Édition : 1579 - Pontoux, Œuvres - Rigaud

Le recueil s’ouvre sur un sommaire (A1v).
BENOIST RIGAUD || Aux Lecteurs :
"A peine sortoit Claude de Pontoux de parachever son Idee œuvre de 300. Sonnetz, quand l’impitoyable Parque jalouse de l’immortalité que ce gentil Poëte se preparoit, coupant le fil de ses ans termina le periode de sa vie. au grand regret de ses amys, & perte de nostre France à faict de l’un de ses chercs nourrissons. Mais comme souvent on demeure frustré de ce qu’on attend, sinon en tout aumoins [sic] en partie, aussi ceste envieuse Atrope qui fgaste l’ouvrage de ses autres deux sœurs filandieres n’a opeu entierement triompher de la gloire d’iceluy, & nous priver de son Idee, que la faveur des cieux à voulu garentir & exempter de l’oubly & luy faire voir le jour, selon le desir de l’auteur : lequel pendant sa derniere maladie, s’estant fait apporter ledit oeuvre au lict le resigna à l’un de ses plus familiers, le priant de le m’envoyer apres sa mort, pour le faire sortir en lumiere. A quoy axant esté satisfait par ce fidele executeur testamentaire, j’ay bien aussi de mon costé voulu accomplir l’intention de ce gaillard & naïf Poëte, duquel je puis dire sans flaterie, qu’il estoit le plus prompt à faire vers qu’homme qu’on scauroit voir: & en outre inventif, elegant & fluide, comme tel le jugeront ceux qui liront toutes se œuvres Poëtiques, lesquelles (la pluspart au paravant esparses cà & là comme les fueilles de la Sybille) j’ay recueilly & imprimé (outre l’Idee qui n’a jamais esté veuë) en ce volume, pour vous faire participans de la delectation & utiulité que vous en pouvez tirer, & pour tousjours vous presenter choses que n’ayez encores veuës: ne demandant pour toute recompense que voz bonnes graces & que m’en scachiez gré." (A2r-A2v)

AU LECTEUR, SONNET :
"Ne penses point que je brigue un honneur Non, je ne suis digne de si grand heur, Et m’est advis si je divulgue au monde Comme celuy qui chargé de cholere VOEU DE L’AUTEUR.
"Soeurs d’Apollon, qui sur la double croppe, Ains que devant la filandiere Atrope Ainsi tousjours soit gentil vostre bal, Et toy Cypris Deesse aux blonds cheveux, A CUPIDON. Tous les humains ne veulent point de paix : Fais icy bas encores tes essays,
L’édition présente par ailleurs neuf poèmes liminaires allographes en français aux f. A3r-A6r :
- Sonnet de Jean de Chevigny, Beaunois, "Venus ne garde point dans ses vergers de Gnide" (A3r)
- De Claude de Pontoux et Pontus de Tyard seigneur de Bissy, & Evesque de Chalon. Ode par luy mesme, "De Pontoux, & un Pontus" (A3v-A4v)
- Tombeau pyramidal de Claude de Pontoux, par Jean de Chevigny Beaunois, "Je veux Neveux" (A5r)
- G. des Autelz à C. de Pontoux, Sonnet, "Mais peux tu bien parler, de Pontoux, à ceste heure" (A5v)
- Sonnet de N. Julien en faveur de l’autheur, "Chalonnois Apollon chery de Calliope" (A6r)
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