Thresors de la Renaissance

Perle précieuse évangélique et Trésor divin


Auteur(s) : Le Febvre, Pierre

Généralités

Présentation générale de l'œuvreLa Perle précieuse évangélique constitue un recueil des principales valeurs véhiculées par les Evangiles, structuré en 24 chapitres qui rappellent régulièrement la valeur des textes énoncés et leur dimension exemplaire.
Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)La Perle precieuse evangelique, & tresor divin, du marchant chrestien, fondée sur texte d’Evangile, contenant choses salutaires, & necessaires à toutes persones chrestiennes (Vivant Gaultherot, 1548)
Information sur l'auteur ou les auteurs
  • Le Febvre, Pierre
  • Franciscain de l’Observance. - Confesseur des sœurs du couvent Saint-Claire à Arras et confesseur de Charles Quint
Date de la première publication de l'œuvre1548
Date de la dernière édition identifiée1548

Informations sur l'œuvre

Description & Analyse de l'œuvre

Date de la dernière édition identifiée1548
Principales variantes éditoriales identifiéesCet ouvrage ne semble avoir donné lieu qu’à une seule édition, parisienne, en 1548.

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • [Privilège, Vivant Gaultherot, 1548]
    Henry par la grace de Dieu, roy de France : Au Prevost de Paris, Bailly de Rouen, Senechal de Lion, Grenoble, Tholouze, Bordeaux, Poitou, Berry, Champaigne, Juge d’Anjou, et du Maine : et à tous noz autres Justiciers, Officiers, ou à leurs Lieutenans, et à chascun d’eulx, si comme à luy appartiendra, Salut : Receu avons l’humble supplication de nostre bien amé Vivant Gaulteroth [sic], marchant, Libraire juré en l’université de Paris : Contenant que puis certain temps en ca, il ha recouvert un livre, intitulé la Perle Evangelique : Composée par F. Nicole le Febvre, de l’ordre S. Francoys, qui a esté veu et visité par des docteurs en Theologie, qui ont trouvé et certifié n’y avoir chose contrevenante à nostre foy, et aux constitutions de l’Eglise. Lequel livre il vouldroit voluntiers faire Imprimer, vendre et distribuer, et mettre en vente et lumiere, mais il doubte qu’autres Libraires et Imprimeurs le voulsissent pareillement imprimer ou faire imprimé [sic], et à ce moyen estre frustré de son labeur, si par nous ne luy estoit surce pourveu de no- (A 1 v°) stre grace, humblement requerant icelle.
    Pourquoy nous ses choses considerées, desirans les bonnes lettres estre promeues par tout nostre Royaume, à l’utilité et condition de noz subjectz, inclinant liberalement à la supplication dudict suppliant, ne voulans le merite de son labeur luy estre tollu, ne le recouvrement de ses frais et mises luy estre empesché, Pour ces causes nous de nostre grace especial, audict suppliant donné Privilege, congé, licence, et permission, d’imprimer, ou faire imprimer et mettre en vente ledict livre, Avec inhibitions et deffences à tous Libraires, Imprimeurs, & autres qu’il appartiendra, de non Imprimer, ou faire Imprimer, et mettre en vente ledict livre, intitulé la Perle Evangelique, cy dessus mentionné, sans le consentement et vouloir dudict suppliant, dedans le terme de cinq ans, consecutifz, commanceans au jour et datte que ledict livre sera achevé d’imprimer, sur peine de confiscation desdictz livres, et d’amande arbitraire. De ce faire vous avons, et chascun de vous, si comme il appartiendra, donné, et par ces presentes donnons plain povoir, commission et authorité : Man- († 2 r°) dons et commandons à tous noz Justiciers, officiers, et subjectz, qu’en ce faisant soit obey : Car tel est nostre plaisir. Donné à Paris le huictiesme jour de May, l’an de grace mil cinq cens quarante huict, et de nostre regne le deuxisme. Ainsi signé par le conseil de Valenciennes, et séellé sur simple queue de cire jaulne. († 2 v°)

    Pour la transcription du texte qui clôt le dernier chapitre et rappelle le rôle de l’auteur dans la constitution du petit traité, voir la notice de l’édition.

  • A un sien bon amy Marchant, frere Pierre le Febvre, le moindre en l’ordre des freres Mineurs, son humble Orateur desire pour salut felicité perpetuelle. [Vivant Gaultherot, 1548]
    J’ay esté par toy souventesfois et instamment requis (amy et frere en nostre Salvateur cherement aymé) de rediger, et ordonner par escript en langue vulgaire aucuns enseignemens salutaires, par lesquelz tu pourrois estre instruict, illuminé, aydé, et conduict en la voye de la vraye vie. A laquelle cho († 3 r°) se n’ay tost, ne facilement respondu, bien cognoissant par l’experience de moymesmes, et de mes petites forces, mon insuffisance en telle œuvre, & ma petite mesure : [1] et voyant que plusieurs doctes s’addonnent à faire telles œuvres, lesquelles peuvent amplement satisfaire à ton sainct desir, j’adjouste à ce qui est dict, le peril auquel se commect cestuy qui escrit chose, laquelle peult devenir à la cognoissance de plusieurs : Car il est difficile, et mesmes impossible plaire à tous. [2]Et n’est la diversité des faces humaines tant grande, comme est grande la varieté des jugemens et sentences des hommes : Mais singulierement en ces temps, esquelz abondent calumniateurs, qui ne scavent autre chose faire, que blasmer les œuvres d’autruy, pour estre veuz par dessus tous autres, sans toutesfois († 3 v°) proposer quelques labeurs en public : Ce neantmoins tu ne t’es de de ce contenté, ains as perseveré de frapper à mon huys : [3]A la similitude de cestuy qui pour donner la refection à un sien amy, non ayant de quoy, vient à son familier, et persevere de demander les pains necessaires (combien que ne soit tel, duquel tu doive estimer, esperer et demander tel don) Donc considerant que ([4]comme disent les Stoiciens) toutes choses engendrées en la terre, sont crées [sic] aux usaiges humains, et que les hommes sont formés pour les hommes, affin que les uns proffitent aux autres ([5]car le le [sic] Saige dict aussi, que Dieu ha commandé à chascun d’entendre au bien de son prochain. [6]Quant pareillement la doctrine de Platon (appellé le divin) lequel enseigne, que ne sommes naiz en ceste vie à nous, et pour nous seullement, et que le pays († 4 r°) repete et demande pour son droict : partie de nostre naissance, puissance, et labeurs, et les amys autre partie, ay condescendu à ta petition, à fin de contribuer selon ma petite faculté, [7]à l’edification du sainctuaire au sainct tabernacle de Dieu, [8]qui est avec et entre les hommes, mon petit present dernier à tous autres : Pour satisfaire (aumoins [sic] en partie) à tes saincts desirs, et aux desirs salutaires d’aucunes vertueuses personnes, lesquelles m’avoient affectueusement exposé, et faict requestes semblables à la tienne. Et à fin que les hommes de nostre pays Arthesien, et autres qui ne sont capables de saincte erudition en autre langage, sinon en leur vulgaire, ayent quelque chose de nous pour leur instruction, en recognoissance de toutes assistences, biens, aydes, et benevolences, Lesquelles m’ont esté par († 4 v°) eulx exhibées, Singulierement par ceulx de Hesdin, ma parenté et nourriture, et ceulx d’Arras, L’isle, et Bethune, qui sont jusques à ce jour les lieux des secours de mon pelerinage, Ausquelz principalement ay (combien qu’indigne) Evangelizé le royaume de Dieu. Et à fin de faire convenir l’œuvre à ton estat, et à ta vocation, j’ay exposé en langue Gallicane, les paraboles Evangeliques du tresor absconsé, et du marchant, cerchant icelluy tresor, et bonnes Perles precieuses, entre lesquelles est trouvée une Perle tresbelle et precieuse, contenante en soy tous biens. A raison de quoy le Marchant vend tout ce qu’il tient et l’achepte. Parquoy ay imposé au petit traicté, non convenable, l’appellant, la Perle precieuse Evangelique du Marchant Chrestien, qui († 5 r°) est tellement utile, et servant au marchant, qui n’est inutile aux autres personnes Chrestiennes, de quelque estat qu’elles soient : parce que tous sommes constitués en estat de marchandise spirituelle et divine, comme est demonstré en son lieu : Car par icelluy sont tous enseignés compendieusement de toutes choses salutaires, et necessaires à salut, à scavoir de la foy, esperance, charité, de justification par foy, prudence, justice, force, temperance, modesteté, sobrieté, patience, humilité, oraison, du don de l’esprit, et de justice, de leurs fruicts, des commandemens divins et ecclesiastiques, des bonnes operations, des œuvres de misericorde spirituelles et corporelles, des saincts, et sacrés sacremens de baptesme, penitence, ordre, mariage, et du tresvenerable sacrifice et sacrement, contenant realement la chair, le sang, l’ame, et la divinité de nostre dieu, et salvateur († 5 v°) Jesus, et ainsi des autres choses conduysantes à la marchandise Chrestienne, pour posseder le tresor divin. Et à fin que l’ordre de nostre narration ne fust interrompue, nous n’avons meslé sentences latines, ou quotations des livres et chapitres (desquelz sont extraictes les doctrines de nostre livre) avec sentences descriptes en ce vulgaire. Mais avons joinct ensemble, comme en un corps, sermons conformes et servans l’un à l’autre, annotant les livres et lieux ou chapitres en marge. Parquoy l’oraison est rendue plus delicieusement fluante en son cours, sans estre destituée des lumieres requises. Et avons souvent usé de paraphrases, et succinctes interpretations, citant et proposant sentences d’escriptures sainctes, nous confirmant aux intelligences des saincts docteurs, à fin qu’elles soient rendues plus faciles à tous. Oultre plus, pource († 6 r°) que la Perle est petite et portative en la main, nous avons redigé ce traicté en petit volume, et en tel que facilement se pourra porter, allant par le chemin, à fin qu’en tous temps et lieux le Chrestien se puisse par icelluy exercer à vraye pieté, qui est la Perle & Marguerite precieuse de tous esleuts de Dieu. Prens donc et recois aggreablement (amy sincerement aymé) ce present petit traicté, lequel t’est offert, presenté, et dedié, par ton indigne orateur, et amy en Jesu Christ, desirant (comme il est obligé) ton salut, et de plusieurs, et respondant partie à tes benefices. C’est de la cité d’Arras, au convent des sœurs saincte Claire, ce 26. Jour de May 1548.
    Lisés, relisés, et ruminés. († 6 v°)


    [1] Eph. 4 Ro. 12.

    [2] S. Jerome à eustoche.

    [3] Luc. II.

    [4] Stoiciens Cicero au premier des Offices.

    [5] Eccl.17

    [6] Platon.

    [7] Exo.25.

    [8] Apo. 21.

Topoï dans les péritextes
  • facilité de lecture
  • polémique
  • portabilité
  • unité
  • utilité
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 12/02/2018 Dernière modification le 23/11/2023