La correspondance inédite du géomètre Gaspard Monge (1746-1818)

La correspondance inédite du géomètre Gaspard Monge (1746-1818)


203. Monge à sa fille Émilie Monge

Auteurs : Monge, Gaspard

Transcription & Analyse

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Paris, le 2 brumaire de l'an VIII de l'ère républicaine
 
Dans notre route, ma chère amie,[1] depuis Aix jusqu'à Lyon, l'intention du général Bonaparte[2] était de passer par la Côte d'Or qu'il aime, et de venir te demander à souper.
La lettre même par laquelle je t'en prévenais, et qui devait t'être portée par son courrier, était écrite ; mais au moment de partir, plusieurs raisons très fortes l'ont obligé de passer par Moulins, et malgré le désir que j'avais de te voir ainsi que ton mari,[3] j'ai été obligé de convenir que c'était bien fait.
Tu nous fais espérer que vous viendrez cet hiver à Paris ; engage le citoyen Marey à venir le plus tôt possible, et ne t'avise pas de laisser les enfants[4] que nous nous faisons une fête de voir.
Il faut que je m'occupe de notre pauvre École polytechnique, aussi je ne pourrai aller vous voir à Nuits.[5] Embrasse bien le citoyen Marey pour moi. Fais mille amitiés aux citoyen et citoyenne Chauvelin.[6] Rappelle-moi au souvenir de toute votre société républicaine de Nuits et compte sur la tendre amitié de ton père.
Monge
Tout le monde ici t'embrasse et se porte bien.
Le citoyen Teinturier de Beaune, aide de camp du général [Junot] se porte bien.[7] Il y avait peu de temps que je l'avais vu au Caire. Fais dire cela à sa famille.

[1] Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge.

[2] Napoléon BONAPARTE (1769-1821).

[3] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) voir lettre n°202

[4] Guillaume-Stanislas (1796-1863) et Gaspard-Louis MAREY-MONGE (1797-1821).

[5] Dès son arrivée Monge exprime toute sa volonté de reprendre ses responsabilités envers l’École. Monge ne cesse jamais de montrer une active préoccupation pour l’école. Voir les lettres n°3, 15, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.

[6] ? CHAUVELIN ( ? - ? ) Républicains de la Côte-d’Or qui appartiennent à la petite société des Marey à Nuits.

[7] ? TEINTURIER ( ? - ? ) et Jean-Andoche JUNOT (1771-1813).

NotesAutographe, fonds Marey-Monge.

Relations entre les documents


Collection 1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique. Fin de la Convention et premiers mois du Directoire. Thermidor an III - pluviôse an IV

Ce document a pour thème École polytechnique comme :
3. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey

Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI

Ce document a pour thème École polytechnique comme :
103. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
127. Monge à sa femme Catherine Huart
132. Monge à sa femme Catherine Huart
15. Les commissaires au ministre des relations extérieures
84. Monge à sa femme, Catherine Huart

85. Monge à sa fille Émilie Monge
87. Monge au Conseil de l'École polytechnique
95. Monge à sa femme Catherine Huart

Collection 1797-1798 : Bref intermède à la direction de l'École Polytechnique Brumaire an VI – pluviôse an VI

Ce document a pour thème École polytechnique comme :
145. Monge au ministre de l'Intérieur
146. Monge au Conseil de l'École polytechnique

Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI

Ce document a pour thème École polytechnique comme :
151. Monge à sa femme Catherine Huart

153. Monge à Bonaparte
156. Monge à sa femme Catherine Huart
167. Monge à sa femme Catherine Huart

168. Monge à sa femme Catherine Huart

169. Monge à Guyton de Morveau
170. Monge à Hachette
172. Monge à Guyton
175. Monge à Guyton de Morveau
185. Monge à Guyton de Morveau
Notice créée par Marie Dupond Notice créée le 12/01/2018 Dernière modification le 11/02/2022