Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])
![[Scène première. Arlequin entre en scène...], folio 29_A [Scène première. Arlequin entre en scène...], folio 29_A](https://eman-archives.org/Lesuire/files/fullsize/6959050e4ece56bfd52e5cab03bbec0f.jpg)
Transcriptions
La douce et tendre colombelle
Du ramier reçoit les baisers
Le tourtereau, la tourterelle
Se becq’tent au fond des vergers
Quand le zéphire sur la rose
Promène son souffle léger
La conquête qu’il se propose
C’est un baiser, c’est un baiser.
L’onde qui serpente et murmure
Baise les gazons amoureux
Phœbus embrasse la nature
Et la réchauffe de ses feux.
La plus austère des déesses,
Diane, embrasse Endymion.
Les nuages ont leurs caresses
Grâces à l’erreur d’Ixion.
Au vœu de la nature entière
Cessez donc de vous opposer.
Qui vous aime et qui vous révère
Doit le prouver par un baiser.
Un bon dévôt chaque semaine
Sentant sa ferveur augmenter
Baise et rebaise la patenne[1]
Sans craindre de la profaner.
Colombine.
[1] « Vase sacré fait en forme de petite assiette, et qui sert à couvrir le calice et à recevoir l’hostie. » (Dictionnaire de l’Académie française, 5e édition, 1798).
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)