Thresors de la Renaissance

Trésor de vertu


Auteur(s) : Tredehan, Pierre

Généralités

Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Tresor de vertu, où sont contenues toutes les plus nobles et excellentes Sentences, & enseignemens de tous les premiers Auteurs, Hebreux, Grecz, & Latins, pour induire un chacun à bien & honnestement vivre. Thesoro du vertu dove sono tutte le più nobili, & excellenti Sentenze & documenti di tutti i primi Authori Hebrei, Greci, & Latini, che possino indurre all’buono & honnesto vivere. (Jean Temporal, 1555)
Information sur l'auteur ou les auteurs
  • Tredehan, Pierre
  • Humaniste. - Libraire à Genève (1568-1570), correcteur d’imprimerie à Lyon (1570-1572), puis maître scolaire au collège de Genève
Informations sur le traducteur
Date de la première publication de l'œuvre1555

Informations sur l'œuvre

Consulter une transcription de la table des matièresTDM 1558 Trésor de vertu Nicolas Perrineau et Jean Temporal

Transcription et analyse des péritextes

Transcription des péritextes de toutes les éditions
  • A nobilissimi, et studiosi Giovanetti [Jean Temporal, 1555]
    Messer Francesco, & Messer Luigi Corsini, Cittadini Fiorentini, Bartolomeo Marraffi Fiorentino.
    Essendo voi, di tale, & tanto padre, & madre, figlivoli, & d’all’uno, & da l’altra banda da tali antichi venendo, c’hanno sempre, si di littere, si anchora d’ogni rispendete costume, & lodevoelo vertù illustrato il secolo loro : posso sicuramente affermare che voi haviatate tali vertuosi costumi per hereditaria successione : & che più amiate quelle cose, che vi possono à Padre, Madre, & Avoli render simili : che ogni mondana, & corrutibil ricchezza. Io per gl’obblighi, che co’l moi Reverendo zio tengo con la vostra casa, & con voi, pui volte hò desiderato che mi siporgesse qualche bella occasione di potervi mostrare qualche certo (A 2 r°) [mauvaise numérisation, illisible dans édition de Jean Temporal, 1555].
  • Jean Temporal au debonnaire lecteur S.  [Jean Temporal, 1555]
    Toutes les intentions des hommes se doivent rapporter aux coutumes honnestes, selon, & ensuyvant les sainctes vertus & commandemens de la loy de Dieu : mais tous les livres n’adressent pas les gens à telle fin, ny encores se trouvent en plusieurs livres de chacun auteur telz divins et saincts enseignemens : & outre ce, tous ne peuvent recercher et fueilleter tant de livres. Parquoy à fin de profiter à toutes sortes de gens, j’ay de bon gré prins charge de faire recueillir de tous les meilleurs auteurs, Latins et Grecs, Payans et Chretiens, poetes et Historiens, tous les meilleurs enseignemens, & honnestes & vertueuses instructions, & preceptes qui se sont trouvez semez et espars en iceux au-(A 3 v°) teurs, et les ay reduits en ce petit livret. Davantage, à fin qu’il soit utile & plus agreable aux François & Italiens, & que plusieurs prennent plaisir à l’une et à l’autre langue, nous avons advisé de l’imprimer en toutes deux en ce mesme livre, pour recreer le lecteur qui voudra prendre son passetemps à conferer lesdites langues ensemble. Or puis que de tous les principaux livres sont icy dedans recueillies les plus belles sentences, comme tresdignes pierres precieuses, de tous les bons et saints enseignemens, à ceste raison & à bon droit nous a semblé bon le nommer, le tresor de vertu : puis que toutes ces spirituelles instructions  tendent ou à acquérir la vertu, ou à la conserver. Recevez donc, amis & prudens Lecteurs, ce precieux tresor, de bonne grace, & le regardez d’un bon œil, esperans avec l’ayde de Dieu, encore bien tost voir de moy quelque autre chose non moindre. A dieu, qui vous gard. (A 4 r°)
  • Nouvelle partie commence R 2 r° [dans 1558 Perrineau, Temporal – numérisation des éditions précédentes incomplètes]: « Sensuyvent autres belles Sentences en vers François, extraites des bons Autheurs Latins. »
  • S 3 v° [dans 1558 Perrineau, Temporal – numérisation des éditions précédentes incomplètes] : « Autres sentences de nouveau adjoustées. »
  • S 6 v° [dans 1558 Perrineau, Temporal – numérisation des éditions précédentes incomplètes] : « Autres sentences de vertu, par Huitains. »
  • À la dernière page :
    Conclusion de ce Tresor de vertu, par un Huitain, auquel le nom de son Autheur est comprins par les lettres Capitales [1558 Perrineau, Temporal - non présent dans 1555 Jean Temporal]
    Tout ce tresor ci dedans amassé,
    Riche vraïement de depouilles antiques,
    Estoit premier çà et là dispersé
    Dedans le sein des plus sages Ethniques ::[sic]
    Et maintenant de robbes domestiques
    Ha des François si bien esté vestu,
    Amis Lecteurs, que direz (tous uniques)
    N’estre tresor au monde que vertu. (S 7 r°)
  • L’édition unilingue de Jean Bellère, datée de 1560, comprend un premier texte qui ne figurait pas dans l’édition de 1555 et 1558 : Le contenu du Tresor de Vertu. [Jean Bellère, 1560] (4 pages)
  • Dans l’édition de 1560, des modifications (entre crochets) et des suppressions (indiquées) par rapport au texte qui figure dans les éditions antérieures.
    Jean Temporal au debonnaire lecteur S. 
    Toutes les intentions des hommes [/ benin Lecteur /] se doivent rapporter aux coutumes honnestes / selon et ensuyvant les sainctes vertus et commandement de la loy de Dieu / mais tous les livres n’adressent pas les gens à telle fin : ny encores se trouvent en plusieurs livres de chacun auteur telz divins et saincts enseignemens : outre ce / tous ne peuvent rechercher et fueilleter tant de livres. Parquoy à fin de proffiter à toutes sortes de gens / j’ay de bon gré prins charge de faire recueillir [des Sentences ou dictz de sages Philosophes] de tous les meilleurs auteurs [Grecz] / et ( A 4 r°) Latins / , Chrestiens et Payans/ Historiens / et Poetes / Les meilleurs enseignemens / & honnestes et vertueuses instructions /  et preceptes qui se sont trouvez / semez et espars en iceux autheurs / [et comme tresbelles pierres precieuses les ay fait reduire] en ce petit livret / lequel a bon droit m’a semblé bon intituler / Le Trésor de Vertu / {=[suppression : . Davantage, à fin qu’il soit utile & plus agreable aux François & Italiens, & que plusieurs prennent plaisir à l’une et à l’autre langue, nous avons advisé de l’imprimer en toutes deux en ce mesme livre, pour recreer le lecteur qui voudra prendre son passetemps à conferer lesdites langues ensemble. Or puis que de tous les principaux livres sont icy dedans recueillies les plus belles sentences, comme tresdignes pierres precieuses, de tous les bons et saints enseignemens, ] : puis que toutes ces [moralles et] spirituelles instructions  tendent ou à acquérir [et conserver] la vertu [suppression : , ou à la conserver]. Recevez donc, [suppression : amis &] prudents Lecteurs / ce precieux tresor, de bonne grace / [et L’ayant leu & releu / prent paine de l’apprendre par coeur / et mettre en oeuvre la bonne doctrine qui y est contenue].[suppression : le regardez d’un bon œil, esperans avec l’ayde de Dieu, encore bien tost voir de moy quelque autre chose non moindre]. A dieu [suppression : , qui vous gard. ]
  • Des pièces péritextuelles supplémentaires qui apparaissent dans l’édition flamande de 1596, édition bilingue français-flamand.
    Le S. du Bartas [Alckmar, I. de Meester, 1596]
    En son Vranie.
    L’un de plaire au Lecteur tant seulement se mesle,
    Et l’autre seulement tasche de profiter :
    Mais seul celui-la peut le laurier meriter,
    Qui sage, le profit avec le plaisir mesle.
    Les plus beaux promenoirs sont pres de la marine,
    Et le nager plus seur pres des rivages verds :
    Et le sage Escrivain n’esloigne dans ses vers,
    Le savoir du plaisir, le jeu de la doctrine. (A 1 v°)
  • Plusieurs pièces en flamand dans l’édition Alckmar, I. de Meester, 1596
  • Le translateur à la jeunesse. [Alckmar, I. de Meester, 1596]
    Sonnet
    Comme en un beau jardin une jeune Pucelle
    Plante d’un œil soigneux mainte odorante fleur,
    Pour faucher puis après de ce lieu tout l’honneur
    Et couronner son chef en se faisant plus belle :
    Ou bien comme un grand Roy plein de gloire immortelle
    Mainte Pierre & Ioiau de tresgrande valeur,
    Pour resjouïr ses yeux de leur vive couleur
    Tient en son Cabinet : (lieu de richesse telle.)
    Tout ainsi trouverez (Enfans) dans ce Tresor
    Beaucoup de mots dorez, & sentences encor,
    Surpassant la valeur d’une riche Couronne.
    Prennez-le donc en main employant votre Esprit
    Pour suivre les conseils dans ce Tresor escrit,
    A fin que la vertu sa Guirlande vous donne.
    In amor perseverando. (A 4 r°)
  • Transcription de la fin de l'enseignement d'Isocrates, effectuée à partir de l'édition de 1558 :
    Enseignemens de Isocrates orateur et philosophe ancien, pour nous induire à vivre honnestement, & aimer la Vertu. / Documenti di Isocrate oratore et filosofo antico, per indurci à vivere honestamente, ed amar la Vertu.
    Liste de 86 préceptes numérotés.

    Après le dernier précepte : « Et ne vous esmerveillez trouvant la plus part de ces preceptes ne convenir maintenant à vostre aage : aussi le prevoy je bien : mais je me suis advisé vous donner par un mesme moyen, conseil pour le temps pre-(C 6 v°) sent & laisser preceptes pour l’advenir, dont facilement congnoistrez l’usage. Mais trouverez à grand difficulté homme qui vous conseille amiablement, & fidellement. Parquoy n’ay rien voulu omettre que j’estimasse vous estre proffitable, à fin que n’empruntiez d’allieurs (sic) : mais tirez de ce recueil comme d’une despence, ce qui servira à vostre usage. Lors remerciray je Dieu, quand certainement me verray n’estre deceu de la bonne opinion que j’aye conceue de vous. Car tout ainsi que les hommes communement s’arrestent plus tost aux viandes plaisantes, qu’aux salubres : ainsi conversent ils plus voluntiers avec les depravez comme eux, qu’avec ceux qui s’efforcent les corriger. Je pense neantmoins que soyez d’avis contraire, prenant conjecture de la peine que mettez à estudier es autres discipline. Car il est vray semblable, que celuy qui ce commande faire choses vertueuses, escoute voluntiers les autres qui l’enhortent à vertu. Or n’y a il meilleur moyen de vous inciter à entreprendre œuvres louables, que de considerer comme les vrays plaisirs & contentemens nous en demeurent : & au contraire comme (C 7 v°) l’on s’ennuye incontinent d’oysiveté, & de delices : veu que les molesties sont quasi attachées & jointes aux voluptez. Mais travailler pour la vertu, & vivre sobrement, apporte le vray plaisir & durable. Je ne nie pas que du commencement on ne reçoyve quelque plaisir de volupté : mais douleur survient incontinent : en vertu, apres les grans annuis & travaux, vient le repos & perfet plaisir. Or avons nous en tous noz affaires plus d’esgard à l’issue, qu’au commencement : & quasi estimons tout ce que faisons, par les evenemens. Encores pouves vous considerer, comment les meschans n’ont point d’arrest, & qu’ils ont prins du commemencement telle façon de vivre. Mais il n’est aucunement loisible aux vertueux, de delaisser la vertu, s’il ne se veulent entierement submettre è (sic) la moquerie, & reprehension du monde : attendu qu’on ne hait tant les vicieux, que ceux qui se disent justes, & ne different en rien du commun. Si nous blasmons les menteurs pour leurs mensonges, à plus forte raison faut il reprouver ceux qui ont toute leur vie depravée : lesquels ne sont seulement tort à eux mesmes, mais trahissent la fortune, qui leurs avoit mis entre mains richesse, (C 8 v°) honneur, & beaucoup d’amis : & neantmoins se sont renduz indignes de la felicité presente. D’avantage, si l’homme mortel veult regarder à la volunté des Dieux immortels, si j’estime qu’il congnoitra evidemment, par ce qu’ils ont fait à leurs plus prochains, quelle difference ils mettent entre les vertueux, & les vicieux. Car Jupiter ayant engendré Hercules & Tantalus (comme l’on dit, & chacun le croit) il rendit l’un immortel par sa vertu : & punit griefvement l’autre, pour sa meschanceté. Suyvant lesquels exemples, il convient aimer la probité, & suyvre vertu : & ne s’arrester à ces preceptes seulement, ains apprendre les plus beaux passages des Poetes illustres, & lire ce qui a esté bien escrit par les autres autheurs. Et comme l’on voit la mouche à miel voler sur toutes fleurs, & en prendre de chacune ce que luy est propre : ainsi convient il à ceux qui desirent savoir, rien laisser sans l’essayer, & recueillir prouffit du tout. Encores sera il mal aisé avec telle diligence, corriger les vices & imperfections de nature. (D 1 v°)
Topoï dans les péritextes
  • abondance des livres
  • Auctoritates
  • bilinguisme
  • enseignement
  • justification du titre
  • préceptes
  • sentences comme pierres précieuses
  • trésor-coffre
  • utilité
Collection créée par Anne Réach-Ngô Collection créée le 16/10/2016 Dernière modification le 07/07/2022