Jean-Baptiste André Godin à François Barrier, 7 mai 1866

Auteur·e : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)

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Jean-Baptiste André Godin à François Barrier, 7 mai 1866

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Collection Correspondant.e.s

Barrier, François (1813-1870) est destinataire de cette lettre

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Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888), Jean-Baptiste André Godin à François Barrier, 7 mai 1866, 1866-05-07

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Informations sur le document source

CoteFG 15 (8)

Collation4 p. (350r, 351r, 352v, 353r)

Nature du documentCopie à la presse d'un manuscrit

Lieu de conservationBibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers, Paris

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Présentation

Auteur·eGodin, Jean-Baptiste André (1817-1888)

Date de rédaction7 mai 1866

Lieu de rédactionGuise (Aisne)

DestinataireBarrier, François (1813-1870)

Lieu de destinationParis

Description

RésuméGodin écrit à François Barrier après la lecture d'un article du numéro de mai du journal L'Association dans lequel celui-ci s'interroge sur la possibilité pour les femmes d'accoucher sans douleurs. Godin estime que le constat de cette douleur a fait rejeter l'existence d'une intelligence supérieure par les athées. Godin cherche à résoudre une contradiction : pourquoi l'enfantement s'accomplit dans la douleur alors que le jeu des fonctions organiques est en principe attrayant et que l'attrait règne souverainement dans les fonctions essentielles de la vie ? Puisque le monde est harmonieux, la question se pose, selon lui, de l'utilité de la douleur dans les œuvres de Dieu : « Je ne crois pas qu'il se complaise à attacher à l'enfantement des causes de douleur aussi évidentes pour se donner seulement le vain plaisir de laisser à la science du médecin le soin de la faire disparaître. » Godin demande à Barrier par quel moyen la médecine peut faire disparaître la douleur. Il fait valoir que la douleur est l'opposite de la théorie de l'attrait dont les fouriéristes sont les défenseurs : « Je crois que si la loi de la douleur nous était aussi bien connue que celle du plaisir, il en surgirait une théorie du dévouement et du sacrifice qui marcherait parallèlement à celle de l'attrait en lui tendant une main fraternelle pour arriver à réaliser par la charité universelle le bonheur de tous. Cela vaut donc la peine que nous en causions. » Dans le post-scriptum, il lui demande l'adresse de Charles Pellarin, qu'il doit remercier.

NotesFrançois Barrier répond à la lettre de Godin le 9 mai 1866 (Cnam FG 17 (2) b).

Mots-clés

Articles de périodiques, Fouriérisme, Religions, Santé

Personnes citées

Œuvres citéesL’Association : bulletin international des sociétés coopératives, Paris, Bruxelles, 1864-1866.

Informations biographiques sur les correspondant·es et les personnes citées

NomBarrier, François (1813-1870)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

Activité

Fouriérisme
Profession libérale
Santé

BiographieMédecin et fouriériste français né en 1813 à Saint-Étienne (Loire) et décédé en 1870 à Montfort l'Amaury (Yvelines). Fils de rentier, François Barrier mène de brillantes études de médecine à Lyon et devient en 1843 chirurgien à l'Hôtel-Dieu de la ville en 1843. Il se serait converti au fouriérisme la même année, après la lecture d'un ouvrage de Charles Fourier, La Théorie des Quatre mouvements, trouvé dans la bibliothèque de son père. François Barrier est spécialiste des maladies de l'enfance et il fonde une association pour la création de crèches. Il est, en 1845, l'un des fondateurs de l'Union agricole d'Afrique installée à Saint-Denis-du-Sig (Algérie). En 1850, il devient chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu et professeur à l'École de médecine de Lyon. En 1856, il crée à Lyon une Société de capitalisation qui apporte son concours à diverses entreprises fouriéristes : la Société de Beauregard d'Henri Couturier ou le Ménage sociétaire à Condé-sur-Vesgre de Joseph Pouliquen. Il est actionnaire de la Société de colonisation du Texas, créée en 1856 et dont Godin est un des gérants. Notable aisé de Lyon, président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville, François Barrier décide en 1863 d'abandonner la carrière médicale. Timide républicain, il se présente sans succès aux élections législatives de 1863 dans le Rhône. François Barrier quitte Lyon pour Paris en 1864 et se consacre à la cause phalanstérienne. Il devient une personnalité centrale du mouvement fouriériste. Il fait de la Librairie des sciences sociales, rue des Saints-Pères, le centre de l'École sociétaire et dote celle-ci d'une revue, La Science sociale, qu'il rédige avec Charles Pellarin. Il publie des traités fouriéristes. Il est favorable aux essais phalanstériens mais s'intéresse aussi au mouvement coopératif. La Librairie des sciences sociales publie ainsi en 1867 et 1868 un Annuaire de l'Association, dans lequel Godin publie deux articles sous le pseudonyme A. Mary. François Barrier poursuit son action en faveur des enfants en fondant en 1865 la première Société protectrice de l'enfance. Godin l'invite à plusieurs reprises à visiter le Familistère. Dès juin 1865, il devait accompagner à Guise les fouriéristes François Cantagrel et Jean-Baptiste Noirot. Il s'y rend finalement vers 1868.

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Notice créée par Équipe du projet FamiliLettres Notice créée le 28/02/2023 Dernière modification le 29/12/2023