Thresors de la Renaissance

Trésor de chirurgie


Auteur(s) : Hippocrate

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Le livre du grand et divin Hippocrate. Des plaies de teste. Thresor de Chirurgie. Traduict du grec corrigé et commenté, par M. Francois Dissaudeau, Docteur en la faculté de Medecine de Paris, & Medecin (Thomas Portau, 1612)
Information sur l'auteur ou les auteurs
  • Hippocrate
  • Médecin. - Né dans l’île dorienne de Cos (Kos) en mer Égée méridionale (Dodécanèse) ; serait mort à Larissa en Thessalie. - Sous son nom, on groupe un grand nombre d’oeuvres, authentiques ou non, qui forment le "Corpus Hippocraticum"
Informations sur le traducteurDissaudeau, François
Date de la première publication de l'œuvre1612
Remarques généralesLe Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales signale l’existence d’un Trésor de Chirurgie manuscrit du XIVe siècle de Jean Pitart :
"Jean Pitart fut un célèbre chirurgien du XIVe siècle, très accrédité à la cour de France, y tenant le premier rang, et paraissant être l’auteur d’un recueil intitulé Trésor de chirurgie, recueil perdu aujourd’hui, mais dont on retrouve des traces dans le n° 7919, S. F., 4°, des manuscrits de notre grande bibliothèque de Paris. Ce manuscrit contient des extraits du Trésor de chirurgie. Le nom de Pitart y est plusieurs fois cité à l’occasion d’emplâtres, d’onguents et de toiles pharmaceutiques qu’il avait inventés pour la guérison de plusieurs maladies. Le copiste de ces extraits du Trésor de cyrurgie désigne encore Jean Pitart par le nom de Jean d’Aulnay. Or, comme Jean Pitart était normand, nous supposons qu’il était originaire du village d’Aunay, à quelques lieues de Caen. L. Hn." (Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, Paris, V. MAsson et fils, tome 77, 1866, p. 486).

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • A tres-haut et tres-puissant Seigneur, Monseigneur de Rohan, Duc & Pair de France, Compte de Porrhouet, &c. Capitaine de cent hommes d’armes des Ordonnances du Roi, & Colonel general des Suisses. [Thomas Portau, 1612]
    Monseigneur,
    Les perfections qu’on remarque (ã 2 r°) en vous, & que les plus grands y admirent, Vostre esprit par tout present, & la parfaicte connoissance & experience que vous avez des grandes affaires, dont les Roys seuls sont Juges capables ; m’a faict croire que s’il vous plaisoit rabaisser vostre esprit aux petites choses, aux espineuses questions de la Medecine & de la Chirurgie, pour vous y esgaier, vous n’y feriez pas moins admirer la pointe de vostre esprit à les percer vivement, & la fermeté de vostre jugement à les determiner solidement. C’est ce qui m’a donné occasion, Monseigneur, d’abuser (ã 2 v°) de vostre grandeur en vous dediant ce petit oeuvre des plaies de teste. Je di petit quand à ce qui est du mien. Car quand au livre d’Hippocrate, bien qu’il soit petit de corps, si est-il tres recommandable, tant pour l’antiquité & origine de l’aucteur, descendu d’Hercules & d’Apollon, que pour la grande doctrine & nombre de bons preceptes qui y sont contenus, dont il a merité les veilles & le labeur des plus doctes en nostre art pour son esclarcissement, avec admiration de tous ceux qui ont une fois jetté les yeux dessus. Et neantmoins pour parler inge- (ã 3 r°) nuement & sans jactance, je ne crains point qu’apres tant de doctes commentaires, ce mien labeur face naufrage, & soit, comme inutile, rejetté du commun usage. Ceux qui se donneront la pene de le voir, y trouveront quelques nouveaux fruicts, quelque chose de non veu, de non leu dans les escrits des autres. Si tous en seront contentez, je ne sçai, & ne l’espere pas. Seulement ai-je desiré que le public en receust du profit. Cest ci un des plus utiles, bien que difficile exercice de la Chirurgie, ou les doctes & bien instruits peuvent autant acquerir de louanges, (ã 3 v°) que les ignorans y peuvent commettre de fautes : Et ou, comme en un tableau, sont representés, tous les principaux fondements de la Chirurgie, en ce qui concerne les plaies, les ulceres, & les fractures. J’ai donc osé, Monseigneur, lui faire voir le jour sous vostre nom, non pour l’exempter des dents inevitables des mesdisants, qui en effect menent plus de bruit par leurs grincements, qu’elles ne nuisent par leurs morsures ; Mais pource que j’ai pensé qu’il ne pouvoit estre dedié à personne du monde mieux qu’à vous, afin que tant de (ã 4 r°) testes qui ont senti & sentiront la rigueur de vostre espée, puissent aussi sous vostre nom, comme de la lance d’Achille, recevoir quelque guarison. Je suis
    Monseigneur,
    de vostre grandeur
    Le plus humble & plus obeissant serviteur
    Dissaudeau. (ã 4 v°)
  • Table des Aucteurs alleguez en ces Commentaires. [1 page et 1/3] [Thomas Portau, 1612]
  • Table pour trouver plus promptement les matieres contenues en ce traicté. [5pages] [Thomas Portau, 1612]
  • Preface [Thomas Portau, 1612]
    Il y a eu plusieurs Hippocrates, les uns conducteurs d’armée, les autres Medecins. Les Medecins ont esté sept, tous de la race d’Æsculape & d’Apollon. Le premier estoit grand pere du second. Ce second, Autheur de ce livre, eut deux fils, Thessalus & Draco, Thessalus engendra le troisiesme Hippocrate, Draco le quatries- (A 1 r°) me. Le cinquiesme fut fils de Thymbreus, & engendra le sixiesme. Le septiesme fut fils d’un Proxianax. Entre les œuvres d’Hippocrate, ont esté inserez, & confusement meslez, des livres de tous ceux-ci, mesme de Thessalus & Draco, & d’un Polybus disciple du second Hippocrate. Mais les principaux sont ceux de ce second Hippocrate, surnommé le Grand, ou le Divin, ou venerable vieillart, descendu du costé paternel, d’Æsculape, &, du costé (A 1 v°) maternel, de Hercules, entre lesquels est reconneu ce livre des plaies de teste. Livre excellent, & qui merite d’estre d’autant plus soigneusement appris, que ces plaies sont plus difficiles à traicter, & que peu de gens s’y prenent de bonne façon. Le but d’Hippocrate est de traicter, non de toutes plaies qu’on reçoit sur la teste, mais de celles seulement qui apportent solution de continuité au crane decouvert de sa chair, dont  quelquesfois le cerveau & les meninges qui l’enveloppent, reçoi- (A 2 r°) vent du dommage. Mais, puis que l’intention d’Hippocrate est de traicter des solutions de continuité du crane, qui sont proprement fractures, pourquoi inscript-il son livre des plaies ? Car il y a grande difference entre plaie & fracture. Plaie, comme enseigne Galien au livre de la constitution de l’art, & au 6. de sa methode, est une solution de continuité en partie charneuse, faicte par incision. Fracture est une solution de continuité en un os. Il falloit donc plustost intituler ce livre, (A 2 v°) des fractures de la teste, que des plaies de teste, puis qu’il traicte seulement des solutions de continuité qui se font au crane. Fallope respond. I. Que la solution de continuité qui se faict au crane, n’est pas comme celle des autres os, par ce que, celle-là est ordinairement jointe avec plaie de la chair, celle-ci non. II. Que les fractures du crane retiennent du naturel de plaie, en ce que le siege du ferrement y demeure. Ces responces ne satisfont pas. La premiere parce que toute fracture (A 3 r°) du crane n’est pas avec plaie en la chair, comme nous verrons ci apres, & la fracture des autres os n’est pas tousjours sans plaie. La seconde, parce qu’elle ne convient qu’au cinquiesme genre des plaies de teste, proposé par Hippocrate, & que mesme le siege, bien que plus rarement, se peut faire és autres os, comme au crane. Partant n’est il pas plus loisible d’appeler les fractures du crane plaies, que celles des autres os. Nous dirons donc, que le mot Grec, XXXX , duquel Hippocrate (A 3 v°) a inscrit son livre, signifie en langue Ionique, comme XXX  en commun Idiome, toute blessure, soit en chair, soit en os, par coup, ou par cheute, de sorte qu’il s’est servi du mot general, qui comprent sous soi aussi bien fracture que plaie, combien qu’en traictant ceste matiere, il (A 4 r°) l’aie restraint aux fractures seulement, appellant les offeces de la chair XXX ulceres, celles de l’os XXX Et me semble que le tiltre d’Hippocrate seroit mieux tourné mot pour mot, des blesseures de teste, que des plaies de teste, par ce que le mot François blesseure, aussi bien que le Grec , XXX comprend soubs soi fracture & plaie. L’ordre qu’Hippocrate suit en ce traicté est tel. Premierement il descrit la partie offensée à sçavoir la teste ; par ce que, comme dit Galien, il est impossible de (A 4 v°) bien traicter une partie, si on ne sçait qu’elle est sa nature. Secondement il parle des especes de solution de continuité, qui adviennent au crane, comme sont fente, contusion, enfonceure, siege, & reson, ou retentissement XXX, appellé communement contre-coup, ou contre-fente. Tiercement, selon la diversité de ces solutions de continuité, il descrit diverses manieres de les traicter, adjoustant ou besoin est, le prognostic. Nous diviserons donc ce traicté en trois parties. La pre- (A 5 r°) miere sera de la description de la teste. La seconde des solutions de continuité qui y adviennent, & des signes pour les reconnoistre. La troisiesme des moiens d’y remedier.
  • A la fin du texte de la première partie, un commentaire [Thomas Portau, 1612]
    Le Lecteur sera dés l’entrée adverti, qu’en la version de ce livre, je sui, pour la plus part, les corrections de Joseph Scaliger, & quelquesfois y apporte les miennes. Parquoi, si, en quelques endroits, on ne trouve pas ma version conforme au texte Grec de la commune edition, qu’on scache, que plusieurs choses qui ne sont point d’Hippocrate, se sont furtivement glicées, de la marge dans le texte, & que, pour ceste cause nous les avons retranchées, comme obscurcissans le sens, & fletrissans par redites le stile de l’Autheur. Et n’a pas commencé ceste corruption depuis peu d’années, puis que Galien l’a remarquée, au proëme de son 4. comment. sur le livre d’Hippocrate, du regime de vivre és maladies aiguës, ou il dit ; On peut trouver en ce livre plusieurs mots indignes à Hippocrate, qui y ont (comme il est (p. 20) aisé à voir) esté adjoustés. Ce que se voit aussi aux aphorismes, &c. & la mesme chose est arrivée au livre des plaies de teste, &c. Si donc la corruption s’estoit fourrée dans ce livre, dés le temps de Galien, combien plus depuis lui ? Nous remarquerons toutesfois briefvement les lieux ou nous avons changé quelque chose, afin que les Lecteurs s’en apperçoivent, & jugent si bien, ou mal. Ce texte consiste en deux parties En la premiere, Hippocrate donne la description du crane. En la seconde, il traicte du prognostic des fractures, selon qu’elles sont diverses parties d’icelui.
  • A la fin de l’ouvrage, « Indice des choses plus remarquables » [19 pages] [Thomas Portau, 1612]
  • Index dictionum et locutionum, quæ à vulgari semotiores paullò, his animadversionibus in Plauto restituntur atque obiter explicantur. [10 pages] [Thomas Portau, 1612]
Topoï dans les péritextes
  • nouveaux fruits
  • petit format mais grande valeur
  • traduction
  • utilité
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 16/10/2016 Dernière modification le 28/07/2021