Godin répond à une lettre d'Ad. Binet qui lui apprend qu'il est victime d'une escroquerie de la part d'un sieur Point. Godin relate que Point est parti de Guise il y a 15 jours après avoir reçu une lettre de sa femme lui disant qu'elle était très malade, qu'il a laissé son livre d'ouvrier à Godin, et qu'il lui doit 117 F dont Godin lui a fait l'avance en marchandises. Godin demande à Binet de l'aider à recouvrir cette somme. Point a écrit à Binet une lettre relative aux inventions de Godin et à ses brevets : Godin explique à Binet qu'il est en procès avec un contrefacteur, que ce dernier, qui est un de ses anciens ouvriers, fait croire à beaucoup, dont probablement Point, qu'il va gagner le procès. Godin exprime à Binet le désir qu'il a de faire des affaires dans la région de Roubaix, bien qu'à Lille on fasse en grande quantité des cuisinières bon marché en tôle de fer.

Godin explique à Point que son effectif de mouleurs n'est jamais au complet et lui écrit qu'il espère son retour prochain à Guise pour travailler au moulage de nouveaux modèles. Il lui fait savoir que Gilbert lui avait annoncé son retour il y a dix jours, mais l'avait prévenu que la femme de Point, à laquelle il souhaite bon rétablissement, était toujours malade. Godin demande à Point ce qu'on pense à Roubaix de la cuisinière qu'il a emportée. Il lui propose un bénéfice de 10 à 15 F s'il arrive à la placer au prix de 100 F malgré la concurrence des cuisinières en tôle de fer bon marché qu'on fabrique à Lille.

Godin accuse réception de paiements de la part de Demanche et Cie d'un montant total de 345 F. [Godin explique à qu'il n'a plus de cuisinière de 60 et 54 cm en magasin et qu'il livre désormais ces appareils à condition que la commande comprenne, pour une de ces cuisinières, trois autres cuisinières. Il incite son correspondant à se fournir de cuisinières de 69 cm.]

Divers sujets relatifs au journal Le Devoir : porter 30 F et 25 F pour le mois de novembre au profit de Buridant « car nous sommes parties le 23 ct et nous avons obligés vous et votre famille à déplacement dès cette époque » ; compte pourvu de 153,86 F ; adresse de Paul Rœderer au 44, rue des Moines à Paris ; supprimer du registre des abonnés Novicow à Odessa en Russie ; indiquer Bibliothèque de la ville de Roubaix à l'École nationale des arts industriels au lieu de École professionnelle ; demande combien il reste de numéros de décembre 1898 du journal en dehors des 22 collections ; remercie Buridant pour l'envoi des Annales sociétaires et demande l'envoi de La Rénovation qu'Auguste Fabre ne reçoit plus ; remercie Buridant pour ses informations et ses réflexions sur le désarmement ; prend note de l'envoi prochain des chemises.

Marie Moret souhaiterait savoir si la bibliothèque de Clermont-Ferrand, à qui le service du Devoir est régulièrement et gratuitement adressé, est en mesure de collectionner et de relier le journal, ainsi que la date du premier numéro de la collection en leur possession.