FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 28 novembre 1864
Relatif à la conception et l'exécution de modèles d'une cheminée et de poêles à salle à manger. Ce travail implique la rédaction d'un certificat d'addition à l'un des brevets de Godin. Il lui rappelle sa demande de thermomètres pour mesurer la température des salles qu'il va ouvrir au Familistère pour le « nourrissat (sic) et le pouponnat ». Il fait remarquer à Cantagrel qu'il lui semble « que les phalanstériens seront les derniers à s'occuper du Familistère » et qu'il a correspondu avec Emmanuel Duvergier de Hauranne à l'occasion d'une étude souhaitée par le comité sur les logements ouvriers formé à l'initiative de Jules Simon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 10 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin tient à rassurer Cantagrel, dont le nom a été cité par Hébert lors de l'audience du procès en séparation : il lui explique qu'Hébert n'a fait que citer en passant les noms de Considerant, Cantagrel et Michel de Figanières à propos des doctrines de Fourier, et que Favre a défendu Considerant et Cantagrel comme des pères de famille modèles. Il rend compte de sa comparution avec sa femme au tribunal : le tribunal a examiné l'authenticité des copies de lettres produites par Esther Lemaire, qui a avoué que personne n'avait vu les originaux ; le procureur impérial a demandé la reprise du procès dans une quinzaine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À la demande de Cantagrel, Godin explique que le premier jour de l'audience a été consacré à la plaidoirie d'Hébert qui a exposé qu'il était un partisan des perverses doctrines de Fourier, qui a lu des textes de Fourier sur la liberté amoureuse, qui a mentionné le nom de Cantagrel pour conclure que Godin était adepte de doctrines immorales de polygamie et de polyandrie, et que le deuxième jour a été consacré à la plaidoirie de Fabre, magnifique, « mais qui n'avait pas, elle, le mérite pour la foulle (sic) de remuer des ordures et les mauvaises passions. » Il ajoute qu'Esther Lemaire et lui comparaîtront le vendredi suivant.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin veut dissiper tout doute sur la vérité des faits accumulés par ses adversaires, notamment ce qu'ils prétendent avoir eu lieu à Laeken. Godin veut que le couple Brullé soit appelé à témoigner à la première audience : Godin les a congédiés, aussi ne peuvent-ils être suspectés de complaisance ; ils peuvent témoigner, eux qui avaient Marie Moret sous leur garde, que Godin n'a été rien d'autre qu'un parent pour Marie Moret. Les comptes de son cousin Moret et sa correspondance avec lui établissent qu'il n'a pas voulu le corrompre. « Le phalanstère, la polygamie, la polyandrie, le spiritisme : M. Versigny me dit "mais il y a avec cela de quoi perdre un homme, fût-il un Socrate". C'était possible au temps de Socrate, mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, Monsieur, avec votre talent, et je crois surtout pouvoir ajouter avec la composition du tribunal devant lequel vous devez plaider. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jean-Baptiste Fourrier, 8 janvier 1864
Godin regrette d'avoir répondu à la lettre de Fourrier du 23 novembre uniquement par l'envoi de la cuisinière demandée. Godin indique à Fourrier qu'il pratique le spiritisme. Il lui confie qu'il admire le génie de Charles Fourier mais qu'il ne croit pas à la décrépitude de la civilisation en phase de lente agonie comme celui-ci l'a prédit. Godin explique à Fourrier qu'il fait construire un palais d'habitation dans lequel vivent 100 familles, 400 personnes, et que sa partie centrale, en cours d'achèvement, va pouvoir accueillir 500 personnes. Il se défend d'avoir réalisé l'harmonie, dont les âmes humaines incarnées sont incapables. Il considère qu'il met en pratique les principes de la véritable charité et critique les fouriéristes enthousiastes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Delbruck, 11 juillet 1863
Godin donne pouvoir à Delbruck de le représenter à l'assemblée générale de la Société européo-américaine du Texas pour les actions qu'il détient et celles de sa femme et de son fils.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Delbruck, 5 juillet 1862
Godin demande à Delbruck de le représenter à l'assemblée générale des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas du 12 juillet 1862 pour le montant de ses actions et de celles de son fils et de sa femme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 5 juillet 1862
Godin explique à Cantagrel qu'il a confondu le 12 juin avec le 12 juillet pour la date de l'assemblée générale des actionnaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas, mais qu'il ne pourra y assister, car il se trouvera alors à Londres. Il envoie à Cantagrel un pouvoir pour que Delbruck le représente et lui demande s'il doit envoyer à celui-ci ses certificats d'inscription. À propos d'un ami de Cantagrel : Godin se demande si Cantagrel veut parler des emplois à pourvoir dans les Fonderies et manufactures Godin-Lemaire, en particulier de la direction de l'usine de Laeken que va quitter Brullé.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 22 février 1862
Godin indique à Cantagrel qu'il possède la collection complète de La Phalange, mais qu'il ferait volontiers l'acquisition des œuvres de Voltaire, de la Comédie humaine, de Mirabeau (?). Sur Godin auteur : « Vous ne vous en douteriez guère sans doute mon cher ami, que votre serviteur est travaillé par une idée qui le conduira à se faire auteur. Cette idée est une théorie nouvelle des lois de Dieu ou de la vie universelle. Je partirai au départ du principe des choses de la cause première pour déterminer la loi de la vie terrestre, de la vie sociale, de la vie humaine, enfin la tâche et le devoir moral et matériel de l'homme sur la terre. Pour un des plus fervents disciples de Fourier, cela pourra paraître bien singulier. J'ai donc surtout besoin de répondre à tous les systèmes philosophiques qui se sont produits depuis que l'homme a laissé les traces de sa pensée, ou plutôt de les connaître et de les comparer avec les progrès que la sienne a fait faire dans le domaine des idées. » Il lui fait part du besoin où il se trouve d'obtenir les ouvrages scientifiques qu'il lui a demandés. Il l'informe qu'il possède les ouvrages de Jules Simon, de Villermé, de Louis Reybaud, d'Audiganne et d'Eugène Buret sur la condition des classes ouvrières, « qui m'ont appris fort peu de choses ou rien appris du tout ». Il lui demande d'ajouter les livres suivants à ceux qu'il lui a déjà demandés : Histoire du merveilleux dans les temps modernes de Louis Figuier, La magie et l'astrologie dans l'Antiquité et au Moyen-âge par Alfred Maury. Godin fait le compte des sommes remises à Cantagrel pour l'achat de livres, qui s'élève à 805 F, et il demande à ce dernier l'état des frais d'annonces dans les journaux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 28 septembre 1861
Godin informe Cantagrel que l'annonce d'offre d'emploi lui a valu déjà 15 lettres qui ne satisfont pas son besoin de comptables. Il évoque la candidature de Vannaisse, qui se présente comme homme d'action et comme phalanstérien : « Quoique cette qualité ait infiniment perdu de son prestige à mes yeux, elle ne peut être malgré cela une cause d'écart [...] ». Godin explique à Cantagrel qu'il pourrait remplacer le responsable actuel de l'économat du Familistère qui perçoit 2 000 F d'appointements. Godin décrit la fonction. Il indique à Cantagrel que Vannaisse habite au n° 37, rue Notre-Dame-de-Lorette, qu'il a 35 ans, qu'il est marié et qu'il a un enfant ; il demande à Cantagrel des renseignements complémentaires. Dans le post-scriptum, il réclame la note des frais de la publication de l'offre d'emploi.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Amédée Guillon, 8 janvier 1858
Godin demande à Amédée Guillon des renseignements pour le placement en actions industrielles et bons du trésor de 300 000 F, ou le mettre en relation avec un agent de change. Godin précise que cette question n'a rien à voir avec les affaires de la Société de colonisation européo-américaine du Texas et qu'il s'agit d'un service personnel qu'il lui demande.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Dugast, 9 décembre 1856
Godin rappelle à Dugast sa visite à Indret, à l'occasion de laquelle il l'avait empêché de partir pour le Texas « lorsque j'ai reconnu l'impuissance de notre direction là-bas à utiliser des capacités comme les vôtres qui auraient été s'y perdre sans profit pour la cause ». Godin souhaite obtenir un croquis du système des machines à vapeur destinées à percer et à étamper les boulons et à découper les tôles, qu'il a vues à Indret, qui lui serait utile pour construire une machine à découper et percer de petits écrous.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Édel, 17 novembre 1856
Godin rappelle à Edel la visite de ses ateliers de construction de navire à Nantes qu'il a faite l'année précédente, et lui demande des renseignements sur une machine à percer les tôles de fer qu'il a vues à cette occasion. Il voudrait faire construire une machine analogue et demande pour cela un croquis de la machine ; il propose de couvrir les frais d'un dessinateur par un bon sur Blachier, dépositaire de ses produits à Nantes. La fin de la lettre est relative à la colonie de Réunion au Texas : « Je ne viens pas à mon grand regret vous entretenir de nos affaires de l'autre monde. Elles sont tombées dans le calme le plus complet, et si nous faisons des affaires fructueuses au Texas, nous ne pouvons maintenant y faire que des affaires. L'avenir de l'idée phalanstérienne n'est plus là plus qu'ailleurs. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à François Bernardot, 19 novembre 1894
Retourne à Bernardot un article de Higgs et le remercie. Au sujet de cet article et de la compréhension de Godin par Higgs. Erreur de Higgs sur la paternité de l'expérience fouriériste du Texas qu'il attribue à Considerant et à Cabet. Sur le beau temps dans le sud et la pluie à Guise.

Auteur : Fabre, Auguste (1839-1922)
Auguste Fabre à Hector Malot, 9 mars 1894
Fabre écrit à Hector Malot après la lecture du roman En famille. Fabre met en rapport d'une manière critique des œuvres de la littérature avec les mouvements sociaux à leur parution : Le Juif errant d'Eugène Sue [1844-1845] et sa description de la participation dans l'usine de François Hardy avec la propagande socialiste des écoles saint-simoniennes, phalanstériennes et communistes de la première moitié du XIXe siècle ; Le roman d'un brave homme d'Edmond About [1880] et sa description d'un restaurant et d'un économat avec le renouveau de la coopération en 1865-1867 ; Germinal d'Émile Zola [1884] avec le mouvement syndical ; Looking Backwards d'Edward Bellamy [1889] avec le collectivisme. Fabre compare les institutions de protection ouvrière « très sommairement décrites » dans En famille de Malot [1893] avec celles du Familistère de Guise : il conseille au romancier la lecture de l'ouvrage de Bernardot sur le Familistère. La lettre est signée : « Ate Fabre, ancien économe du Familistère de Guise ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 23 [août 1846]
Envoi d'un mandat de 61 F pour l'abonnement de Lhermitte d'Esquéhéries à La Démocratie pacifique et à La Phalange, pour l'abonnement de Caron fils d'Esquéhéries au numéro de huitaine de La Démocratie pacifique, et pour la contribution de lui-même et de Lhermitte à la rente de l'École sociétaire. Godin indique qu'il compte bientôt aller à Paris. Il fait remarquer que certains abonnés au numéro de huitaine de La Démocratie pacifique en jugent la lecture trop sérieuse, pas assez amusante et ne renouvelleront pas leur abonnement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 21 [février 1846]
Godin confie à Lhermitte, qui se rend à Paris, sa lettre et ses notes sur les conditions d'existence des ouvriers de la région, comme demandé dans la « Petite correspondance » de La Démocratie pacifique. Il envoie 33 F pour le renouvellement de son abonnement à La Démocratie pacifique et de La Phalange.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules-Charles Godon, 9 [février 1846]
Sur l'indemnisation par l'entrepreneur Dagobert Espigneaux-Tordeux de La Capelle des marchandises brisées lors de l'accident de transport survenu la nuit du 2 novembre 1845 sur la route de Guise à Leschelle (Aisne) : Godin a refusé d'accepter la somme de 188 F remise par un huissier « pour châtier un peu l'entrepreneur de ses mauvais procédés à mon égard ». Sur les progrès de la théorie sociétaire auprès de la population de la région :  « Nous entrons ici en phase d'apostolat. Des expositions publiques paraissent parfaitement goûtées des habitants de nos campagnes. Nous ne désespérons pas que bientôt cette idée sera dominante chez la plupart et qu'elle doit fait germer en eux une espérance et une foi commune. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 8 décembre [1845]
À propos d'une circulaire du 16 août mentionnée dans la « Petite correspondance » [de La Démocratie pacifique]. Godin demande l'envoi des titres correspondants aux souscriptions qu'il a déposées à Paris et qu'Allyre Bureau avait promis d'envoyer chez monsieur Doloi à Saint-Quentin. Godin demande qu'on lui adresse des almanachs, et il envoie 8 F pour l'abonnement au numéro de quinzaine [de la Démocratie pacifique] de messieurs Gosse à Prisches, Viéville-Charlemagne à Esquéhéries et Élisée Drucbert rue du Palais-de-justice à Saint-Quentin. Godin reproche à ses correspondants la publication du feuilleton du dernier numéro de quinzaine de La Démocratie pacifique : « On ne devrait pas en infliger de pareils à La Démocratie pacifique ; douze grandes colonnes de papier noircies ! Rien n'a pu rester dans la mémoire de ce que je me suis efforcé d'y lire que la couleur. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules-Charles Godon, 6 décembre 1845
Souffrant, Godin a été empêché de s'occuper de sa correspondance pendant plusieurs jours. Sur l'évaluation des dommages causés par l'accident de transport survenu la nuit du 2 novembre 1845 : Godin établit la valeur du matériau des appareils brisés pour estimer une indemnité qu'il préférerait obtenir par négociation plutôt qu'en justice. À propos d'une brochure de Godon et de son intérêt pour la cause sociétaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules-Charles Godon, 26 novembre [1845]
Sur les suites judiciaires à donner à l'affaire de l'accident de transport survenu la nuit du 2 novembre 1845 sur la route de Guise à Leschelle (Aisne) : Godin donne des détails supplémentaires sur la scène de l'accident ; il indique qu'il a pris l'affaire à son compte plutôt qu'en charger le destinataire des marchandises ou le voiturier dont la solvabilité est douteuse, et qu'il souhaite faire condamner l'entrepreneur des travaux ayant causé l'accident à indemniser la marchandise ; Godin donne le détail des pertes. Dans le post-scriptum de la lettre, Godin rappelle à Godon qu'il est une connaissance de monsieur Glatigny et il exprime sa conviction fouriériste : « Dites-lui que j'attends avec impatience l'avènement de la solidarité qui doit unir un jour tous les membres de la grande famille humaine et qui empêchera ces conflits d'intérêts semblables à celui dont je viens de vous entretenir. Les temps approchent. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 6 septembre [1845]
Godin a oublié de renouveler ses abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange pendant son séjour à Paris ; il adresse 35 F à son correspondant pour ce renouvellement. Il rend compte de ses visites à des sympathisants fouriéristes à Rouen et à Amiens : monsieur Lemaître était absent ; monsieur Spineux craint d'être compromis par le nom de phalanstérien, mais Godin pense l'avoir convaincu d'étudier le théorie de Charles Fourier. Il annonce qu'il doit se rendre à Landrecies, au Quesnoy, à Valenciennes, à Mons, à Charleroi, à Maubeuge, à Avesnes, à Marle, à Laon, à La Fère, à Reims, à Montcornet et à Vervins, et demande à Cantagrel s'il connaît des personnes à visiter dans ces villes.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs les membres du conseil de direction de l'École sociétaire, 11 août [1845]
Réponse de Godin à une lettre de l'École sociétaire qui lui fait « triste impression ». Historique de la participation de Godin au financement de l'École sociétaire. Godin constate que l'École peine à réunir des fonds ; il promet une nouvelle contribution de 500 F : « comptez-y d'autant mieux que je n'ai guère l'espoir de voir l'École échapper au naufrage qui la menace ». Dans le post-scriptum, il annonce une contribution de 150 F de la part de Lhermitte.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs les gérants de La Démocratie pacifique ou à l'École sociétaire, 10 juin 1845
Godin adresse à ses correspondants trois souscriptions au capital d'une société. Godin demande à consulter les plans, devis et études du phalanstère à édifier pour y contribuer dans les domaines de la caminologie et des appareils de cuisine. Il annonce qu'il déposera à Paris une souscription pour la médaille d'Eugène Sue et pourra retirer à cette occasion les coupons des actions souscrites.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à messieurs les gérants de La Démocratie pacifique, [12 janvier 1844]
À propos de l'abonnement à La Démocratie pacifique de Godin et de monsieur Lhermitte. Sur les conditions d'existence des tisserands et des ouvriers du bois de la région du Nouvion-en-Thiérache (Aisne).

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants et directeurs de La Démocratie pacifique, 29 novembre 1843
Sur la souscription de 250 F au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange, envoyée le 3 juillet 1843 et dont Godin n'a pas reçu l'avis de réception. Sur les abonnements de Lhermitte, « mon collaborateur », et de Michaud de Prisches à La Phalange et à La Démocratie pacifique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 4 novembre 1843
Sur le retard d'une livraison de poêles et une erreur d'expédition. Godin recommande de présenter une cuisinière au public dans une maison. Sur la doctrine phalanstérienne.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 13 octobre 1843
Annonce l'expédition de poêles et donne des indications sur le fonctionnement de ceux-ci. Sur le fouriérisme : Godin encourage son cousin à étudier l'œuvre de Charles Fourier et évoque la transformation de La Phalange en journal quotidien, La Démocratie pacifique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 16 août 1843
Sur l'abonnement à La Démocratie pacifique de monsieur Michaud de Prisches. Récit de l'abandon d'un nouveau-né à Bergues, manifestation de la misère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 3 juillet [1843]
Souscription d'une valeur de 250 F au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange en journal quotidien, au nom de Godin et à celui de Lhermitte. Sur la diffusion du journal ; Godin suggère l'envoi de numéros de La Phalange à monsieur Michaud de Prisches, dont l'abonnement au Siècle pourrait ne pas être renouvelé. La lettre est signée « du phalanstérien Godin-Lemaire ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants du journal La Phalange, 30 avril [1843]
Souscription au capital de la société formée pour la transformation de La Phalange en journal quotidien. Sur le titre du journal.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie Pacifique et à l'École sociétaire, 20 [septembre 1849]
Godin accuse réception du numéro 11 du Bulletin phalanstérien contenant un appel de Victor Considerant ; il promet de verser 1 000 F au bénéfice des sociétés créées en 1840 et 1843 [pour la propagation et la réalisation de la théorie de Fourier et la publication de la Démocratie pacifique], comprenant les 500 F prêtés en 1848 à La Démocratie pacifique ; il envoie 100 F à titre d'avance. Godin explique qu'il croit à un découragement général parmi les phalanstériens. Il constate que les circulaires et les appels du Bulletin sont devenus une habitude et n'éveillent plus l'attention des destinataires. Il livre un conseil aux dirigeants de l'École pour exciter l'intérêt des phalanstériens et les presser à la générosité envers l'École : « Élevez les cœurs au diapason de l'unitéisme. Pour cela, faites lithographier immédiatement une nouvelle circulaire dans laquelle vous ferez ressortir les chances probables de l'appel européen, les avantages qui en résulteront, l'espoir d'une réalisation prochaine dont dépendent notre salut et le salut de l'humanité. Demandez formellement l'accusé de réception de l'appel de Considérant (sic) et la détermination de chacun. » Godin joint à sa lettre une note relative à son compte de librairie et aux abonnements, par laquelle il renouvelle son abonnement à La Démocratie pacifique et à La Phalange et celui de Poupart de Lesquielles-Saint-Germain à La Démocratie pacifique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux membres du conseil de direction de l'École sociétaire, 3 juillet 1849
Godin envoie 100 F en réponse à la circulaire du 21 juin 1849 de l'École. Il espère que 300 phalanstériens en feront autant et informe ses correspondants qu'il pourra en discuter avec eux prochainement à Paris. Il envoie également 35 F collectés pour la rente de l'École. Dans le post-scriptum, il indique qu'il ajoute à son envoi quelques notes sur le chauffage d'un phalanstère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, 20 juin 1849
Au sujet d'un article sur Victor Considerant et La Démocratie pacifique paru dans le numéro de la veille du Courrier de Saint-Quentin. Godin reproche à Magnier de jeter le discrédit sur l'École sociétaire : « Le moment est très mal choisi pour faire de la critique et il est pénible au moment du martyre de se voir jeter la pierre par ceux que l'on croyait ses amis. » L'article du journal lui fait penser à la fable de l'enfant et du maître d'école de Jean de La Fontaine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 février 1849
Godin explique à ses correspondants que la liste nominative de phalanstériens voulue par le congrès phalanstérien pour développer les liens entre condisciples a peu de chance de s'étoffer en raison des persécutions qu'ils subissent. Il propose de publier dans le Bulletin phalanstérien, à l'imitation de monsieur Fromon de Chartres et de monsieur Santonase de Dole, une annonce commerciale relative à la vente des appareils de chauffage de sa fabrication, avec une remise de 10 à 20 % pour les acheteurs phalanstériens et un versement de 10 % du prix à la rente de l'École sociétaire ; Godin fait l'hypothèse d'une vente annuelle de 100 appareils à 100 F en moyenne par ce moyen, qui permettrait une contribution de 1 000 F par an à la rente.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Ardillon, 26 janvier 1849
Godin annonce qu'il a appris par les phalanstériens de Paris qu'Ardillon fabrique des grils à côtelettes ; il voudrait savoir si Ardillon peut en fabriquer 300 à 400 de 30 cm par 18 cm pour remplacer ceux qu'il fabrique pour ses cuisinières.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 24 janvier 1849
Godin demande qu'on lui envoie les ouvrages qu'il a commandés par sa lettre du 10 janvier 1849. Il souhaite qu'on lui communique la liste des phalanstériens de Charleroi, ainsi que les statuts de la colonie du Sig, sur laquelle des renseignements lui sont demandés. Il voudrait des informations sur la situation financière de l'École.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Lécoyer, 20 janvier 1849
Godin adresse à Lécoyer fils le reçu de sa cotisation à la rente de l'École sociétaire pour l'année 1847. Il l'informe qu'il est le percepteur des cotisations pour le groupe de Guise et qu'il recevrait avec plaisir la cotisation de Lécoyer fils pour 1848 et 1849. Il lui signale que les phalanstériens « ont l'espoir d'entrer prochainement en réalisation », et fait valoir qu'il est utile de soutenir la propagande en attendant de recevoir bientôt un concours de l'État pour « l'expérimentation du premier Phalanstère ».

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 janvier 1849
Godin reçoit une circulaire des gérants de La Démocratie pacifique au moment où il s'apprêtait à leur envoyer des cotisations [à la rente de l'École sociétaire]. Godin déplore le dénuement de l'École sociétaire. Il avance l'idée que 300 phalanstériens versent chacun 100 F en cinq jours. « Est-ce là la stricte mesure de ce que je puis ? Non, je ne conçois pour limites au dévouement que l'épuisement absolu des ressources et je suis encore loin de là. » Godin pense que la rente pourra connaître un nouveau développement après la proposition de réalisation que Considerant doit faire à l'Assemblée nationale, mais croit aussi que le phalanstère est trop éloigné du domaine politique et qu'on ne peut attendre un soutien à sa réalisation que par des personnes qui ont sérieusement étudié la théorie de Fourier : « Il faut des convictions. Les livres seuls peuvent les former. Vous savez combien cela est long, mais quand l'idée phalanstérienne sera posée officiellement devant le monde, il se peut que la tâche de vos amis devienne plus facile. » Sur la collecte des cotisations à la rente. Godin remet 200 F à ses correspondants, somme qui porte ses versements à 340 F depuis le 16 novembre 1848, dont 182 F pour la rente, 72,35 F pour des abonnements à La Démocratie pacifique et à La Phalange, 4,90 F pour la souscription à Robert Blum et le reste à porter sur son compte de librairie.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur L. Bernus, 3 décembre 1848
Godin répond à une lettre de Bernus le questionnant sur le socialisme. Il commence par lui indiquer qu'il faudrait un livre pour y répondre et le renvoie à la lecture d'ouvrages des disciples de Fourier. Godin évoque en préambule son engagement phalanstérien et son admission au Congrès phalanstérien. Godin explique ensuite que les réformes politiques – le changement des lois à la suite de révolution – n'empêchent pas la misère, aussi les fouriéristes ont-ils conclu que la forme des gouvernements comptait moins que les réformes sociales qui touchent aux intérêts réels des membres de la société. Il expose que certains socialistes, affligés des abus de la propriété individuelle, ont choisi la voie du communisme, qui n'est cependant pas fondé sur des règles scientifiques. Godin affirme que les fouriéristes sont éloignés du communisme mais n'en sont pas moins socialistes et qu'à la différence des communistes, ils sont tous d'accord entre eux quant à l'organisation future des sociétés. Il indique que Fourier a jeté les bases de la science sociale dans l'ouvrage Unité universelle. « Les socialistes phalanstériens sont les hommes qui ayant étudié la théorie de Fourrier (sic) se dévouent à la réalisation de cette Théorie. Leur nom leur vient de ce que pour traduire en fait la théorie de Fourier, il faut élever un phalanstère : nom qu'ils donnent à l'édifice et aux constructions destinées à servir d'habitations à la population d'environ 2 000 âmes qui composerait ce village nouveau. Le domaine de chaque Phalanstère ne devrait pas avoir moins d'une lieue carrée. » [texte avec corrections] Il explique que les membres du phalanstère sont associés en capital, en travail et en talent, et décrit les avantages du système d'association, l'abolition de la misère et la prospérité générale. Godin joint à sa lettre une liste d'ouvrages phalanstériens [qui n'est pas copiée].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 11 juillet 1848
Sur la persécution des phalanstériens de l'Aisne : Godin explique à Bureau qu'au cours de l'interrogatoire qu'il a subi le 4 juillet 1848 pendant la perquisition de sa maison, le procureur de la République lui a demandé s'il avait vendu des livres à un prix différent de celui qui y était porté, qu'il a répondu qu'il n'avait placé que des ouvrages de la Librairie phalanstérienne et qu'il a écrit une lettre aux journaux de Saint-Quentin qu'ils ne pourront publier que le dimanche suivant [16 juillet 1848]. Sur l'expertise du procès en contrefaçon Degon : Godin rappelle à Bureau qu'il avait confié à Barral en février 1848 un rapport de contre-expertise et des documents à examiner et qu'il a compris en lisant La Démocratie pacifique les raisons pour lesquelles Barral ne lui a pas répondu ; il demande à Bureau de lui retourner les documents confiés à Barral pour lui éviter d'aller à Paris les chercher lui-même. Sur la faillite d'un monsieur Budy qui devait 413,12 F à Godin : sans nouvelles de l'huissier Lépine à qui il avait confié l'affaire, Godin propose à Bureau de charger quelqu'un de recouvrer sa créance au bénéfice de La Démocratie pacifique.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jacques-Nicolas Moret, 8 juillet 1848
Godin répond à la lettre de Jacques-Nicolas Moret du 2 juillet 1848 et lui exprime sa satisfaction d'apprendre qu'il a commencé à étudier la doctrine de Charles Fourier : « Vous aurez chaque jour à vous féliciter de vous être approché du fanal vers lequel le vaisseau de la civilisation vogue au milieu de la tempête pour entrer au port d'harmonie. » Il assure à son cousin, qui est allé à Paris, que les phalanstériens n'ont pas pris part aux tristes événements de juin 1848 : « Nous sommes loin d'espérer rien de bon des commotions sociales. » Godin affirme que les réformes politiques sont accessibles par le suffrage universel, que les réformes sociales ne peuvent s'opérer que pacifiquement, que les idées nouvelles peuvent subir des persécutions, et que les socialistes sont rendus responsables du mal qu'ils n'ont pas fait. Il l'informe qu'un congrès de phalanstériens, prévu le 9 juillet à Paris, a été ajourné en raison des événements. Il l'engage à répandre les idées de rénovation sociale mais avec prudence car les phalanstériens « ne sont pas en odeur de sainteté en ce moment », et lui suggère de souscrire à la rente de l'École sociétaire destinée à soutenir ses publications.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, vers le 4 juillet 1848
Godin demande à Léon Magnier de faire insérer une lettre dans les journaux de la ville, Le Courrier et Le Guetteur : « Au train où marche la réaction, les phalanstériens de notre contrée manqueront bientôt de sûreté. Je forme des vœux pour vous voir échapper à cette réprobation générale des socialistes. » Godin remercie Magnier pour les judicieuses observations contenues dans sa dernière lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Léon Magnier, 5 mai 1848
Godin adresse à Léon Magnier le compte-rendu d'une fête qui s'est tenue à Guise le 4 mai 1848 afin qu'il soit publié dans le journal de celui-ci [Le Courrier]. Il lui signale qu'il en a envoyé une copie à Calixte Souplet ; il lui demande si l'article dépasse les limites d'une insertion gratuite et se dit prêt à payer dans le cas contraire « car les scandales que l'on a versés sur les phalanstériens ont besoin d'une réhabilitation ». Il prie Magnier de demander au Guetteur s'il devra quelque chose pour l'insertion.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Curé, 2 avril 1848
Godin, sans nouvelles de Curé, lui demande s'il s'occupe des élections. Il envoie à Godin sa profession de foi et celle d'Adolphe Sabran et lui demande s'il veut en recevoir d'autres exemplaires. Il indique à Curé qu'il a fait tirer la sienne à deux mille exemplaires, qu'en s'entraidant, les phalanstériens pourraient obtenir de bons résultats et qu'il espère obtenir deux à trois mille voix à Guise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Frédéric Lejeune, 2 avril 1848
Godin indique à son correspondant qu'il est recommandé par La Démocratie pacifique pour être candidat aux prochaines élections. Godin l'informe qu'il compte obtenir à Guise deux à trois mille voix, l'invite à le rejoindre et prône l'union des phalanstériens. Godin envoie à Lejeune la profession de foi d'Adolphe Sabran et la sienne et lui demande combien il en souhaite d'exemplaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 9 mars 1848
Godin fait parvenir à ses correspondants un travail de monsieur Cavenne, phalanstérien de Leschelle. Il souscrit un abonnement de trois mois à La Démocratie pacifique au nom de Jacques-Nicolas Moret de Brie-Comte-Robert et envoie un mandat de 8 F à cet effet. Godin communique à ses correspondants ses réflexions sur la situation politique dans le pays : les socialistes à Paris se trompent sur le sentiment de la population ; le peuple des campagnes n'est pas enthousiaste de la révolution et de l'idée de son émancipation prochaine, il est abandonné à lui-même et a faim ; les riches, autrefois apôtres du progrès social sont atterrés et craignent l'explosion des ressentiments du peuple ; Godin s'interroge sur le résultat des élections prochaines, étant donné l'opposition des intérêts des bourgeois et des travailleurs ; les notabilités de Guise se méfient du peuple, aussi Godin songe-t-il à être candidat aux élections par le moyen d'une circulaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules-Charles Godon, 21 décembre 1847
Sur l'affaire de contrefaçon Degon : Godin informe Godon que les experts sont venus à Guise le samedi précédent, qu'il pensait qu'il serait donné lecture du procès-verbal de l'expertise le dimanche à deux heures à l'hôtel de la Couronne, mais qu'ils étaient déjà partis quand il est arrivé ; Godin craint que l'expertise soit conduite dans la précipitation ; Godin demande à Godon de transmettre à Deslauriers un brevet retiré de la préfecture pour le joindre au dossier que celui-ci lui renverra. Godin salue Glatigny « auquel je vois que le courage ne manque pas pour conduire la ville de Laon dans la voie du garantisme ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin aux gérants de La Démocratie pacifique, 10 novembre 1847
Godin évoque une proposition que lui fait La Démocratie pacifique à travers sa « Petite correspondance ». Il commande des ouvrages pour un montant de 39 F, et leur demande d'ajouter éventuellement « ce que vous croirez de plus nécessaire pour une ville neuve à l'idée sociétaire ». Il indique qu'il déposera les livres chez « l'ancien libraire du comptoir » et demande s'il pourra lui accorder une remise.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Jules-Charles Godon, 2 novembre 1847
Sur l'affaire de contrefaçon Degon. Godin répond à la lettre de Godon du 23 octobre 1847 et lui fait part de son incompréhension quant à la réserve de Godon à son égard. Sur l'expertise des produits de Godin et de Degon : Godin est persuadé qu'elle est de mauvaise foi ; un des experts aurait déclaré qu'il serait satisfait de voir Godin, qui fait 50 à 60 000 F de bénéfices par an, échouer dans ce procès, qu'il fera alors des poêles, que 20 000 F de dommages et intérêts seront alloués à Degon, et que le procès-verbal d'expertise sera rédigé pour empêcher Godin de faire appel ; Godin demande à Godon comment empêcher les conclusions de l'expertise et en obtenir une nouvelle. Le post-scriptum indique que Godin va communiquer à Godon les bulletins des souscripteurs de Laon à la rente de l'École sociétaire.
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