Marie Moret à Augusta Cooper-Bristol, 27 mars 1894

Marie Moret à Augusta Cooper-Bristol, 27 mars 1894, Familistère de Guise, Inv. n° 1999-09-54, consulté le {date-consulte} sur la plate-forme EMAN : https://eman-archives.org/Famililettres/items/show/32671

Informations sur l'édition numérique

ÉditeurÉquipe du projet FamiliLettres (Familistère de Guise - CNAM) & Projet EMAN (UMR Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle)

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Présentation

Auteur·eMoret, Marie (1840-1908)

Date de rédaction27 mars 1894

Lieu de rédaction14, rue Bourdaloue, Nîmes (Gard)

DestinataireBristol, Augusta Cooper (1835-1910)

Lieu de destinationVineland (New Jersey, États-Unis)

Description

RésuméRéponse à la lettre d'Augusta Cooper Bristol en date du 22 février 1894. Marie Moret, sa sœur et sa nièce à Nîmes auprès d'Auguste Fabre. Souvenir de la visite d'Augusta Cooper Bristol au Familistère. Marie Howland vit auprès d'Augusta Cooper Bristol. Marie-Jeanne Dallet prend des leçons de peinture ; Émilie Dallet s'occupe de la direction de l'enfance au Familistère et Marie Moret du Devoir. Nouvelles de messieurs Barbary, Bailli et Pascaly : Barbary et Bailli partis du Familistère il y a longtemps ; Pascaly à Paris, journaliste à la Chambre des députés et rédacteur en chef du Devoir. Description du jardin d'agrément : les arbres ont grandi, des statues y ont été placées et le mausolée de Godin y est érigé.

Mots-clés

Amitié, Visite au Familistère

Personnes citées

Œuvres citées

Lieux cités

Informations biographiques sur les correspondant·es et les personnes citées

NomBarbary, Antoine

GenreHomme

Pays d'origineInconnu

BiographieAntoine Barbary est ingénieur. Il est embauché par Jean-Baptiste André Godin en février 1880 en qualité de directeur des modèles de l'usine du Familistère de Guise. Il réside alors à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Il est, le 13 août 1880, l'un des six premiers membres ayant qualité d'associé de l'Association coopérative du capital et du travail. Il réside en 1880 dans l'appartement n° 355 de l'aile droite du Palais social du Familistère. En qualité de directeur des modèles de l'usine de Guise, il est membre du conseil de gérance de la Société du Familistère. Il est licencié par Godin le 21 juillet 1887.

NomBristol, Augusta Cooper (1835-1910)

GenreFemme

Pays d'origineÉtats-Unis

BiographieÉcrivaine et conférencière libre-penseuse américaine née en 1835 à Croydon (New Hampshire, États-Unis) et décédée en 1910 à Vineland (New Jersey, États-Unis). Augusta Cooper naît à la campagne dans une famille nombreuse. Scolarisée dans une école publique, elle montre un goût précoce pour l'écriture. Augusta Cooper devient enseignante dans l'école de Croydon dès 1850. Elle se marie une première fois en 1856, divorce en 1861 et se remarie en 1866 avec un avocat du Connecticut, Louis Bristol. Elle compose des poèmes, puis rédige des articles et prononce avec succès des conférences sur des sujets moraux ou sociaux. Le couple s'établit en 1871 à Vineland, dans le New Jersey. À la suite du décès accidentel de son fils Otis en 1874, Augusta s'intéresse aux sciences sociales à travers les ouvrages des sociologues Herbert Spencer et Auguste Comte. Il est possible qu'elle rencontre à Vineland Edward et Mary Howland, propagandistes américains du Familistère, installés depuis 1868 tout près de là, à Hammonton. En 1878 et 1879, Augusta publie plusieurs articles sur Godin et le Familistère. À la demande de la Women's Social Science Society de New-York, elle se rend à Guise pour étudier le Familistère. Elle y séjourne du 3 août au 2 septembre 1880, au moment où Godin fonde l'Association coopérative du capital et du travail (12 août 1880). Augusta Cooper y retrouve deux compatriotes, DeRobigne Mortimer Bennett et Albert Leighton Rawson, qui visitent le Palais social le 25 août 1880 avant de se rendre à Bruxelles à la Convention internationale des libres penseurs. Augusta Cooper assiste également à la convention en septembre 1880, où elle représente la Société positiviste de New York. Le 23 septembre 1880, elle publie un article sur le Familistère dans The Evening Post de New York : « Une expérience socialiste. Maison unitaire à Guise. Récit d'une femme ». Elle prononce la même année une série de conférences sur le sujet. En 1881, elle fait traduire pour un éditeur de New York les statuts de l'Association coopérative du capital et du travail que Godin publie en 1880 dans Mutualité sociale. Ses conférences font régulièrement référence au Familistère. En novembre 1883, à un congrès de femmes organisé à Vineland, elle prononce une conférence enthousiaste sur l'œuvre de Godin : « Son système étant basé sur l'économie même de l'Univers, il lui était impossible d'échouer. Godin nous a enfin révélé l'Évangile de la vie et du travail. » (Religio-Philosophical Journal, 10 novembre 1883)

NomDallet, Émilie (1843-1920)

GenreFemme

Pays d'origineFrance

BiographiePédagogue française née Moret en 1843 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et décédée en 1920. Elle est la fille de Jacques-Nicolas Moret, serrurier, cousin germain de Jean-Baptiste André Godin, et de son épouse Marie-Jeanne Philippe. Elle est la sœur cadette de Marie Moret (1840-1908). Elle épouse Pierre Hippolyte Dallet (1828-1882), Charentais, capitaine au long cours décédé et enterré civilement à Guise en février 1882, avec lequel elle a trois filles, Marie-Jeanne (1872-1941), Dallet, Marie Émilie (1876-1879) et Marie Marguerite (1877-1880). Associée de l'Association coopérative du capital et du travail, Émilie Dallet dirige les écoles du Familistère à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Prénommée Émélie sur ses actes de naissance et de mariage, Émilie est son prénom d'usage. Surnommée "Ner" par Marie Moret dans sa correspondance à Jules Pascaly.

NomDallet, Marie-Jeanne (1872-1941)

GenreFemme

Pays d'origineFrance

BiographieÉducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et d'Hippolyte Dallet (1828-1882), et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901, avec lequel elle a un fils, l'anarchiste André Prudhommeaux (1902-1968), puis une fille, Marie Jeanne Émilie Prudhommeaux. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère et pratique la photographie en amatrice.
Surnommée "John" par Marie Moret dans sa correspondance à Jules Pascaly.

NomFabre, Auguste (1839-1922)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieFouriériste et coopérateur français né en 1839 à Uzès (Gard) et décédé en 1922 à Genève (Suisse). Il se marie en 1862 à Uzès avec Cécile Françoise Juliette Boudet (1842-1873). Ils ont une fille en 1866, Juliette Fabre (1866-). Il devient en 1880 économe du Familistère, associé de l'Association coopérative du capital et du travail du Familistère de Guise. Il est un ami intime de Marie Moret après la mort de Godin.

NomHowland, Marie (1836-1921)

GenreFemme

Pays d'origineÉtats-Unis

BiographieFemme de lettres, féministe et fouriériste américaine née en 1836 à Lebanon (New Hampshire) et décédée en 1921 à Fairhope (Alabama). Hannah Maria Stevens, dite Marie Stevens, est travailleuse dans l'industrie textile avant de devenir enseignante. Elle se marie en 1857 à un ancien étudiant de Harvard, Lyman Case. Le couple, adepte du fouriérisme, participe au « Ménage unitaire » de Stuyvesant Street à New York en 1858. Marie Stevens y rencontre Edward Howland, lui aussi ancien étudiant de Harvard et fouriériste. La jeune femme se sépare de Case et forme un nouveau couple avec Howland, avec lequel elle voyage en Europe en 1863 et 1865. Marie et Edward se marient en Écosse en août 1865. Marie Howland entame en 1866 une correspondance avec Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret. Les Howland, installés à Hammonton (New Jersey) en 1868, se font les propagandistes du Familistère aux États-Unis. Marie Howland traduit en 1872 en américain les Solutions sociales de Godin. Elle publie à New York en 1874 un roman mettant en scène le Familistère : Papa's own girl; A Novel. Certains auteurs indiquent que Marie Howland aurait visité ou vécu au Familistère de Guise à l'occasion de ses séjours en Europe. Sa correspondance avec Godin et Moret dément formellement cette affirmation. Marie et Edward Howland participent en 1888 à l'expérience communautaire d'Albert Kimsey Owen à Topolobampo au Mexique, où Edward meurt en 1890. Marie Howland rejoint ensuite la communauté de Fairhope (Alabama) où elle s'occupe de la bibliothèque jusqu'à son décès.

NomPascaly, Charles-Jules (1849-1914)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieJournaliste français né en 1849 à Uzès (Gard) et décédé en 1914 à Paris. Fils d'un cordonnier d'Uzès, Jules Pascaly débute en journalisme en 1879 en tant que rédacteur à l'agence Havas à Paris. À partir de 1882, il est rédacteur et journaliste parlementaire pour La France (Paris, 1862-1937), le Petit Provençal (Marseille, 1880-1944) ou Le Petit Méridional (Montpellier, 1876-1944). Ami du coopérateur Auguste Fabre, Jules Pascaly, est sur la recommandation de ce dernier, employé au Familistère en 1879. « C'est le premier homme au cœur droit et vraiment sympathique aux idées d'association qui me soit encore venu. », écrit Jean-Baptiste André Godin à Auguste Fabre le 21 décembre 1879. À partir de 1880, il rédige des articles pour le journal du Familistère, Le Devoir. Il exerce la fonction de secrétaire quand Godin le proclame associé de l'Association coopérative du capital et du travail le 12 septembre 1880. En 1888, il devient rédacteur en chef du Devoir. C'est un proche d'Auguste Fabre et de Marie Moret. Pascaly travaille pour Le Devoir tout en étant journaliste parlementaire à Paris. Il vit avec Amélia Degret (1856-1902), avec laquelle il a un fils, Michel Pierre Charles Pascaly (1886-1966), et une fille, Louise. Jules Pascaly se marie avec Amélia Degret en 1896. Pascaly est vice-président de l'Association syndicale et professionnelle des journalistes parlementaires. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1906. Marie Moret utilise le surnom "Mich" pour désigner Jules Pascaly dans la correspondance qu'elle lui adresse.

Informations sur le document source

CoteInv. n° 1999-09-54

Collation2 p. (385r, 386v)

Nature du documentCopie à la presse d'un manuscrit

Lieu de conservationFamilistère de Guise

Géolocalisation du lieu de destination

Notice créée par Équipe du projet FamiliLettres Notice créée le 28/07/2022 Dernière modification le 26/04/2023