En réponse à la lettre de Gibout du 11 octobre, Godin lui communique des renseignements sur les écoles du Familistère : écoles libres d'une association industrielle, susceptibles d'être déclarées d'utilité publique, situées au milieu des logements de la population ; l'instituteur habite dans un des logements, paie son loyer, reçoit uniquement ses appointements mais pourrait avoir droit aux assurances mutuelles et à un pension de retraite ; les heures de classe sont de 8 à 9 h, de 10 à 1 h, de 3 à 6 h, et le jeudi après-midi est libre. Godin lui indique qu'il désirerait recruter non seulement un bon professeur mais aussi une personne capable d'organiser l'institution et de lui adjoindre une institution secondaire et un pensionnat pouvant rivaliser avec l'enseignement clérical. Godin demande à Gibout de lui écrire la manière dont il conçoit l'enseignement de l'histoire ancienne, moderne ou contemporaine à des enfants de 12 à 14 ans ; il veut connaître sa situation familiale et souhaite que Gibout lui communique ses références.