578] [4 pages]

Topoï dans les péritextes
  • connaissance théorique
  • pratique
  • trésor de la santé
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 16/10/2016 Dernière modification le 31/05/2022