Thresors de la Renaissance

Trésor spirituel contenant les obligations°


Auteur(s) : Quarré, Jean Hugues

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Thresor spirituel : contenant les obligations que nous avons d’estre à Dieu : & les vertus qui nous sont necessaires pour vivre en Chrestien parfait. Par le P. Jean Hugue Quarré, prestre de l’Oratoire de Jesus, & docteur en theologie (Antoine Cellier & Pierre Compagnon, 1646) (d’autres éditions antérieures doivent être consultées)
Information sur l'auteur ou les auteurs
Date de la première publication de l'œuvre1635

Description & Analyse de l'œuvre

Histoire éditorialeLes écrits de Jean Hugue Quarré qui s’intitulent Trésor spirituel comprennent plusieurs états aux titres différents, notamment:
- 1632 Thresor spirituel contenant les adresses pour arriver à la perfection chrestienne par les voyes de la grace
- 1635 [Thresor spirituel contenant les obligations que nous avons d’estre à Dieu].
-1659 Thresor spirituel contenant les excellences du christianisme
COMPARER DANS LE DETAIL LES EDITIONS

On note une parenté évidente dans le Thresor spirituel contenant les obligations entre l’édition de 1635 (BM Lyon) et 1641 (Vaticane), qui en est une reprise de très près.
A POURSUIVRE

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • Preface [veuve de Martin Durand, 1641]
    Sous le nom de thresor Spirituel, voicy l’image du Parfait Chrestien, que je vous presente (devot Lecteur : ) il a pris le nom de Thresor, parce qu’il contient en soy comme dans le creus d’une mine cachée, les plus hautes et divines veritez de la pieté Chrestienne : mais à le bien considerer, c’est aussi un pourtraict de perfection et l’image du vray Chrestien ; car toutes les veritez que le Fils de Dieu a laissé à son Eglise, et celles que je vous propose en ce Thresor nous representent une vive image de la perfection où nous sommes appelez, et à laquelle nous conduit la grace de Christianisme. (ã 2 r°)
    Peut estre vous vous souviendrez que dés quelque temps ce livre a paru sous le mesme nom, ce qui est vray ; mais ç’a esté en un autre dessein, car lors il ne parloit que de quelques vertus et de celles seulement qui servent à l’ame pour se mettre en un assujettissement à la conduite de dieu, et à l’esprit de la grace ; et il n’avoit autre objet que l’abandonnement où doit estre la creature aux volontez et aux oeuvres de son Createur : maintenant il est universel, et se tirant d’un sujet limité, il parle en general et explique les principes du Christianisme, et il va décrivant les principales vertus qui sont necessaires a un homme qui veut vivre en Chrestien parfait : Si vous le considerez, son stile est concis, d’autant qu’il s’attache et s’arreste à la seule verité qu’il propose nuëment et le plus (ã 2 v°) simplement qu’il se peut faire, mesprisant tout ornement de paroles, puis que la verité a assez de lustre sans en mandier d’ailleurs.
    Peut estre que le monde ne voudra pas l’escouter, ou s’il le laisse parler il ne l’entendra pas ; car sa doctrine est trop divine, ses principes trop relevez, et ce qu’il propose est du tout contraire à ce que le monde professe : et il est bien à craindre que plusieurs ne le mesprisent, d’autant que le  mensonge et la malice ont pris tant de racines dans la pluspart des esprits, que n’aymans plus que la vanité, jamais ils n’agreeront la verité ; et nous sommes en un siecle si corrompu que bien souvent les Chrestiens mesmes ont crainte d’estre bons, parce qu’ils sont persecutez, et ils ont honte de paroistre vertueux, parce qu’ils sont mocquez. (ã 3 r°)
    A peine ose-il se promettre un meilleur accueil de ceux qui font profession de la pieté, car il y en a plusieurs qui ne cherchent que leur satisfaction dans les choses les plus sainctes, et l’amour propre a un tel empire sur les ames, qu’elles se flattent par tout, et croyent que tout est bon, pourveu qu’il leur soit agreable : et d’ailleurs les devotions apparentes ont tant de cours et d’estime parmi les hommes, qu’il sera difficile de persuader le contraire, c’est pourquoy nostre parfaict Chrestien qui parle icy purement de la verité et veritablement de la pieté, difficilement pourra eviter les divers jugemens des hommes : et comme il parle Chrestiennement (car c’est son stile en son esprit) aussi condamne-il librement tout ce qui n’est pas digne de Dieu, ny en la pureté de son esprit : ce qu’on pourra trouver estrange, et (ã 3 v°) ceux qui croyent trop à eux mêmes, et n’estiment que ce qu’ils font, condamneront facilement sa façon de traitter.
    Mais quel remede ! tiendrons nous pour ce sujet la verité en injustice ? Non, il la faut faire voir aux yeux des hommes malgré le monde : et jaçoit qu’elle puisse rencontrer des esprits peu capables de le recevoir, neantmoins il est tousjours bon de faire voir son image, et la faire passer, mesme devant les yeux de ses plus grands ennemis ; car par ce moyen ils seront forcez de confesser en la voyant qu’ils n’ont point de vertu, et qu’ils marchent en la nuict du mensonge, et peut estre qu’ils apprehenderont leur malheur, et craindront de se perdre.
    Et s’il y en a qui pensent estre desja arrivez au plus haut poinct de la perfection, et qui se flattent en leur propre estime, considerant icy l’excellence du (ã 4 r°) Christianisme, la pureté de l’esprit de la grace, admirant les desseins de Dieu sur les ames, et voyant en détail ce qui est nécessaire à un Chrestien parfait, ils ouvriront les yeux que l’amour propre leur a fasciné, et recognoistront qu’ils sont bien loing de ce qu’ils pensent, puis s’humiliant jusques au centre de leur neant, ils prendront resolution de chercher Dieu, et le servir en esprit et verité, et et en une maniere digne de Dieu.
    Quoy qu’il en soit, ceux qui se donneront la peine de lire ce petit œuvre, verront que plusieurs se trompent (à leur grand malheur) et apprendront que ce n’est pas une petite affaire que de gaigner le Ciel, et que pour estre bon Chrestien (car le Paradis n’est ouvert qu’à ceux-là) il y a plus de façon, et il y faut plus de pureté et de vertu qu’on n’en (ã 4 v°) propose ordinairement : quoy ! si la vie d’un vray Chrestien n’est autre qu’une vie de Dieu en l’homme ; si la vraye perfection n’est qu’une amoureuse possession de Dieu ; quelle pureté et quelle vertu ne faut-il pas en celuy qui veut posseder un si riche Thresor, et pretend de parvenir à une estat si divin ?
    C’est un poinct qu’il vous fait considerer (amy Lecteur) et ce doit estre le seul objet de vos actions, car si vous voulez ouvrir les yeux pour voir ce que Dieu demande de vous, et si vous arrestez vos pensées sur les excellences de l’estat du Christianisme, vous apprendrez que vostre cœur doit estre le Throsne de la Tres-Saincte Trinité, laquelle y veut establir son regne ; vostre ame est un Ciel où Dieu veut se glorifier ; et vostre vie doit estre la vie de Dieu qui vit en vous pour vous fai- (ã 5 r°) re regner avec luy, et sans vous en dire davantage, vous sçaurez que vous n’estes au monde que pour contenter Dieu, et pour faire sa volonté dans la pureté de son Esprit tousjours sainct : est-ce pas un grand affaire ?
    Que si pour vostre satisfaction et pour vostre profit, vous desirez de comprendre ce que je vous dis, et de cognoistre les motifs et les obligations que vous avez d’aymer et de servir Dieu parfaitement, lisez les deux premieres partie de cét œuvre : la troisiesme et la quatriesme vous monstrent le chemin qu’il faut tenir, et les veritez qui sont necessaires pour vivre en bon Chrestien : et la derniere vous fait un crayon de la vraye pieté : Lisez, et vous apprendrez comme on peut estre Parfait Chrestien (ã 5 v°).
  • Table des chapitres [veuve de Martin Durand, 1641] (5 pages)
  • Approbation des Docteurs. [veuve de Martin Durand, 1641]
    Nous soubsignez Docteurs en la sacrée faculté de Theologie en l’Université de Paris : Certifions avoir leu & examiné diligemment le Livre intitulé, le Thresor spirituel, &c. composé par le P. I. H. Quarré, Prestre de l’Oratoire de Jesus Christ, Docteur en Theologie, dans lequel nous n’avons rien trouvé qui ne soit conforme à la doctrine orthodoxe de la foy Catholique, Apostolique & Romaine, & avons jugé qu’il meritoit d’estre donné au public, à cause qu’il contient des advis salutaires pour conduire les ames à la perfection Chrestienne. Fait à Paris le 5. Jour de Mars en la presente année.
    G. Hyacinthe Charpentier, Regent en Theologie.
    C. Patv (?).
Topoï dans les péritextes
  • chemin
  • concision
  • mine
  • richesse du trésor divin
  • universalité
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 26/01/2017 Dernière modification le 06/10/2021