Véronique Lochert

Véronique Lochert est maîtresse de conférences HDR en littérature comparée à l’université de Haute-Alsace et membre junior honoraire de l’Institut universitaire de France.

Ses recherches portent principalement sur le théâtre européen de la première modernité (domaines français, anglais, espagnol et italien), mais envisagent aussi ses rapports avec des pratiques théâtrales plus récentes et les enjeux contemporains de son interprétation et sa transmission. Elles considèrent l’œuvre dramatique au carrefour de la théorie et de la pratique, de la scène et du livre, de la création et de la réception et étudient notamment les formes et les fonctions du paratexte dans le théâtre imprimé (didascalies, préfaces, dédicaces  ou illustrations). Elle a consacré une étude aux didascalies (L'Écriture du spectacle. Les didascalies dans le théâtre européen aux XVI^e et XVII^e siècles, Droz, 2009), co-dirigé plusieurs ouvrages collectifs et participé au projet ANR Les Idées du théâtre, coordonné par Marc Vuillermoz, et en particulier à la coordination de l’édition en ligne de préfaces sur le site IdT.

Depuis sa nomination à l’IUF en 2017, avec un projet sur « Le regard des spectatrices », ses recherches sont consacrées au public féminin des théâtres en Europe du XVI^e au XVIII^e siècle et à l’analyse d’objets mettant à l’épreuve les liens entre genre et littérature (le personnage féminin ; les violences sexuelles et la fiction). Dans ce cadre, elle est l’auteur de Les femmes aussi vont au théâtre. Les spectatrices dans l’Europe de la première modernité (PUR, 2023) et a co-dirigé Spectatrices ! Les femmes au spectacle de l’Antiquité à nos jours (CNRS Éditions, 2022, avec M. Bouhaïk-Gironès, C. Candiard, F. Cavaillé, J.-M. Hostiou, M. Traversier) et le numéro 42 de la revue Études Épistémè : Écrire pour elles. Dramaturges et spectatrices dans l’Europe de la première modernité (avec F. d’Artois, P. De Capitani, L. Michel, C. Thouret).

Sur la plateforme EMAN, elle développe le site Spectatrix consacré à l’édition de documents éclairant les pratiques spectatoriales féminines. Elle participe également au site Tragiques Inventions, dans le cadre de son enseignement à l’Université de Haute-Alsace, et est membre des groupes de travail « Éditer les formes théâtrales et opératiques » et « Bibliothèques numériques de la première modernité ».