Thresors de la Renaissance

Trésor ou reliquaire d’honneur de Jésus-Christ et de ses saints


Auteur(s) : Maigret, Georges

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Tresor ou reliquaire d’honneur de Jesus Christ et de ses saincts auquel est representée l’institution et dignité de la confraternité des corrigiates ou ceintures de N.P.S. Augustin &c. Par F. George Maigret Buillonoy doct. Th. et prieur de l’ordre des Eremites de S. Augustin les Liege (Christian Ouwerx, 1611)
Information sur l'auteur ou les auteurs
  • F. George Maigret Buillonoy
  • d’après la page de titre, "doct. Th. et prieur de l’ordre des Eremites de S. Augustin les Liege"
Date de la première publication de l'œuvre1611
Date de la dernière édition identifiée1611

Description & Analyse de l'œuvre

Date de la dernière édition identifiée1611
Principales variantes éditoriales identifiéesOn n’a identifié qu’une seule édition de cet ouvrage

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • A Reverend et illustre seineur, Messire Françoy de Montmorancy, Seigneur de Bersée, Prothonotaire Apostolique, Doyen de Liege ; mon tres-honoré Seigneur. [Christian Ouwerx, 1611]
    Monseigneur
    Quoy que la vertu semble à tous si difficile, qu’il n’y ait cœur de Hercule qui ne l’aprehende ; Quoy que le monde se persuade que son chemin est raboteuz, tortuz, herissé d’espines, & traversé de plusieurs obliquités ; Brief, quoy qu’un chacun die que les travaux sont ses advantgardes, que sa Cour est le coupeau d’un aspre mont, que ses portes sont de fer, de marbre, d’acier, & qu’elle est encernée de cent mille difficultés ; si sera-il aisé à les toutes franchir, si tant qu’on (* 1 r°) vueille regarder ceste pretieuse medaille des deux costés, en considerant d’alieur [sic] son excellence, laquelle est telle, qu’au dire de tous les Sages, il n’y a rien en ce vast [sic] & spatieux Univers, qui soit de si haut carat qu’icelle. Ce que les Philosophes tant Stoiques qu’Academistes declairent assé manifestement par la façon dont ils la pourtrayent.
    Ils la representent comme une grande Princesse qui a une veuë simple, un maintien gratieux, une face claire, un visage esgal, naturel, [grec] sans fard ou artifice quelconque. Ils l’eslevent en un throsne nonpareil, assise illec au millieu de deux extremités sus un Cube plain de misteres, & qui ne peut, par quel jet que ce soit, choir que sur ses pieds, ny par le changement de son plan demantir la quadrature de ses surfaces. Ils mettent à sa dextre un Hercules fulminant, un Alexandre, un Fabrice, un Scipion, un Pompée, un Pytagoras, un Platon : à sa sinestre les Xenocrates, les Orphées, les Licurgues, & mille semblables qu’elle a rendu admirables à la posterité ; à sa suite sont trainées captives, Atropos, Alecto, Cloto, Megere, Chtesiphon ; & devant elle marchent de front la terreur de la mort & l’immortalité, pour monstrer que toutes les autres choses de ce monde estant corruptibles, il n’y a qu’elle seule qui soit immortelle. Finablement ils la depeindent si magnifique, qu’estant bien contemplée, il est impossible que, sans difficulté quelconque, on ne se sente suavement alliché, & enchainé aux doux laçons de ses merveilleux attraits.  (* 1 v°)
    Au moyen de quoy Monseigneur, tous ces Philosophes ayants si divinement representé la vertu, il me semble que ce seroit chose superflue d’y vouloir apporter autres couleurs, & pourcé aussi en ce mien petit Thresor ou Reliquaire d’honneur, je n’entend pas d’autrement la figurer, ains me contente-je seulement de representer aux hommes une petite bluette ou estincelle du bril de sa splendeur, & de l’honneur que Dieu luy faict en la personne de ses Bien-heureux Saincts, lesquels il honore tant après leurs mortes, par les merveilles qu’il opere en leur chair, sang, oz, cendres, cheveux, vestements, ceinctures, & autres telles reliques, à l’endroit des vivants qui les reverent & devotement invoquent à leur ayde ; que toutes leurs reliques susdites sont comme autant de lauriers, de trophées, d’obelisques, & de marbres animés sans ames, qui, en annonçant eternellement les triomphes & honeurs de leurs vertus, nous invitent, voire suavement nous forcent à imiter leurs vestiges.
    Or, ne me faut il pas demander Monseigneur, pourquoy je represente ce mien petit Reliquair [sic] sur l’autel de voz mains sacrées ; car, outre l’ocean d’obligations que mon ordre en general, & moy en particulier avons vers vostre tant illustre maison de Montmorancy ; qui luy pouroit donner plus de credit vers le publique, que le seul nom de V S. attendu que vous est tant aorné de vertus & de sciences, que non seulement on veoit briller au lambris (* 2 r°) de vostre face benigne l’esclat de toutes les vertus Chrestiennes comme estoilles au firmament ; ains encor les vertus morales des Philosophes anciens ; sçavoir est la pieté d’Eneas, la constance de Caton, le courage d’Annibal, la patience d’Anaxarcus, la probité de Romulus, la continence de Fabricius, la magnanimité de Cesar, le sçavoir d’Aristote, l’industrie d’Archimedes, la subtilité de Crisippus, & de tant d’autres provings de vertus que ma plume ne suffit à les tracer.
    Receptvés donc Monseigneur en ce mien Reliquaire la peinture & le pourtrait de tant de vertus qui vivent en vous, & faites que par vostre moyen il soit si bien representé au public, que Dieu puisse estre eternellement loué, ses Saincts honorés, & les pauvres pecheurs soulagés au moyen de si grand nombre d’Indulgences qui sont conferées à tous les Confreres & Consœurs de nostre Confraternité. En vostre maison de S. August. lez Liege ce 5. d’Aoust. 1611. (* 2 v°)
  • Reverendo ac illustri domino D. Francisco Montmorantio, Domino de Bersée, Prothonotario Apostolico, Decano Leodiensi, amicitiæ  [mot en grec]. [Christian Ouwerx, 1611]
    Liber de auctore.
    Prodere quē totū ne quijt meus Auctor amorem,
    Hunc aliquâ saltem parte latére veto.
    Forma mihi gracilis, sed non incommodus usus,
    Sat mihi vel tanto sit placuisse viro.
    Spes non vana tenet ; nec enim metitur amorem
    Munere, metitur munus amore datum. (* 3 r°)
  • Pièce en grec [Christian Ouwerx, 1611] (* 3 r°)
  • Ad lectorem [Christian Ouwerx, 1611]
    Qui tepidam pietate paras accendere mentem,
    Perlege devotum candide lector opus.
    Emicat hic meritis magnus Pater Augustinus,
    Ejusdemque sacræ lecta corona togæ.
    Solvitur os muto, cæcus videt, ambulat æger,
    Multaque digna Deo facta libellus habet. (* 3 r°)
  • Sonnet de l’autheur à la B. V. Marie. [Christian Ouwerx, 1611]
    Royne-mere des cieux, & du vast [sic] Univer
    Dés toute eternité de Dieu Mere choisie
    Pour aux mort-nais d’Adam rendre deux fois la vie :
    Sentans tant de grands flots en l’escumante mer
    De ce monde, sur nous de toute par se rouler.
    Nous recourons vers toy, douce-douce Marie ;
    Afin qu’en se naufrage tu nous sauve la vie,
    Et qu’au port celest [sic], tu nous faces ariver.
    Par tes sainctes prieres, fait que nos cœurs tremblants
    Au fort de ceste orage soyent sans espouvants,
    Et que de ton doux-fils tost-tost ayons secours.
    Scait-on pas que ton ayde oncque ne sçeut manquer ?
    Tost-tost sauve nous donc, bien que sans meriter,
    Avecque noz Confreres qui ont à toy recours. (* 3 v°)
  • Sonnet de F. P. Rabbi à S. Augustin. [Christian Ouwerx, 1611]
    Foudre vif, esclatant d’heresie la nue,
    Si je veux vainement d’un desir curieux
    Ficher trop fixement vers ta face mes yeux,
    Comme au brillant Soleil j’y rebouche ma veüe :
    Neantmoins mon vouloir en ce ne diminue,
    Ains plus pour t’entonner se rend audacieux
    Tant plus il se voit loing, il se rechauffe mieux,
    A la vive clarté, qui luy est incongneue.
    Laisse, mon cher desir, ta grand’temerité :
    Pourquoy recerche-tu fin à l’infinité,
    De l’aigle des docteurs voulant borner la grace ?
    Tu t’esloignes, desir, te pensant avancer :
    Tu grimpes icy bas desirant t’exaucer.
    Et en fin te faudra du tout perdre ta trace.  (* 3 v°)
  • Sonnet à S. Monique. [Christian Ouwerx, 1611]
    Bien heureuse Monique, estant en ce bas monde.
    Le Monarque des Cieux n’ pas eu à mespris
    Du fond de vostre coeur la priere feconde :
    Ains d’elle il s’est monstré divinement espris :
    Ores que sur le Pol’ sont logez voz espris
    Exempté des malheurs, desquels la terre abonde,
    Priez que les mortels de cette voute ronde
    A la fin de leurs jours soyent avec vous compris.
    Si çà bas vous avez faict tant de biens aux hommes,
    A nostre genre humain (ô heureux que nous sommes !)
    Rendant S. Augustin vaisseau d’election,
    Maintenant dans le Ciel finissez nostre guerre,
    Procurez nous de Dieu la saincte affection :
    Vous l’aurez bien au ciel, si l’avez euë en terre. (* 4 r°)
  • Sonnet à S. Nicolas de Tollentin. [Christian Ouwerx, 1611]
    Ma Muse où voles tu, pleine d’outrecuidance ?
    Où fiches tu ton œil ? le rayon brillonnant
    De ce grand Nicolas, qi va t’environnant,
    De ton aisle fondra l’encirée esperance,
    Monter devers les Cieux, foiblette de puissance,
    Affin d’y odorer le blanc lys bourjonnant,
    Qui dans sa chaste main va tousjours fleuronnant,
    C’est un fort beau dessein, mais voilé d’ignorance.
    Bellerophon superbe en son aislé Cheval
    De la troupe des Dieux volant au divin val,
    Honteux fut repoussé en ces basses contrées.
    Ma muse cesse donc, cesse de tant oser
    De chanter ce grand Sainct, ne te faut proposer :
    Car il est infiny & tes fins sont bornées. (* 4 r°)
  • Sonnet aux Confreres & Consœurs. [Christian Ouwerx, 1611]
    L’Immortel Roy des Roys, l’Agneau efface-crime,
    De son Eglise saincte à le thresor commis
    A cil qui de S. Pierre est successeur admis,
    Afin qu’il luy rendit l’homme mortel intime.
    Toy que l’heureux desir de sa Patrie anime
    Peuple, de qui l’esprit à bien faire est soubs-mis :
    Icy les Peres saincts tes pechez t’ont remis,
    Pour te faire des Cieux monter la haute cime.
    Ha ! ce monde n’est rien, ains il est un trespas
    Qui nous guide és enfers par les mielleux appas
    Des vaines voluptez. Laisson, laisson ce monde.
    Et cerchons vivement ces thresors precieux
    Des Papes concedez, pour acheter les Cieux,
    Où le bien des vivans en affluence abonde. (* 4 v°)
  • Reverendo patri P. Georg. Maig. Bullionæo S. Th. Doct. hujus libri Auctori, observantiæ ergo accinebat [Christian Ouwerx, 1611]
    F.A.C. August.
    Maigret, virtutum cultor, tibi palma, libello,
    Parta est ; hinc solito frons tua læta magis.
    Quid nî ! num meritis debetur gloria vestris ?
    Gloria jure tuas excubat ante fores.
    Ut pote, scribendi, quá polles arte, merêtis,
    Quamque Trias Charitū condit, & alma Venus.
    Cur ego te celebrem ? mea laus foret irrita ventu :
    Sat tibi sat cælo sit placuisse semel. (* 4 v°)
  • À la fin de l’ouvrage, Table des chapitres [Christian Ouwerx, 1611] (5 pages)
  • À  la fin de l’ouvrage [Christian Ouwerx, 1611]
    Ayant examiné ce traité, intitulé Tresor ou Reliquaire d’Honneur, &c. composé par F. George Maigret Doct. Th. & Prieur de S. Augustin Les Liege, & ensemble la Confraternité des Corrigiates de S. Augustin, &c. instituée par le S. Siege, & enrichie de tresgrandes Indulgences par nostre S. Pere Paul V. & divers autres Papes ; J’ay jugé expedient que ledit traité fut imprimé, & la Confraternité susdite publiée & insitutée tant icy à Liege que par tout ou il conviendra ; exhortant les Pasteurs & autres qu’il apartiendra, de la promouveoir autant qu’ils pouront, à la plus grande gloire de Dieu, à l’honneur des BB. Saincts, & le salut des ames. Donnée en Liege ce 4. d’Aoust 1611.
    Jean Chapeauville Vicaire de Liege. (X 3 v°)
Topoï dans les péritextesreliques comme des "thresors precieux"
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 03/07/2018 Dernière modification le 01/02/2024