Carte postale de Marguerite Audoux à Antoine Lelièvre
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionDépart différé - Propos sur la santé - Léon Werth - Pierre Hamp
Texte
[La Haie-Fouassière, 14 novembre 1914[1]]
Mon cher ami,
Nos lettres s'étaient croisées la dernière fois, ou du moins, j'espère que vous avez reçu la mienne.
Comment allez‑vous ?
J'ai retardé mon départ jusqu'à la fin de ce mois[2]. Le temps est doux, et je me plais dans ce pays.
Je marche bien difficilement, à cause de violentes brûlures qui me tiennent toute la cuisse et la jambe droite. Je ne sais pas encore ce que c'est que cette saleté de mal‑là. C'est, sans doute, encore un dérivé de mon rhumatisme. Que le diable l'emporte et le donne à son ami Guillaume II. Je suis toujours sans nouvelles de Werth et de Hamp.
Au revoir, mon cher ami. Je vous embrasse bien affectueusement ainsi que la petite Lette.
M. Audoux
[1] Lettre reçue le 18
[2] La romancière sera à Paris le 21 (voir la note 2 de la lettre 222).
Lieu(x) évoqué(s)La Haie-Fouassière