Sur l'établissement de l'usine à gaz des Fonderies et manufactures Godin-Lemaire. Godin fait la demande d'autorisation d'établir une usine à gaz pour l'éclairage de son établissement, usine qui pourrait servir à l'éclairage de la ville dans le cas d'un accord avec la municipalité. Godin explique au préfet que les pièces du dossier d'autorisation ont été envoyées à la mairie de Guise, que l'enquête de comodo et incomodo s'est déroulée du 23 novembre 1860 au 3 décembre 1860, mais qu'il s'est aperçu que le maire de la ville n'avait pas envoyé à la préfecture les procès-verbaux de l'enquête et a proposé au conseil municipal de délibérer sur son projet d'usine à gaz, soi-disant en raison d'un rapport de la commission d'hygiène qui n'avait en réalité pas été consultée. Le conseil municipal a repoussé unanimement le projet, poursuit-il, et les procès-verbaux d'enquête se trouvent toujours dans le cabinet du maire. Godin attribue les difficultés qui lui sont causées à une mesquine hostilité. Dans la mesure où le préfet Chamblain lui avait donné, à l'occasion de sa visite de l'été dernier, l'assurance de sa bienveillance, Godin demande au préfet d'ordonner la suite de l'enquête : « Vous trouverez que quand le gouvernement de l'empereur fait si largement appel à l'accord de toutes les forces intelligentes de la nation, il serait heureux que les agents de l'administration locales ne fissent pas obstacles à ses dessins. »