Thresors de la Renaissance

Trésor des remèdes secrets pour les maladies des femmes


Auteur(s) : Marinelli, Giovanni

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Thresor des remedes secrets pour les maladies des femmes. Pris du Latin & faict François (Jacques du Puis, 1585)
Information sur l'auteur ou les auteursMarinelli, Giovanni
Informations sur le traducteurLiébault, Jean
Date de la première publication de l'œuvre1585

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • Au lecteur. [Jacques du Puis, 1585]
    Encores que le corps humain soit composé d’un artifice admirable, accomply en toute sorte de magnificences & beautez, faict & formé sur un exemplaire tres-parfaict de divinité, assisté d’une chaleur vitale beaucoup plus valide & copieuse que nul autre, conduict, regi & gouverné par une ame vivifiante surmontant tout autre : Si est-ce, qu’il est plus foible, plus delicat, plus tendre, moins sain & plus subject à maladie que pas un corps des autres animaux. C’est pourquoy Pline se complainct fort de nature, l’appelle noverque aux hommes, & mere aux autres bestes : Car à grande peine l’homme est sorty hors du ventre de la mere, qu’une infinité de maladies commencent à le circonvenir, le saisir, & s’emparer de sa santé qui par apres l’accompaignent jusques au dernier souspir de sa vie. Pline faict un nombre certain de tous ces maux, & les reduict au nombre (f° * ij r°) de trois cent mais qui voudra recercher toutes les especes particulieres d’un chacun genre des maladies, toutes les calamitez & ruines de santé qui adviennent exterieurement, tous les symptomes qui jamais veus ni ouys, ny observez, surcroissent & naissent de jour en jour aux despens de la vie : l’on cognoistra que le nombre des maladies qui affligent le corps humain, surpasse de beaucoup le nombre, non de trois cens seulement, mais de plusieurs myriades : Tant est miserable le corps humain qu’il semble  que quelque hydre ou maling esprit de maladie ait conjuré des sa naissance l’entiere ruine de sa santé & de sa vie. Or ceste miserable condition subjette à tant de maladies, est plus à deplorer au corps de la femme, qu’en celuy de l’homme : Car, outre les myriades plus que myriades d’icelles, qui toutes pareilles & semblables en nombre & espece, mais plus griefves en affliction tormentent le corps de la femme comme celuy de l’homme : encores en y a il une infinité d’autres, qui de surcroist luy apportent tant de fatigue, que pour le bon heur de la femme seroit, de souhaitter ne point naistre, ou soudain apres sa naissance, mourir. Aussi certainement la vie de la femme ne seroit une vie, mais plustost une langueur miserable en la vie si n’estoit sa fœcundité, qui la fait vivre tant de corps (f° * ij v°) que d’esprit en sa posterité. C’est pourquoy les Hebrieux ont interpreté le nom de la premiere femme (Eve) vie, non pas, comme je pense qu’elle deust vivre, ou ait vescu plus heureusement que celles qui luy ont succedé : mais parce que sa fœcundité la faict vivre & a rendu le nom de son mary Adam & le sien immortel en sa posterité. Vray est que ceste tant heureuse fœcundité qui faict vivre & revivre la femme en sa posterité, ne seroit encor bien asseurée si n’estoit defendue contre tous les assauts de tant de myriades de maladies qui à tous momens luy livrent guerre mortelle : contregardée & secourue en ses afflictions par l’art de medecine, inventée, de Dieu pour ceste necessité, & par les singuliers remedes des doctes et bien advisez medecins. Le divin Hippocrates soigneux de ceste santé & fœcundité de la femme & stimulé d’un esprit charitable à la secourir, a escript quatre livres à part en sa faveur : En l’un desquels il parle de sa nature. En l’autre des affections virginales. Au tiers des maladies des femmes ja nubiles ou mariées. Au quatrieme des causes de sterilité, de la maniere de chasser d’elles la sterilité, & de sterile la rendre fœconde. Outre lesquels quatre livres, en plusieurs passages de ses Aphorismes, des Coaques animadversions, des epidemies & autres lieux quasi infinis a mis en a- (f° * iij r°) vant plusieurs axiomes, experiences, & histoires touchant la nature, santé, fœcundité, sterilité, maladies, traictement & guarison de la femme malade. Peu de ses successeurs medecins tant anciens que modernes, l’ont secondé en ceste œuvre si charitable, possible, parce que ceste matiere est tant difficile, tant obscure, tant muable et inconstante, comme le subject d’icelle, qu’à grand peine en pourroit on faire un art stable & arresté par preceptes et loix inviolables : ains se sont contentez de parler de la nature, des conditions & maladies de l’homme, qu’ils ont trouvé beaucoup plus facile & plus constant subject que la femme. Toutesfois voicy un thresor & ouvrage nouveau que j’ay emprunté du Latin & faict françois, auquel me semble n’estre rien obmis de tout ce que pourroit appartenir à la cognoissance de la femme de quelque aage ou condition que puisse estre, jeune, adolescente, vielle [sic], vierge, nubile, mariée, ou veufve : toutes les occasions qui peuvent luy apporter sterilité, & empescher sa fœcundité, à laquelle de la providence & volunté de Dieu est appellée : des causes, signes, et evenemens de toutes les maladies, desquelles, outre les autres que luy sont communes avec l’homme, sa bonne santé est particulierement offencée : De tous les remedes plus souverains qui luy peuvent servir (f° * iij v°) non seulement à tant de myriades de maladies & indispositions, ausquelles de son naturel imbecille & accidens exterieurs est subjecte : mais aussi à contregarder sa santé, susciter en telle fœcundié et remedes des maladies de la femme : aussi remply de si grande doctrine & erudition, de tant d’observations et histoires touchant ceste matiere, si remarquables, qu’il sera trouvé admirable, delectable et proufitable, non seulement aux femmes, mais aussi à toutes personnes de bon & sain jugement. Jouis donc, amy lecteur, du labeur, diligence & erudition de l’autheur & ne faicts mal ton proufit de ce thresor françois tourné du latin, mais crois, je te prie, que tous les remedes que tu y trouveras descripts (lesquelz à la verité pour l’honneur, excellence & gravité de l’art de medecine ne doibvent estre prophanez ny divulguez au populaire) te serviront fort peu, quoy qu’ils soyent fort singuliers si tu n’es bien versé aux mysteres & secrets de medecine, ou si tu n’es conduict en l’usage d’iceux par quelque docte, sage & bien advisé medecin : Autrement, contente toy d’une infinité de beaux discours & histoires fort me- (f° * iiii r°) morables que tu y recognoistras touchant la santé fœcundité et maladies des femmes.
    Dieu soit avec toy. (f° * iiii v°)

  • Extraict du privilege. [Jacques du Puis, 1585]
    Par Lettres patentes du Roy nostre Sire, données à Paris le 23. Aoust, 1581. Signées, De l’Estoille, Il est permis à Jacques du-Puys, marchand Libraire, juré en l’Université de Paris, de faire Imprimer deux livres, à sçavoir un contenant Des maladies des Femmes, l’autre De l’ornement & beautez des Femmes : & defenses à tous autres Libraires & Imprimeurs, de n’imprimer ny faire Imprimer lesdicts livres pendant le temps de neuf ans, comme plus à plain est declaré esdites Lettres. (f° * iiii r°)

  • « Table des chapitres des trois livres de la santé, fœcundité et maladies des femmes. » [Jacques Du Puis, 1585]
    [Présentation des chapitres dans leur ordre d’apparition dans le volume.] 
    [8 pages]

  • À la fin du livre, « Table alphabetique sur les trois livres de la santé, fœcundité et maladies des femmes. » [16 pages]

Topoï dans les péritextes
  • traduction
  • usage
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 16/10/2016 Dernière modification le 21/08/2021