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FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à François Bernardot, 19 novembre 1894
Retourne à Bernardot un article de Higgs et le remercie. Au sujet de cet article et de la compréhension de Godin par Higgs. Erreur de Higgs sur la paternité de l'expérience fouriériste du Texas qu'il attribue à Considerant et à Cabet. Sur le beau temps dans le sud et la pluie à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 26 mars 1876
Godin a répondu à la lettre de Max Veyrac du 3 mars 1876 en lui envoyant un exemplaire de Solutions sociales, qui est l'objet de l'article de Louis Reybaud dans la Revue des deux mondes. Sur la transformation des sociétés et sur l'association. Sur Oneida : Godin encourage Veyrac à aller voir la communauté d'Oneida ; il loue la communauté, constate qu'elle est victime de préjugé et signale qu'elle a correspondu avec elle ; il observe qu'elle a le défaut des sectes qui se cantonnent dans un cercle d'idées religieuses dogmatiques ; il s'interroge sur la postérité de la communauté après la mort de Noyes ; il s'interroge également sur la façon dont les sociétaires d'Oneida concilie la propagation scientifique avec le respect de la liberté individuelle et sur la réalité de la paternité au milieu de l'amour libre ; Godin regrette de ne pas connaître l'anglais pour pouvoir s'entretenir de ces questions avec Noyes et Wayland Smith avec qui il avait correspondu avec l'aide d'un traducteur ; il se demande enfin si la communauté d'Oneida gagne facilement de nouveaux adeptes. Veyrac semble hésiter entre Oneida et les Mormons : Godin estime que le mormonisme est bâti sur des croyances superstitieuses et contraires aux véritables principes du juste et du droit ; il considère que la polygamie est un profond mépris des droits de la femme. « Le mormonisme n'est qu'un régime politique ; la communauté d'Oneida est une idée sociale ». Godin envoie à Veyrac deux brochures de propagande politique. Il lui annonce qu'il continuerait volontiers cette correspondance avec lui. Dans le post-scriptum de la lettre, Godin expose deux raisons du succès de la communauté d'Oneida et il demande à Veyrac les motifs de la durée de la communauté d'Icarie inspirée par Cabet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Veyrac du 9 novembre 1876 contenant des documents sur Icarie de Cabet. Sur une école économique nommée solidarisme : selon Godin, elle existe dans le principe d'association étendue à toutes les fonctions humaines ; il fait l'éloge de l'association par rapport au communisme tel que Veyrac l'a vu pratiqué à Nauvoo ou Icaria. Sur la direction par l'élection qui, selon Godin, doit être doublée du concours : le système du concours s'établira grâce des institutions d'éducation développées. Sur l'absence de religion signalée par Veyrac à Nauvoo et à Icaria : Godin pense qu'une notion vraie et supérieure de la destinée humaine doit unir les êtres humains à côté des intérêts matériels quotidiens, une religion de la solidarité. Godin envoie à Veyrac sa brochure Les socialistes et les droits du travail qui est un extrait de Solutions sociales et porte sur l'association. Il lui indique qu'il n'a pas reçu de réponse de la communauté d'Oneida et il commente celle qui a été faite à Max Veyrac : Oneida est une famille qui ne cherche pas à conquérir le monde ou à être discutée ; « C'est moins la lumière sur les idées sociales que l'on cherche que le désir de soutenir une œuvre dans laquelle l'amour propre et des intérêts de secte sont engagés. » Godin signale à Veyrac qu'il a les principales publications d'Oneida. Il assure Veyrac que la liberté en France n'est pas aussi grande qu'il le croit. Il lui annonce qu'il lui a fait adresser les numéros de 1876 du Bulletin du mouvement social.
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