Thresors de la Renaissance

Trésor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau°


Auteur(s) : Dan, Pierre ; Bosse, Abraham ; Lasne, Michel

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Le tresor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau. Contenant la description de son antiquité, de sa fondation, de ses bastimens, de ses rares peintures, tableaux, emblemes, & devis : de ses jardins, de ses fontaines, & autres singularitez qui s’y voyent. Ensembles les traictez de paix, les assemblées, les conferences, les entrées royales, les naissances, & ceremonies de baptesme de quelques enfans de France ; les mariages, les tournoys, & autres magnificences, qui s’y sont faictes jusques à present. Par le R. P. F. Pierre Dan, bachelier en theologie de la faculté de Paris, ministre & superieur du convent de l’Ordre de la S. Trinité, & Redemption des Captifs, fondé au Chasteau dudit Fontainebleau (Sébastien Cramoisy, 1642)
Information sur l'auteur ou les auteurs
  • Dan Pierre
  • Trinitaire
  • Bosse, Abraham
  • Graveur, dessinateur, peintre, architecte, écrivain et illustrateur. - A pratiqué l’eau-forte et le burin. - Élève de Jacques Callot. - Auteur de scènes de moeurs, de figurations d’événements historiques, ainsi que de sujets religieux
  • Lasne, Michel
  • Dessinateur. - Graveur au burin
Date de la première publication de l'œuvre1642

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • A monseigneur monseigneur de Noyers, Baron de Dangu, Conseiller du roy en ses conseils, secretaire des commandemens de Sa Majesté, Sur-Intendant et Ordonnateur General des Bastimens, Arts, et Manufactures de France, Capitaine et Concierge du Chasteau de Fontainebleau. [Sébastien Cramoisy, 1642]
    Monseigneur,
    Je ne dois pas craindre qu’au point où vous cherissez tout ce qui regarde la grandeur et la gloire de la France, vous n’ayez agreable cette descri- (ã 2 r°) ption que j’ay entrepris de la Maison Royale de Fontainebeau. La qualité que vous y tenez, et les soins tres-particuliers, que vous ne cessez de prendre pour son embellissement, m’invitent d’autant plus volontiers à vous offrir cét ouvrage, que je m’y sens entierement obligé par le devoir, et par cette bonté, qui fait que vous daignez m’honorer de vostre bienveillance. L’unique déplaisir qui me reste, Monseigneur, est que ne pouvant vous en remercier ainsi que je desirerois, à moins que de donner à vostre Vertu des loüanges qui vous sont justement deues, et que la grandeur de vostre courage tient impor- (ã 2 v°) tunes ; j’aurois apprehension d’offenser vostre modestie. C’est elle qui m’impose silence lors que je veux parler, et m’advertit que vostre Ame détachée des choses materielles, n’aspire qu’au Ciel par le glorieux mépris qu’elle fait des vanitez de la Terre. Bien que la Cour semble estre leur Element, elles n’y ont point d’empire sur vous : et si parmy les Passions les plus nobles il y en a quelqu’une qui vous agrée ; c’est indubitablement celle que vous témoignez avoir de servir Dieu et vostre Patrie. Ainsi, Monseigneur, ce n’est pas merveille si vous appuyez tousjours de vostre faveur, ceux qui à vostre exemple ont un ze- (ã 3 r°) le ardent pour le Ciel, et une inviolable Fidelité pour le Roy. Ces saintes, et riches qualités ne manquent jamais de leur donner un libre accez prés de vous, et j’ose bien asseurer que par elles vous eslevez à vostre mémoire une image perdurable sur le modele de ces braves Israelites, dont les saintes Lettres portent si haut les merites, quand elles disent que pour rebastir le Temple de Salomon, ils tenoient l’espée d’une main, et la truelle de l’autre. Vous en faites de mesme, Monseigneur, et il vous sied bien de les tenir toutes deux ensemble, soit pour l’avancement de la gloire de Dieu, et la decoration de ses (ã 3 v°) Temples, soit pour les ordres de la Guerre, que vous distribuez si justement pour le service du Roy. A des soins si importans, et si convenables à vostre Pieté, je pourrois adjouster avec raison ceux que vous avez de tous les Bastimens de France, dont vous estes tres-digne Sur-Intendant, si ce n’estoit joindre inutilement de nouvelles lumieres à des veritez, qui sont plus claires que le Soleil. Il me doit suffire de sçavoir, que tout le monde les voit, que les marbres bien que muets en parlent desja, non seulement à Fontainebleau, et au Louvre, mais encore dans les autres Maisons Royales (ã 4 r°), et que la Renommée les doit publier un jour à la Postérité dans ces ouvrages victorieux du Temps, particulierement en celuy-cy que vous presente, et vous dedie pour une marque de sa reconnoissance, et entiere soûmission,
    Monseigneur,
    Vostre tres-humble, et tres-obeyssant serviteur Dan. (ã 4 v°)
  • Au lecteur, [Sébastien Cramoisy, 1642]
    Voulant vous rendre compte des motifs qui m’ont obligé de travailler à cet ouvrage, Je vous diray qu’apres la gloire de Dieu, et l’utilité publique, j’ay creu que le temps qui ronge toutes choses, et qui bien souvent des plus superbes Palais en fait des masures, que la seule Antiquité rend venerables, en pourroit un jour faire de mesme des Bastimens de cette Maison, ou du moins en changer l’ordre, et destruire la beauté, ce qui desroberoit à la Postérité la mémoire de tous ces ouvrages, comme il nous l’a osté de ceux qui ont esté jusques au Roy François Premier. Il m’a donc semblé raisonnable d’en faire la description, afin d’en perpetuer la mémoire aux siecles a venir, A quoy je me suis porté d’autant plus volontiers, qu’ayant l’honneur de demeurer en ce Chasteau Royal depuis quelques années, j’ay recognu que c’estoit un sujet duquel personne avant moy n’a (ē 1 r°) particulierement traitté, Ainsi je me suis efforcé de le vous rendre agreable, et donner la meilleure forme que l’on peut à une matiere qui est si illustre de soy. Et d’autant que les principales singularitez d’icelluy consistent en plusieurs Bastimens, Peintures, Tableaux, et autres raretez, j’ay jugé à propos d’en marquer à peu près toutes les dimensions, pour satisfaire plus ponctuellement à la curiosité de ceux qui ne les peuvent contempler sur les lieux. Et comme il n’y a rien en tous ces desseins, qui dans le corps de l’Histoire, ou sous l’ombre de la Fable, ne contienne des evenemens singuliers, et propres à l’instruction de la vie, j’avois resolu du commencement de vous donner le sens moral de tous ces Tableaux, Emblemes, et Devises, si je n’en eusse esté diverty par la crainte de vous estre ennuyeux, ou pour n’exceder les bornes d’une simple description. Quant aux choses memorables qui de temps en temps sont arrivées en ce lieu, j’ay creu les devoir icy rapporter, comme des memoires qui peuvent le rendre plus recommandable, puisque l’on pourra voir par là que de cette solitude maintenant devenuë si celebre par le frequent sejour de nos Roys, ils nen ont pas fait seulement une demeure delicieuse et pro- (ē 1 v°) pre à se divertir dans les plaisirs de la chasse ; mais encore un lieu tres-commode pour y resoudre les plus importantes affaires de leur Estat, ce que vous pourrez recognoistre par le recit de plusieurs actions notables qui s’y sont passées lesquelles je n’aurois deduites si au long si je n’eusse esté conseillé de le faire ainsi sur ce que ces evenements font des principaux de l’Histoire, que les doctes pourront avoir agreables pour s’en rafraichir la memoire, et que les moins versez seront possibles bien aises de voir ainsi amplement descrites. (ē 2 r°)
  • « Fautes survenuës en l’impression ». [Sébastien Cramoisy, 1642] (XX 5 v°)
  • « Table des chapitres et de leurs sommaires » [Sébastien Cramoisy, 1642] (32 pages)
  • À la fin de l’ouvrage, « Extraict du Privilege du Roy. » [Sébastien Cramoisy, 1642]
    Par grace & Privilege du Roy il est permis à Sebastien Cramoisy, Marchand Libraire Juré en l’Université de Paris, & Imprimeur ordinaire du Roy, d’imprimer un livre intitulé, Le Tresor des merveilles de la Maison Royale de Fontainebleau, &c. fait & composé par le R.P. Pierre Dan, Bachelier en Theologie de la Faculté de Paris, Conseiller, Aumosnier & Chapellain ordinaire de sa Majesté, & Ministre & Superieur du Convent de la saincte Trinité fondé au Chasteau dudit lieu : & ce pendant le temps & espace de six années consecutives : avec defenses à tous Libraires & Imprimeurs, d’imprimer ou faire imprimer ledit livre, sous pretexte de déguisement, ou changement qu’ils y pourraient faire, à peine de confiscation, & de l’amende portée par ledit Privilege. Donné à Paris le vingtiéme de Janvier mil six cens quarante-deux. Signé, par le Roy en son Conseil, Ceberet. (XX 6 r°)
  • Approbation du Reverendissime Pere General. [Sébastien Cramoisy, 1642]
    Nous frere Louys, Docteur és Saincts Decrets, General & Grand Ministre de tout l’Ordre de la Saincte Trinité, & Redemption des Captifs, Commissaire & Visiteur Apostolique, specialement estably en tout iceluy par nostre S. Pere le Pape Urbain Huictiéme, Conseiller & Aumosnier de sa Majesté Tres-Chrestienne ; ayant veu & serieusement examiné le livre, qui porte pour titre, Le Tresor des merveilles de la Maison Royale de Fontainebleau, &c. fait & composé par nostre cher Confrere le Pere F. Pierre Dan, Bachelier en Theologie de la Faculté de Paris, Ministre & Superieur de nostre Convent de la Saincte Trinité, fondé au Chasteau dudit lieu, &c. Nous avons loüé en luy, & approuvé la curieuse recherche, qu’il fait paroistre pour la recommandation de cette Maison vrayement Royale : & permis par ces presentes de metter au jour, & faire imprimer ledit livre. Donné en nostre Convent des Mathurins de Paris dudit Ordre, sous nostre seing manuel, celuy de nostre Secretaire, & le contreseel de nostre generale Administration, ce 12. Janvier 1643.
    Louys General.
    Du mandement de nostre Revendredissime Pere General, Ralle Secretaire. (XX 6 r°)
Topoï dans les péritextes
  • mémoire
  • public non savant
  • public savant
  • utilité publique
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 22/06/2017 Dernière modification le 06/10/2021