Marie Moret à Isanie Ducruet, 16 décembre 1892

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)

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Marie Moret à Isanie Ducruet, 16 décembre 1892

Les relations du document

Collection Correspondant.e.s

Baré, Jules Édouard (1854-1914) est cité(e) dans cette lettre

Bernardot, François (1846-1903) est cité(e) dans cette lettre

Dallet, Émilie (1843-1920) est cité(e) dans cette lettre

Ducruet, Isanie est destinataire de cette lettre

Fabre, Auguste (1839-1922) est cité(e) dans cette lettre

Pascaly, Charles-Jules (1849-1914) est cité(e) dans cette lettre

Tisserant, Alexandre (1822-1896) est cité(e) dans cette lettre

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Informations sur l'édition numérique

ÉditeurÉquipe du projet FamiliLettres (Familistère de Guise - CNAM) & Projet EMAN (UMR Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle)

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Présentation

Auteur·eMoret, Marie (1840-1908)

Date de rédaction16 décembre 1892

Lieu de rédaction14, rue Bourdaloue, Nîmes (Gard)

DestinataireDucruet, Isanie

Lieu de destinationLa Chapelle-Gauthier (Seine-et-Marne)

Description

Résumé

Réponse à la lettre d'Isanie Ducruet en date du 17 octobre 1892. Sur le voyage de la famille Moret-Dallet vers Nîmes depuis Guise en passant par Paris, La Rochelle et Bordeaux. Jules Baré ayant épuisé la patience de Marie Moret, elle fait désormais imprimer Le Devoir à Nîmes. La température et le climat étant plus favorable à Nîmes que dans l'Aisne, la famille Moret-Dallet s'y sent mieux. Ravie que le numéro de septembre 1892 du Devoir ait fait plaisir à Isanie Ducruet, Marie Moret lui envoie le numéro d'octobre 1892. Pascaly toujours à la rédaction du Devoir. Tisserant vient de perdre son fils Lucien, laissant femme et trois enfants. Demande des nouvelles de Maria et de Joseph Ducruet.

Informations biographiques sur les correspondant·es et les personnes citées

NomBaré, Jules Édouard (1854-1914)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieImprimeur français né à Guise (Aisne) en 1854 et décédé à Paris en 1914. Il succède en 1881 à son père, Jean-Baptiste Marc Baré, à la direction d'une imprimerie de Guise. Après la faillite de son entreprise, il s'installe à Paris vers 1899-1900.

NomBernardot, François (1846-1903)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieIngénieur des Arts et Métiers, coopérateur et fouriériste français né en 1844 à Nantes (Loire-Atlantique) et décédé en 1903 à Nantes. Il est le filleul du médecin fouriériste Ange Guépin (1805-1873). Diplômé de l'École des Arts et Métiers d'Angers en 1865, il travaille de 1867 à 1874 à la construction du canal du Suez. Il se marie à Nantes le 21 août 1876 avec Angéline Morisseau, fille mineure d'un mécanicien à Nantes, née en 1858. Toujours en 1876, il entre au service de la manufacture Bourgeois et Cie à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui produit du sang desséché, du superphosphate d'os et des engrais. Il est recruté en décembre 1882 par Jean-Baptiste André Godin pour la surveillance des brevets et des approvisionnements de l'usine du Famiilstère. Il devient membre associé et conseiller de gérance de l'Association coopérative du capital et du travail jusqu'en 1897, et président de la Société de paix du Familistère. François et Angéline Bernardot ont quatre enfants : Georges, Madeleine et deux fils nés au Familistère, Paul (1883-1896) et René (1885-1901). François Bernardot quitte le Familistère en 1897 pour s'occuper d'une entreprise de tonnellerie mécanique à Nantes. En décembre 1882, Bernardot déclare à Godin : « En religion, je n'en reconnais pas d'autre que celle de l'étude de la science [...] »

NomDallet, Émilie (1843-1920)

GenreFemme

Pays d'origineFrance

BiographiePédagogue française née Moret en 1843 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et décédée en 1920. Elle est la fille de Jacques-Nicolas Moret, serrurier, cousin germain de Jean-Baptiste André Godin, et de son épouse Marie-Jeanne Philippe. Elle est la sœur cadette de Marie Moret (1840-1908). Elle épouse Pierre Hippolyte Dallet (1828-1882), Charentais, capitaine au long cours décédé et enterré civilement à Guise en février 1882, avec lequel elle a trois filles, Marie-Jeanne (1872-1941), Dallet, Marie Émilie (1876-1879) et Marie Marguerite (1877-1880). Associée de l'Association coopérative du capital et du travail, Émilie Dallet dirige les écoles du Familistère à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Prénommée Émélie sur ses actes de naissance et de mariage, Émilie est son prénom d'usage. Surnommée "Ner" par Marie Moret dans sa correspondance à Jules Pascaly.

NomDucruet, Isanie

GenreFemme

Pays d'origineFrance

BiographieÉpouse de Joseph Ducruet, cocher de Marie Moret et de Jean-Baptiste André Godin à partir d'avril 1876. Joseph et Isanie Ducruet sont au service de Marie Moret jusqu'en novembre 1889. Ils s'installent alors à La Chapelle-Gauthier en Seine-et-Marne pour reprendre l'exploitation agricole familiale. Ils sont remplacés à Guise par monsieur et madame Roger. Isanie a une sœur, prénommée Maria.

NomFabre, Auguste (1839-1922)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieFouriériste et coopérateur français né en 1839 à Uzès (Gard) et décédé en 1922 à Genève (Suisse). Il se marie en 1862 à Uzès avec Cécile Françoise Juliette Boudet (1842-1873). Ils ont une fille en 1866, Juliette Fabre (1866-). Il devient en 1880 économe du Familistère, associé de l'Association coopérative du capital et du travail du Familistère de Guise. Il est un ami intime de Marie Moret après la mort de Godin.

NomPascaly, Charles-Jules (1849-1914)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieJournaliste français né en 1849 à Uzès (Gard) et décédé en 1914 à Paris. Fils d'un cordonnier d'Uzès, Jules Pascaly débute en journalisme en 1879 en tant que rédacteur à l'agence Havas à Paris. À partir de 1882, il est rédacteur et journaliste parlementaire pour La France (Paris, 1862-1937), le Petit Provençal (Marseille, 1880-1944) ou Le Petit Méridional (Montpellier, 1876-1944). Ami du coopérateur Auguste Fabre, Jules Pascaly, est sur la recommandation de ce dernier, employé au Familistère en 1879. « C'est le premier homme au cœur droit et vraiment sympathique aux idées d'association qui me soit encore venu. », écrit Jean-Baptiste André Godin à Auguste Fabre le 21 décembre 1879. À partir de 1880, il rédige des articles pour le journal du Familistère, Le Devoir. Il exerce la fonction de secrétaire quand Godin le proclame associé de l'Association coopérative du capital et du travail le 12 septembre 1880. En 1888, il devient rédacteur en chef du Devoir. C'est un proche d'Auguste Fabre et de Marie Moret. Pascaly travaille pour Le Devoir tout en étant journaliste parlementaire à Paris. Il vit avec Amélia Degret (1856-1902), avec laquelle il a un fils, Michel Pierre Charles Pascaly (1886-1966), et une fille, Louise. Jules Pascaly se marie avec Amélia Degret en 1896. Pascaly est vice-président de l'Association syndicale et professionnelle des journalistes parlementaires. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1906. Marie Moret utilise le surnom "Mich" pour désigner Jules Pascaly dans la correspondance qu'elle lui adresse.

NomTisserant, Alexandre (1822-1896)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieAvocat français à Nancy (Meurthe-et-Moselle) né en 1822 à Schirmeck (Bas-Rhin) et décédé en 1896 à Nancy. Son nom complet est Charles Augustin Alexandre Tisserant. On ignore dans quelles circonstances Jean-Baptiste André Godin fait la rencontre de Tisserant, mais ce dernier devient l'avocat de l'industriel dans les procès en contrefaçon qu'il intente ou qui lui sont intentés, et son conseil dans le procès en séparation qui l'oppose à son épouse Esther Lemaire. L'avocat et son client se lient d'amitié. Godin consulte Tisserant lorsqu'il établit les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail fondée en 1880 ou quand il rédige ensuite son testament. Il semble que Tisserant ait eu le projet de devenir membre de l'Association du Familistère (lettre de Godin à Tisserant, 3 mars 1881). Tisserant publie dans le Progrès de l'Est du 25 octobre 1882 une étude sur l'œuvre de Godin (lettre de Godin à Tisserant, 28 octobre 1882). Il visite le Familistère du 12 au 17 novembre 1885 en compagnie de sa fille Marguerite. Tisserant est abonné au journal du Familistère, Le Devoir (Guise, 1878-1906).

Informations sur le document source

CoteInv. n° 1999-09-53

Collation3 p. (11v, 12r, 13v)

Nature du documentCopie à la presse d'un manuscrit

Lieu de conservationFamilistère de Guise

Géolocalisation du lieu de destination

Notice créée par Équipe du projet FamiliLettres Notice créée le 21/12/2021 Dernière modification le 26/04/2023