Lettre de Marguerite Audoux à Léon Werth
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionImpossibilité d'aller avec le correspondant chez Mirbeau
Texte
[Paris, entre 1911 et 1914]
Mon cher vieux,
Ne m'attendez pas, partez à Cheverchemont à l'heure que vous voudrez. Je suis à moitié crevée ce matin et incapable de sortir de chez moi ; j'ai eu une migraine si forte cette nuit que j'en ai la tête encore tout en bouillie. Je m'arrangerai pour aller chez notre cher Mirbeau mardi ou mercredi. En attendant je pense que vous viendrez ce soir me dire comment il va, et surtout, je vous demande de ne pas m'oublier près de lui et de lui dire combien je l'aime.
Si vous voyez Madame Mirbeau, dites‑lui des choses gentilles de ma part, et informez‑vous de sa santé.
Au revoir, cher vieux. Je vous embrasse bien
Marguerite
Lieu(x) évoqué(s)Cheverchemont