Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
![[Scène première. Arlequin entre en scène...], folio 25_A [Scène première. Arlequin entre en scène...], folio 25_A](https://eman-archives.org/Lesuire/files/fullsize/15a2a7be7d0fc6c6fa57527f48169f30.jpg)
Transcriptions
Quelle affluence ce soir au Prado.
Que cette réunion m’offre de charmes ! société aimable ; femmes jolies ; que d’objets pour séduire le cœur et reveiller l’esprit d’Arlequin. Mais avec cet accoutrement bizarre, sous cette forme bigarrée, je n’obtiens qu’un sourire de pitié ; la beauté s’effraie, l’amitié s’éloigne et l’amour ne songe à toucher personne en ma faveur.
Malgré sa laideur
Qui vous fait peur
Arlequin, vous pouvez l’en croire,
N’eut jamais d’humeur
Et la noirceur
En couvrant son front
N’atteint jamais son cœur.
Il est doux et franc par caractère,
À sa belle il est tendre et soumis.
Son penchant est encore un mystère
Mais dans peu vous saurez, mes amis,
Que l’objet parfait
Qui le soumet
Fut formé par les soins de Minerve
Et que les grâces et les attraits
De ses côtés ne s’éloignent jamais.
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)