Godin accuse réception de la lettre de madame Sibilat du 20 août 1884 par laquelle elle accepte la fonction d'institutrice au Familistère. Considérant le certificat présenté pour elle par monsieur Sibilat, Godin lui propose 150 F par mois. Il précise qu'il n'y a pas de vacances dans la Société du Familistère. Il ajoute qu'il a avancé 200 F à monsieur Sibilat pour les frais de son installation à Guise.

Sibilat, récemment embauché à Guise par la Société du Familistère, et dont la femme vient de Montpellier pour occuper un emploi d'institutrice au Familistère, est l'objet d'une enquête pour faux en écriture. Godin déclare au juge d'instruction au tribunal de Lyon qu'il a obtenu toutes les garanties d'honnêteté de Sibilat avant son embauche et fait valoir au juge les frais importants que lui coûterait sa comparution à Lyon. Il lui demande de bien vouloir ordonner que l'enquête soit faite au tribunal de Vervins.