FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 6 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Favre s'il a eu communication des pièces que ses adversaires avancent contre lui. Il l'informe que Le Pelletier, président du tribunal de Vervins, ne souhaite pas que l'affaire soit encore reportée, peut-être parce que beaucoup de gens lui ont demandé d'assister à l'audience. Godin lui-même veut aussi que l'affaire soit jugée rapidement, car il tient compte de l'opinion publique, manipulée par ses adversaires et sa femme, devenue soudainement dévote. Dans une longue digression, Godin imagine le rôle que sa femme aurait pu tenir auprès de lui pour enseigner la vraie religion d'amour de ses semblables aux enfants du Familistère. Godin justifie son exposé par le fait que les plaidoiries devraient durer deux jours selon la lettre d'Hébert à Le Pelletier et donc traiter divers sujets. Godin pense que l'avocat de sa femme pourrait faire croire que l'entreprise de cité ouvrière s'accomplit au détriment de la communauté de biens des époux, qu'elle est ruineuse, voire socialiste ; Godin proteste que les ouvriers sont attachés ainsi à l'usine, que l'industrie est prospère, que les enfants reçoivent une éducation gratuite qu'il décrit, et que le Palais du travail, dont la comptabilité est distincte de celle de l'usine, rapporte au capital 5 % si l'on tient compte des frais des services d'éducation : « Je démontrerai donc je l'espère que l'on peut substituer le palais à la cave et à la mansarde, à la masure et à la chaumière, et mettre à la portée de tous les bienfaits de la richesse avec profit pour le capital. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Klein, 29 novembre 1861
Godin accuse réception d'une réponse de Klein qui l'engage à lui demander quels sont ses « intérêts religieux » : « Veuillez me dire comment vous comprenez vos devoirs sous ce rapport vis-à-vis du public dans un pays où les catholiques et les protestants composent la population dans des proportions différentes. » Godin regrette qu'il ne peut avoir un entretien avec Klein.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Charles James William Pfoundes, 19 septembre 1893
Réponse à une carte postale de Pfoundes demandant les noms de personnes intéressées au « Buddhism » et à la « Doctrine ésotérique ». Marie Moret mentionne quelques journaux dont elle envoie un exemplaire à son correspondant, mais ne connaît personne s'intéressant à la Doctrine ésotérique.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Antoniadès, 18 avril 1892
Accuse réception de la lettre d'Antoniadès, reçue après celle qu'elle lui a adressée la veille. Tout était prévu pour son arrivée avec Gaston. Comprend les sentiments d'Antoniadès à l'approche des fêtes chrétiennes de Pâques. Sur les envolées psychiques permises par l'amour et la musique, notamment Le Lac de Niedermeyer, morceau qu'elle lui fera parvenir. Lui demande de transmettre à Gaston la bonne réception de sa lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au doyen de Guise, 16 février 1869
Godin rappelle au doyen de Guise qu'il avait constaté l'année précédente que l'enseignement du catéchisme à l'église venait contrarier l'enseignement reçu par les élèves des écoles du Familistère et qu'à sa demande monsieur Marchand avait convenu avec lui que l'enseignement du catéchisme aurait lieu le jeudi après-midi, en dehors des heures de classe. Les élèves ayant reçu ordre d'aller à nouveau aux leçons de catéchisme le jeudi matin, Godin lui rappelle ses engagements.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Auguste Savardan, 2 mars 1866
Godin accuse réception de deux lettres de Savardan évoquant un candidat à l'habitation au Familistère, qui se trouve dans des « conditions anormales de santé morale ». Godin lui répète ce qu'il lui avait dit à propos d'Alphonse Latron : le Familistère n'est pas un refuge. Il l'informe qu'il n'a pu encore juger l'utilité de Latron. Godin évoque les difficultés qu'il doit affronter pour la fondation du Familistère, en particulier la liquidation de la communauté de biens Godin-Lemaire. « Je n'ai pas ici le domaine tranquille d'un seigneur autour de son château. Le Familistère n'existe et ne peut exister que par la force de l'activité humaine. La loi de son existence est le travail. Admirateur de Fourier, je m'en sépare dans la pratique. L'attrait des fonctions est une question secondaire au Familistère. Le sentiment religieux a présidé à sa fondation, il commande ses mouvements et doit les guider. Le dévouement y est nécessaire et c'est dans sa religion qu'il la puisera. Ne vous effrayez point de cela car sa religion pourra s'appeler la religion de la vie et son culte le culte du travail. » Godin ajoute que le nouveau protégé de Savardan ne trouverait pas une occupation à sa convenance au Familistère car il a moins besoin de jardinage amateur que de jardinage productif, et qu'un élève de Mathieu de Dombasle ne s'en satisferait pas.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Onésime Poëtte, 9 mars 1874
Godin demande à Poëtte de le renseigner sur l'éducation religieuse des enfants des écoles du Familistère, étant données les dispositions que devraient prendre l'administration à leur égard : ce qu'ils savent du catéchisme, la façon dont ils l'apprennent, quand et comment ils se rendent à l'église, quelles réponses ils sont capables de faire aux questions de morale pratiques. Godin demande à Poëtte ce qu'il pense de la lettre que lui a écrite l'inspecteur d'académie et comment il pourra s'entendre avec le curé.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Joseph Pouliquen, 7 décembre 1865
Godin explique à Pouliquen que le Familistère n'est pas le phalanstère, qu'il ne veut pas toutefois méconnaître la part qui en revient à Charles Fourier, mais que la doctrine sur laquelle il repose « a sa base sur le sentiment religieux de la véritable religion de l'humanité qui préside à l'inauguration du culte du Travail en procédant à sa réhabilitation ». Il lui indique que le Familistère aura encore pendant longtemps plus de place pour le dévouement que pour le bonheur. Il remercie Pouliquen pour sa photographie et regrette de ne pouvoir lui offrir la sienne « car je n'ai pas pensé jusqu'ici à me créer ce moyen de souvenir auprès de ceux qui s'intéressent à moi ». Il l'informe qu'il faut, pour venir à Guise, prendre le chemin de fer jusqu'à Saint-Quentin puis prendre une voiture publique jusqu'à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Henry Levasseur, 10 juillet 1874
Godin communique à Levasseur un article sur les institutions du Familistère rédigé par un de ses employés [Alphonse Grebel] pour combattre la calomnie à l'égard du Familistère ; il précise qu'il avait retenu la publication de l'article mais qu'il ne s'y oppose plus. Sur les écoles du Familistère : il lui transmet la note communiquée au ministre de l'Instruction publique ; l'administration avait jusqu'ici procédé par intimidation, sous le ministère Batbie, l'inspecteur général Eugène Rendu avait fait deux visites inquisitoriales concluant que le curé devait pouvoir entrer dans les écoles, ce qu'il a refusé tout en demandant aux maîtres d'enseigner davantage le catéchisme, et que les sexes devaient être séparés, ce qu'il a accepté. Godin envoie à Levasseur une correspondance relative à l'administration municipale et la gestion du bureau de bienfaisance de Guise : depuis 1870, la classe riche de Guise ne verse plus sa cotisation au bureau, d'où une réduction de 4 000 F de ses dépenses ; Godin a proposé une distribution de pain aux familles nécessiteuses mais le maire s'y est opposé avec violence ; Godin a donné ordre à ses employés d'organiser une distribution dans son établissement deux fois par semaine en plus des sommes versées au bureau de bienfaisance provenant des taxes levées sur les représentations théâtrales.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin au ministre de l'Instruction publique, 29 juin 1874
Sur l'autorisation d'ouverture des écoles du Familistère. Godin fait au ministre un compte-rendu de la conversation qu'ils ont eue au sujet des écoles du Familistère, qu'il juge utile à la suite de la convocation de deux maîtresses adjointes par le juge de paix au sujet de la demande d'autorisation de leur ouverture en école libre. Godin fait l'historique de l'institution : il l'a créée en 1862 et elle a fonctionné avec le soutien de l'administration ; en 1872, le préfet lui a demandé de renouveler la demande d'autorisation d'ouverture en institution libre ; celle-ci a été régularisée en 1873 ; l'institution n'a pas été ouverte en son nom mais au nom d'un chef d'institution bien qu'il ait consacré 100 000 F à la construction des bâtiments et consacre chaque année 20 000 F aux soins de 350 enfants ; malgré ses réticences à l'égard d'un système qui subordonne l'existence des écoles à un titulaire différent du fondateur, Godin a accompli ces formalités. Godin rappelle que le chef de l'institution choisit ses professeurs adjoints et divise les classes sans que la loi lui impose des prescriptions à cet égard. Godin redoute qu'une interprétation différente de la loi – l'obligation de nommer un titulaire agréé pour chaque classe – rende impossible l'éducation des enfants pauvres en raison de la difficulté de trouver des professeurs et des instituteurs ayant les qualités requises. Godin se plaint que des maîtresses sont convoquées directement à ce propos sans qu'il soit tenu informé et sans que l'instituteur titulaire soit consulté, et qu'une autorisation d'ouverture d'école libre soit demandée à chacune alors que les salles de classe sont contigües. Godin ajoute que la délation et la calomnie avaient cherché à accréditer que l'on professe l'athéisme dans les écoles du Familistère. Il espère que l'enquête que le ministre a promis de faire sur elles établira leur conformité à la loi.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Henri Babut, 27 février 1897
À propos de la thèse d'Henri Babut, que le père de ce dernier a communiquée à Marie Moret : sur le sens du mot amour (« Aimer, au sens le plus élevé du mot, c'est se dévouer au bien de la plus grande généralité des êtres. ») ; sur la mort ; citations du texte de la thèse ; exemple de Jésus-Christ. Cérémonie de consécration d'Henri Babut au ministère pastoral par son père le 5 mars 1897.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Fauvety, 26 juin 1876
Godin fait part à Fauvety de réflexions sur l'isolement des partisans de la religion nouvelle parmi les fanatiques de l'incrédulité et les fanatiques de la crédulité. Godin assure Fauvety qu'ils n'ont pas d'opposition de doctrine et qu'ils partagent le même sentiment religieux mais regrette que l'enseignement de Fauvety ne s'adresse pas aux masses. Godin fait référence à Confucius et à la Bible pour expliquer que le premier précepte de l'humanité doit être d'aimer et respecter la vie humaine au-dessus de toutes les choses de la terre. Sur la nouvelle religion. Godin autorise Fauvety à publier sa lettre précédente en le nommant Godin et non Godin-Lemaire. Il le remercie pour l'envoi des numéros du journal La Solidarité.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 11 mars 1875
Godin accuse réception du numéro du Daily Telegraph dans lequel il est question d'une trouvaille de George Smith en Assyrie contenant un exposé de la Divinité à l'homme nouvellement créé : Godin exprime son intérêt pour cette trouvaille qui concerne les études « que nous suivons ». Il le remercie de bien vouloir lui indiquer le moyen de se procurer la traduction des documents quand elle sera publiée. Il souhaite que la santé de Tito Pagliardini et celle de ses sœurs soient bonnes et lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, vers le 27 avril 1892
Au sujet de recommandations sur l'amitié, en particulier celle avec Antoniadès. Considérations sur le principe d'une « promesse ». Joint à sa lettre une boite de dragées, un mouchoir ainsi que la Revue de l'École Centrale. L'informe de la destination de son voyage à Bruxelles afin de se rendre pour « objet spécial » au Familistère de Laeken avec le directeur des écoles du Familistère de Guise. L'édition du numéro d'avril du journal Le Devoir s'arrête ce jour.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Fauvety, 21 juin 1876
Godin confie à Fauvety ses impressions après la lecture de la première livraison de La Religion laïque. Godin estime que le travail du siècle est d'étudier sur quelle base il faut édifier la nouvelle religion, œuvre poursuivie par Fauvety dans la revue La Solidarité, bien que la critique des religions existantes serait plus populaire. Sur les libres-penseurs, les positivistes et les spiritualistes : à la différence des premiers, les spiritualistes, qui s'intéressent aux relations entre la vie matérielle et la vie spirituelle, peuvent constituer le lectorat de Fauvety. Sur l'unité religieuse, l'unité des croyances et du sentiment du devoir : Godin pense que la religion nouvelle ne pourra se fonder qu'en reliant les choses du ciel et celles de la terre, qu'en fondant la solidarité sociale. Il pense comme Fauvety qu'il faut une religion sans prêtres : « Je crois comme vous que la vraie religion, « est ce qui nous unit à Dieu, et par lui à tout ce qui est ». Mais pour que la religion entre dans les voies du progrès et des aspirations des sociétés modernes, elle doit être avant tout autre chose ce qui doit unir l'homme aux autres hommes, seul moyen de les unir à Dieu. » Il juge que la différence entre eux est une différence de formule, susceptible d'exercer une différence considérable dans la voie pratique de l'application. Godin propose cette formule à Fauvety : amour de la vie humaine, progrès de la vie humaine, respect et observation des lois naturelles de la vie humaine. Il réaffirme pour conclure que la question religieuse est intimement liée à la question sociale. Dans le post-scriptum, Godin signale qu'il envoie 20 F pour deux abonnements à La Religion laïque, l'un pour lui et l'autre pour Marie Moret au n° 27 au Familistère de Guise ; il demande en outre à Fauvety de compléter sa collection des livraisons de La Solidarité.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 février 1853
Godin exprime sa satisfaction de savoir que madame Régnier a obtenu la faveur qu'Émile fasse sa première communion cette année et il encourage son fils à apprendre le catéchisme. Il est également heureux d'avoir su à l'occasion de son dernier voyage à Bellevue qu'Émile avait reçu les félicitations de monsieur et madame Régnier pour sa bonne conduite et son assiduité ; toutefois, dans sa dernière lettre, Régnier a indiqué qu'Émile avait mérité les pensums de son professeur et Esther Lemaire a eu la larme à l'œil en l'apprenant. Godin l'encourage à garder une conduite régulière et lui signale enfin que la grand-mère Lemaire se trouve à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 8 mars 1853
Godin exprime son inquiétude et celle d'Esther Lemaire après qu'Émile ait écrit qu'il avait quelque chose à leur dire. Il l'assure qu'il peut avoir confiance en lui et qu'il est son ami. Il l'informe qu'il lui enverra bientôt son extrait de baptême qu'il a obtenu du grand-père d'Émile, et il l'encourage à bien apprendre le catéchisme.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Barrier, 7 mai 1866
Godin écrit à François Barrier après la lecture d'un article du numéro de mai du journal L'Association dans lequel celui-ci s'interroge sur la possibilité pour les femmes d'accoucher sans douleurs. Godin estime que le constat de cette douleur a fait rejeter l'existence d'une intelligence supérieure par les athées. Godin cherche à résoudre une contradiction : pourquoi l'enfantement s'accomplit dans la douleur alors que le jeu des fonctions organiques est en principe attrayant et que l'attrait règne souverainement dans les fonctions essentielles de la vie ? Puisque le monde est harmonieux, la question se pose, selon lui, de l'utilité de la douleur dans les œuvres de Dieu : « Je ne crois pas qu'il se complaise à attacher à l'enfantement des causes de douleur aussi évidentes pour se donner seulement le vain plaisir de laisser à la science du médecin le soin de la faire disparaître. » Godin demande à Barrier par quel moyen la médecine peut faire disparaître la douleur. Il fait valoir que la douleur est l'opposite de la théorie de l'attrait dont les fouriéristes sont les défenseurs : « Je crois que si la loi de la douleur nous était aussi bien connue que celle du plaisir, il en surgirait une théorie du dévouement et du sacrifice qui marcherait parallèlement à celle de l'attrait en lui tendant une main fraternelle pour arriver à réaliser par la charité universelle le bonheur de tous. Cela vaut donc la peine que nous en causions. » Dans le post-scriptum, il lui demande l'adresse de Charles Pellarin, qu'il doit remercier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frank Wayland Smith, 10 juin 1876
Godin rappelle à Wayland Smith qu'il avait répondu au mois d'août 1874 à la lettre qu'il avait écrite à John Humphrey Noyes. Il lui explique qu'il n'a pas poursuivi cette correspondance en raison de son mandat de député à l'Assemblée nationale. Il l'avertit qu'il va le questionner sur le mariage, les rapports des sexes et la famille. Il expose au préalable le principe selon lequel les théories sociales doivent suivre les lois divines. Il développe ses interrogations sur le mariage oneidien et sur la reproduction des êtres humains. Godin se montre défavorable au contrôle des naissances ; il observe que la natalité est insuffisante à Oneida et satisfaisante au Familistère ; il en conclut que de ce point de vue, Oneida dépend de l'extérieur et que la communauté ne considère pas la propagation de l'espèce comme son devoir.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Veyrac du 9 novembre 1876 contenant des documents sur Icarie de Cabet. Sur une école économique nommée solidarisme : selon Godin, elle existe dans le principe d'association étendue à toutes les fonctions humaines ; il fait l'éloge de l'association par rapport au communisme tel que Veyrac l'a vu pratiqué à Nauvoo ou Icaria. Sur la direction par l'élection qui, selon Godin, doit être doublée du concours : le système du concours s'établira grâce des institutions d'éducation développées. Sur l'absence de religion signalée par Veyrac à Nauvoo et à Icaria : Godin pense qu'une notion vraie et supérieure de la destinée humaine doit unir les êtres humains à côté des intérêts matériels quotidiens, une religion de la solidarité. Godin envoie à Veyrac sa brochure Les socialistes et les droits du travail qui est un extrait de Solutions sociales et porte sur l'association. Il lui indique qu'il n'a pas reçu de réponse de la communauté d'Oneida et il commente celle qui a été faite à Max Veyrac : Oneida est une famille qui ne cherche pas à conquérir le monde ou à être discutée ; « C'est moins la lumière sur les idées sociales que l'on cherche que le désir de soutenir une œuvre dans laquelle l'amour propre et des intérêts de secte sont engagés. » Godin signale à Veyrac qu'il a les principales publications d'Oneida. Il assure Veyrac que la liberté en France n'est pas aussi grande qu'il le croit. Il lui annonce qu'il lui a fait adresser les numéros de 1876 du Bulletin du mouvement social.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Berteaux qu'il va publier son article en première page du prochain numéro du journal Le Devoir. Il lui demande si l'article peut être signé « Un prêtre catholique » ou simplement « X ». Il lui demande également s'il peut faire précéder l'article d'une mention alléchante pour le lecteur : « Un prêtre catholique nous adresse l'article suivant auquel nous nous empressons de donner place dans nos colonnes. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le spiritisme. Dans sa lettre du 30 décembre 1878, Streiff sollicite Godin pour contribuer à la propagande du spiritisme. Godin lui fait observer qu'il a la lourde tâche de s'occuper de la théorie des devoirs sociaux des êtres humains et de leur application. À propos des commentaires de Streiff sur un article du journal Le Devoir : Godin précise que l'État ne doit pas se mettre à la place des citoyens mais que l'État c'est la société, et que celle-ci a des devoirs à remplir envers les citoyens ; il ajoute qu'en disant que les principes généraux de la morale supérieure sont connus, il voulait dire qu'ils ne sont pas mis en pratique ; Godin indique à Streiff que l'enseignement religieux n'est pas ce qu'il voudrait qu'il soit au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre de René Girard du 9 septembre relative à la publication d'articles sur la question religieuse dans le journal Le Devoir. Godin prévient Girard qu'il n'y consentirait que « sous toute réserve de coupures, de modifications et même de rejet » car il veut que la rédaction du journal reste étrangère aux polémiques violentes ou acerbes : « S'attachant aux principes du juste et du vrai, elle doit surtout combattre le mal en montrant ce qui est bien et en exposant ce qui est à faire plutôt qu'en critiquant ce qui a été fait. » Pour cette raison, explique Godin, les vers de Girard envoyés à Champury n'ont pas été publiés. Il précise qu'au Familistère n'ont, jusqu'à présent, logé que les sociétaires ouvriers et employés de l'établissement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Fauvety qu'il commence la transformation du journal Le Devoir avec la suppression du bulletin politique dès le prochain numéro, et qu'il est prêt à accepter la collaboration des amis de Fauvety. Il ne souhaite pas développer la totalité du programme dans les colonnes du journal mais veut qu'il soit admis, comme l'a exprimé Fauvety, « que l'action sociale sera élevée au sentiment religieux et que la pensée religieuse sera traduite en action sociale ». Il fait référence aux observations qu'il a faites dans le numéro du Devoir du 9 novembre 1879 à propos des articles que Léon Denis a envoyés au journal : « J'ai trouvé alors que Léon Denis faisait trop peu de cas de la vie terrestre pour tout placer dans la vie céleste. » Il souhaite que la question religieuse soit abordée dans les limites indiquées dans l'article « Le progrès d'abord sur la Terre » paru dans les numéros du Devoir des 9 et 16 novembre 1879.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Fauvety qu'il est disposé à transformer le journal Le Devoir en revue et en revue sociale et religieuse sous le titre qu'il lui indique. Il affirme que l'époque attend des solutions sociales et religieuses. Il lui demande de le mettre en rapport avec les quatre ou cinq « amis de la foi et des œuvres » dont il lui a parlé pour être collaborateurs de la revue. Godin pense qu'il s'agit d'élever l'action sociale au sentiment religieux et de traduire la pensée religieuse en action sociale. Sur un projet d'association proposé par Fauvety entre Godin et les rédacteurs du journal. Sur la direction de la revue. Il demande à Fauvety si Nus peut collaborer à la revue. Il souhaite que le journal annonce rapidement l'apparition de la revue avec le nom des rédacteurs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre de Nus du 4 décembre 1880. Il lui indique qu'il veut continuer le journal Le Devoir dans les limites des ressources dont il peut disposer. À propos de la contribution de Fauvety au journal : Godin explique à Nus qu'il a fait des observations à Fauvety sur son article « À propos du divorce », qui consistait en une interprétation de la Bible et des Écritures, mais qu'il ne repousse pas toute discussion religieuse qui aurait un but véritablement social. Godin estime que Le Devoir doit rester une publication éminemment socialiste et éviter d'être théologique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin demande à Pothenot de lui préciser l'âge et la situation familiale du candidat jardinier qu'il lui propose, et souhaite savoir si ce dernier a les mêmes opinions religieuses que lui. Il lui demande s'il ne veut pas collaborer au journal Le Devoir en lui précisant que sa préoccupation « est d'élever l'action sociale au sentiment religieux et de traduire la pensée religieuse en action sociale ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à l'inspecteur d'Académie, 11 mars 1874
Godin a reçu la lettre que Brétignère, inspecteur d'Académie, a envoyée à monsieur Poëtte. Il proteste contre les calomnies dont les écoles du Familistère sont victimes : « Les enfants des écoles que j'ai fondées ont toujours reçu avec soin l'instruction morale et religieuse, de manière à satisfaire suivant moi aux obligations de la loi et au respect de la liberté de conscience. » Godin pensait qu'il ne devait faire qu'un enseignement religieux préparatoire qui serait complété à l'église par le curé, mais puisque l'autorité en décide autrement, il demande à l'inspecteur de lui indiquer comment le curé doit faire l'enseignement religieux dans ses écoles. Il souhaite que ces instructions lui soient adressées plutôt qu'à monsieur Poëtte. Il précise qu'il a dépensé 100 000 F à la fondation des écoles et qu'il dépense chaque année 20 000 F pour l'éducation et l'instruction des enfants

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 26 mars 1876
Godin a répondu à la lettre de Max Veyrac du 3 mars 1876 en lui envoyant un exemplaire de Solutions sociales, qui est l'objet de l'article de Louis Reybaud dans la Revue des deux mondes. Sur la transformation des sociétés et sur l'association. Sur Oneida : Godin encourage Veyrac à aller voir la communauté d'Oneida ; il loue la communauté, constate qu'elle est victime de préjugé et signale qu'elle a correspondu avec elle ; il observe qu'elle a le défaut des sectes qui se cantonnent dans un cercle d'idées religieuses dogmatiques ; il s'interroge sur la postérité de la communauté après la mort de Noyes ; il s'interroge également sur la façon dont les sociétaires d'Oneida concilie la propagation scientifique avec le respect de la liberté individuelle et sur la réalité de la paternité au milieu de l'amour libre ; Godin regrette de ne pas connaître l'anglais pour pouvoir s'entretenir de ces questions avec Noyes et Wayland Smith avec qui il avait correspondu avec l'aide d'un traducteur ; il se demande enfin si la communauté d'Oneida gagne facilement de nouveaux adeptes. Veyrac semble hésiter entre Oneida et les Mormons : Godin estime que le mormonisme est bâti sur des croyances superstitieuses et contraires aux véritables principes du juste et du droit ; il considère que la polygamie est un profond mépris des droits de la femme. « Le mormonisme n'est qu'un régime politique ; la communauté d'Oneida est une idée sociale ». Godin envoie à Veyrac deux brochures de propagande politique. Il lui annonce qu'il continuerait volontiers cette correspondance avec lui. Dans le post-scriptum de la lettre, Godin expose deux raisons du succès de la communauté d'Oneida et il demande à Veyrac les motifs de la durée de la communauté d'Icarie inspirée par Cabet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 10 juin 1876
Godin remercie Veyrac pour ses lettres des 30 avril et 4 mai 1876. Godin assure Veyrac qu'il recevra avec plaisir ses communications sur les faits sociaux et les expériences sociales aux États-Unis, en particulier sur les difficultés endurées par la colonie icarienne de Nauvoo. Godin fait observer à Veyrac qu'il exprime sa préférence pour le communisme dans sa dernière lettre et il fait un long développement à ce sujet et sur le respect des lois naturelles qui s'imposent à la vie humaine. Il répond à Veyrac sur le sens du Familistère : il le renvoie à Solutions sociales et lui explique les objectifs du Familistère ; « À coup sûr, je n'ai pas fait une pépinière de perfectionnistes comme vous l'espérez. » Il ajoute que le Familistère parvient à se maintenir parce qu'on y respecte les lois, les usages et les préjugés régnants. Sur l'égalité salariale entre tous les membres de la société : Godin pense que cette égalité est contraire aux lois naturelles et que pour bien étudier les questions sociales, il faut commencer par étudier la nature humaine. Sur la répartition proportionnelle aux mérites de l'activité individuelle et sur l'intérêt du capital. Les théories sociales et les besoins naturels de l'homme. Sur Oneida : Godin demande à Veyrac s'il peut être son interprète auprès de Wayland Smith et s'il peut lui confier la lettre jointe à son intention ; sur la réforme du mariage et de la famille, le plus difficile et le plus important problème social ; doctrines bibliques et mystiques mélangées aux théories socialistes nées en France. Sur le Bulletin du mouvement social, auquel on s'abonne auprès d'Eugène Nus au 3, rue Hautefeuille à Paris, et sur un Bulletin des sociétés coopératives. Godin demande à Veyrac s'il connaît le journal Woodhull and Clafin's weekly publié à New York par une femme sympathique au Familistère, dont les idées sur le libre amour, sur l'extinction de la maladie et de la mort lui semblent inspirées par le spiritisme. Godin signale qu'il ne connaît pas le livre de Nordhoff, Communities societies of the United States, mais qu'il possède La nouvelle Amérique d'Hepworth Dixon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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En réponse à la lettre de Mouttet du 31 mai 1882, Godin lui adresse un livre sur l'état actuel de l'Association du Familistère en plus de celui qu'il demande. Sur Swedenborg et la pratique sociale de l'amour du prochain.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin écrit au directeur du Times à propos de deux articles sur le Familistère parus dans le journal, sérieux, mais prétendant que Godin est hostile à la religion : Godin affirme au contraire que la pensée religieuse tient une place importante au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Pitman du 6 janvier 1886 et du numéro du journal The Times, que des amis de Londres lui avaient déjà envoyé. Il le félicite pour la qualité de l'article et lui explique qu'il a écrit au directeur du Times pour rectifier une erreur relative à son opposition à toute religion. Il revient sur des inexactitudes de l'article : il n'y a que 4 ou 5 des 550 enfants du Familistère qui ne soient pas baptisés ; l'exclusion du prêtre catholique dans les quelques funérailles civiles a été motivée par un spiritualisme élevé et non par l'athéisme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Moret du 20 décembre et des articles joints. Il lui explique que le journal Le Devoir pourrait publier ces articles s'il consentait à changer quelques mots ou expressions comme « Dieu » ou « Religion ». Godin informe Moret qu'il peut lui offrir un emploi.
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