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97. Monge aux capitaines régents de Saint-Marin
Auteurs : Monge, Gaspard
Transcription & Analyse
Transcription linéaire de tout le contenu
Rome, le ler prairial de l'an V de la République française
Monge, membre de la Commission des sciences et arts en Italie, aux deux capitaines régents de la République de Saint-Marin
Citoyens régents,[1]
Je m'empresse de faire passer au général Bonaparte copie de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en date du 9 mai, dans la crainte que celle que vous lui avez adressée directement ne lui soit point parvenue.[2] Je lui représente le besoin que vous avez qu'un traité conclu entre la République de Saint-Marin et la Cispadane[3], sous les auspices du général et avec la garantie de la République française, vous tranquillise à jamais sur l'extraction de vos subsistances. Je ne doute pas qu'il ne fasse tout ce qui dépendra de lui pour rendre ce service au peuple de Saint-Marin. Je ne laisse pas ignorer la manière aimable dont vous avez la bonté de traiter avec moi, et dont je ne suis redevable qu'à la marque d'intérêt qu'il m'a donnée en me chargeant de la mission la plus agréable.[4] Si mon bonheur me ramène dans votre voisinage, je profiterai certainement de la permission que vous me donnez pour aller vous en faire mes remerciements et prendre encore auprès de l'ancienne République une de ces leçons de morale dont les nouveaux républicains ont si grand besoin.
Vous eûtes la bonté de me faire voir quelques-uns des originaux précieux de la correspondance de votre république avec celle de Florence. Si vous aviez la complaisance de m'en envoyer ici une copie avec une note très courte des circonstances qui donnèrent lieu à chaque lettre, j'adresserais le tout au général Bonaparte. Je suis persuadé qu'il les publiera et qu'en occupant encore une fois l'Europe de la République de Saint-Marin, il s'acquerra de nouveaux droits à la reconnaissance des amis de la liberté.
Salut et respect.
Monge
[1] Le 12 germinal an V [1 avril 1797], Marino FRANCESCONI ( ? - ? ) et Antonio ONOFRI ( ? - ? ), les capitaines régents que Monge a rencontrés lors de sa mission à Saint-Marin ont été remplacés par Giuliano BELLUZI ( ? - ? ) Girolamo PAOLINI ( ? - ? ).
[2] Voir les lettres n°91 et 96.
[3] La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65, 76 et 84.
[4] Voir les lettres n°55, 56, 57, 58 et 64.
Relations entre les documents
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