FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur H. Bard, 26 août 1886
Marie Moret envoie le règlement d'une facture.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Offroy et Cie, 15 juillet 1886
Marie Moret les informe de son mariage avec Godin sous le régime de la séparation des biens. Demande les formalités à remplir pour les titres de rente déposés à la Banque de France. Elle demeure administratrice de ses biens.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 3 novembre 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin suppose que l'appel interjeté par sa femme du jugement du tribunal de Vervins ordonnant l'enquête, et même de l'ordonnance du président du tribunal qui défend la visite domiciliaire de l'appartement de Marie Moret permet à Esther Lemaire de prolonger le procès. Il pense qu'elle a jugé que les témoins qu'elle pourrait produire n'auraient pas le même effet que ceux de Godin. Il demande à Jules Favre ses instructions pour la suite de la procédure. Il décrit les institutions de l'enfance au Familistère, surveillées par Marie Moret : 600 personnes sont venues pendant les vacances assister à la répétition générale des méthodes d'éducation et d'enseignement du Familistère ; la crèche est organisée sur des bases nouvelles ; 30 enfants sont à la crèche, 45 à l'asile et 45 à l'école. Godin ajoute qu'il ne rentre plus dans les appartements qui ont servi de prétexte au procès, mais qu'il continue à travailler avec elle qui le seconde dans ses études de philosophie sociale qu'il publiera un jour.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 août 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin revient sur un argument de sa femme, lui reprochant d'avoir fait assister Marie Moret à la fête de l'Enfance de 1863. Godin demande à Favre s'il doit laisser la population du Familistère organiser à nouveau la fête ou s'il faut l'annuler pour ne pas fournir des arguments à ses adversaires, car Marie Moret devrait naturellement y assister. Il indique à Favre qu'il ne veut pas faire appel du jugement du tribunal de Vervins, car il ne veut pas perdre du temps : tant que le procès dure, le développement de son industrie s'accomplit au profit de la communauté. Il s'interroge sur les témoignages que sa femme pourra produire dans l'enquête et craint qu'elle ne fasse traîner encore les choses. Godin demande à Favre le moyen de la contraindre à avancer dans l'enquête. Il lui demande enfin s'il est bon qu'il produise des témoignages sur la conduite non irréprochable de sa femme.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à au procureur impérial de l'arrondissement de Vervins, 15 juillet 1864
Jean-Baptiste André Godin récapitule l'affaire de sa séparation avec Esther Lemaire depuis le 8 novembre 1863. Il revient sur le scandale fait par sa femme le 8 novembre et la campagne de calomnies des jours suivants ; puis, pendant plusieurs mois le silence s'est fait, sa femme s'évertuant à différer le procès ; 8 mois et 12 jours après la demande en séparation sa femme produisit des conclusions différentes des premières ; celles-ci comprennent des pièces matérielles que Godin a réfutées, et aussi des allégations qu'il professe des doctrines immorales fondées sur des textes de communication spirite écrits au crayon à papier il y a 11 ans et choisis pour lui nuire ; il a été accusé d'engager sa femme à pratiquer la polygamie et la polyandrie, accusation démentie par sa correspondance avec sa femme à la même époque ; il a été accusé d'adultère avec sa petite-cousine, d'avoir passé un marché avec les parents de cette dernière et de les avoir fait bénéficier de ses largesses, bien que sa correspondance avec son cousin atteste qu'il n'a fait que le dédommager des sacrifices que celui-ci a dû faire pour venir à Guise ; tous les versements faits par Jacques-Nicolas Moret à la caisse de l'usine, censés provenir du sacrifice de sa fille à la débauche de Godin, ont tous été justifiés ; de même une obligation de 16 000 F souscrite pour lui par Godin est justifiée par un nouvel arrangement entre eux sur sa rémunération ; Esther Lemaire a produit de fausses lettres pour soutenir l'accusation de concubinage de Godin avec Marie Moret à Laeken, mais sa femme et elle vécurent en intimité pendant deux mois à son retour à Guise puis pendant 15 jours à Bruxelles où elles allaient au théâtre ensemble ; de plus il n'était pas question de ces lettres dans la première requête de demande en séparation. Godin explique ensuite que c'est à la demande de sa femme que Godin a envoyé Marie Moret en pension pour étudier et que c'est elle qui l'en a fait sortir tout en voulant la tenir éloignée de Guise car elle était jalouse de son intelligence ; madame Brullé propose qu'on laisse Marie étudier auprès d'elle ; Godin accepte sans parler de la jalousie de sa femme à Marie Moret ou à sa famille ; Godin pensait que cette rivalité avait été oubliée quand il a fait revenir Marie Moret pour s'occuper de l'organisation de l'éducation des enfants au Familistère ; Godin concède qu'il a fait une erreur en prenant un logement contigu à celui de Marie Moret au Familistère. Godin espère que le procureur impérial reconnaîtra la fausseté des faits qui lui sont reprochés. Il le prévient que son avoué va lui demander s'il est nécessaire qu'il se rende auprès de lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 24 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin adresse à Versigny sa correspondance avec son cousin Moret et les pièces comptables qui établissement la régularité du compte de ce dernier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Brullé et à Adèle Augustine Brullé, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique au couple Brullé que devant l'accusation de son dévergondage avec Marie Moret à Laeken, il est dans la nécessité de faire appel à leur témoignage pour établir qu'il n'a jamais été qu'un parent dévoué à sa parente, ne faisant pour elle que le strict nécessaire

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin veut dissiper tout doute sur la vérité des faits accumulés par ses adversaires, notamment ce qu'ils prétendent avoir eu lieu à Laeken. Godin veut que le couple Brullé soit appelé à témoigner à la première audience : Godin les a congédiés, aussi ne peuvent-ils être suspectés de complaisance ; ils peuvent témoigner, eux qui avaient Marie Moret sous leur garde, que Godin n'a été rien d'autre qu'un parent pour Marie Moret. Les comptes de son cousin Moret et sa correspondance avec lui établissent qu'il n'a pas voulu le corrompre. « Le phalanstère, la polygamie, la polyandrie, le spiritisme : M. Versigny me dit "mais il y a avec cela de quoi perdre un homme, fût-il un Socrate". C'était possible au temps de Socrate, mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, Monsieur, avec votre talent, et je crois surtout pouvoir ajouter avec la composition du tribunal devant lequel vous devez plaider. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Après y avoir réfléchi dans la nuit, Godin annonce à Versigny qu'il veut une stratégie offensive à l'égard de ses adversaires en appelant ses calomniateurs à témoigner. Il voudrait aussi faire témoigner le couple Brullé à la première audience sur ses relations avec Marie Moret à Laeken. Godin adresse à Versigny une correspondance de 13 lettres entre lui et son cousin Moret, qui a dû faire des sacrifices pour répondre à l'appel de Godin. Il lui fait part de son regret de voir que Favre s'occupera de son affaire seulement le 27 juin.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 18 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin a reçu d'Oudin-Leclère les conclusions nouvelles de ses adversaires. Il prie Favre de ne pas croire les odieux mensonges qu'elles renferment. Il l'informe que Versigny lui a annoncé l'envoi par l'avocat Hébert de nouvelles lettres de Marie Moret et de lui-même : Godin fait observer qu'aux dates mentionnées dans les conclusions, Marie Moret était à Guise et qu'en conséquence, il ne peut pas exister de correspondance entre eux. Godin voit dans cette infamie l'œuvre d'un homme d'affaires de Guise. Godin envoie à Favre quelques lettres échangées avec Esther Lemaire, oubliées par elle car mélangées aux lettres écrites par Émile Godin quand il était au collège : ces lettres (14 lettres de Godin et 13 lettres d'Esther Lemaire) montrent un Godin différent de celui auquel veulent faire croire ses adversaires ; Godin regrette de ne plus avoir le reste de sa correspondance avec elle. Dans le post-scriptum, Godin signale qu'il détient les chansons et placards qui ont préludé au procès.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mai 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À l'approche de l'audience du procès, Godin explique à Favre avoir reconstitué des faits supposés de violence de sa part envers sa femme grâce à la mémoire de son fils et celle de Marie Moret. Il commence par protester qu'il n'a jamais été brutal envers quiconque, que ce soit dans sa vie d'ouvrier ou dans celle de chef d'industrie depuis l'âge de 22 ans dans ses relations avec plus de 3 000 ouvriers. Le fait de décembre 1860 : Esther Lemaire aurait subi des violences après s'être introduite par le niveau supérieur dans l'appartement du Familistère dont elle avait la clé, où Godin passait la nuit de temps en temps, mais pourquoi à la suite de cela, se demande Godin, elle y aurait passé la nuit. La scène d'avril 1861, à l'occasion d'une visite de Marie Moret à Émile Godin, alitée depuis 8 jours : Esther Lemaire, en froid avec la famille Moret, apostropha Marie Moret en la traitant de grande aventurière et de coureuse d'aventures ; Godin dut s'interposer entre sa femme et Marie Moret. La scène de la lampe de juillet 1863, à l'occasion d'une visite de madame Telliez et de madame Lemaire, belle-sœur d'Esther : Émile empêche Esther Lemaire d'emporter une lampe hors de la salle à manger où il soupe et Godin prête main-forte à son fils ; Esther Lemaire se précipite sur Godin et crie en présence de madame Telliez et de sa belle-sœur. La scène du portrait d'août 1863, que Godin a déjà racontée : Esther Lemaire crie jusqu'à ce que Godin ouvre une porte pour que les domestiques l'entendent. Godin considère que dans ces occasions, c'est lui qui a été victime de violences de la part de sa femme. Godin communique à Favre le plan de l'appartement du Familistère dont il a depuis loué tout l'étage supérieur.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin propose à Favre de venir à l'audience du 15 avril 1864 du tribunal de Vervins en partant le 13 avril de Paris en soirée et en passant par Guise comme l'a suggéré Versigny, ou bien le 14 avril au matin. Il lui rappelle qu'Oudin-Leclère l'a invité à descendre chez lui. Il explique à Favre qu'il a cherché depuis sa dernière lettre des explications aux questions posées à Laeken aux anciens domestiques de la maison et qu'il a pensé qu'elles avaient pour objet de leur faire déclarer que Marie Moret avait été enceinte et avait avorté. Godin précise qu'Esther Lemaire était parfaitement au courant de la maladie contractée par Marie Moret à Laeken puisque Godin lui donnait des nouvelles de sa santé et que c'est elle qui tenait informée la famille Moret. Godin ajoute qu'il ne savait pas que le bruit courait à Guise que Marie Moret était enceinte.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 7 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin est surpris d'apprendre que l'audience du procès doit avoir lieu le lendemain 8 avril, alors qu'il avait été question entre eux et avec Favre du 15 avril. À propos d'une indiscrétion commise par des employés sur le montant d'une somme prélevée dans la caisse de l'usine. Il lui confirme que sa femme a emporté toute leur correspondance, et il indique que « si j'avais les lettres qu'elle m'avait écrites, elles prouveraient que ce qu'elle prétend aujourd'hui au sujet de Melle Marie n'est qu'un tissu de faussetés mais qui sera trop mal tissé, je l'espère, pour qu'on puisse le prendre pour de la bonne étoffe. » Il remercie Oudin-Leclère pour son invitation et celle qu'il a faite à Favre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 31 mars 1864
Godin met Favre au courant de la visite à Laeken d'un individu enquêtant sur ses relations avec Marie Moret au temps où elle s'y trouvait et interrogeant les personnes autrefois attachées à la maison Godin-Lemaire de Laeken ; l'individu viendrait de Guise et serait envoyé par Esther Lemaire. Il lui remet le rapport que lui a fait Vigerie sur cet individu. Godin commente quelques points du rapport. L'individu serait Joseph Godin, son cousin germain, un triste niais ; l'individu s'est intéressé à la fièvre typhoïde contractée par Marie Moret et aux soins que Godin lui a prodigués pendant 8 jours.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 8 mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre qu'il a demandé à Oudin-Leclère de ne rien lui dissimuler sur le compte de Godin. Il lui explique que sa femme a emporté toute sa correspondance originale avec elle et toutes les lettres qu'elle lui a écrites, mais que cette correspondance affectueuse est irréprochable, et qu'ainsi des copies de ses lettres doivent être la production d'agents d'infamie. Il ajoute qu'il donne raison à Oudin-Leclère de croire que sa femme pense depuis longtemps à une séparation : elle a dit à une personne en visite chez elle qu'elle y songe depuis 7 ans ; elle a cherché à provoquer la séparation et est entrée dans la voie du scandale pour y parvenir. Godin raconte à Favre qu'il a appris qu'un individu est allé à Laeken au mois de février 1863 et a rencontré tous les domestiques qui étaient attachés à sa maison de Laeken sous la direction de monsieur Brullé à l'époque où Marie Moret était dans l'établissement.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 8 mars 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique à Oudin-Leclère que sa femme a emporté toute sa correspondance avec elle et toutes les lettres qu'elle lui a écrites, mais que cette correspondance est irréprochable. Il invite Oudin-Leclère à tout dire à Jules Favre car il n'a rien à cacher. « Il est de tristes vérités à dire, mais l'absence presque complète de sentiments affectueux chez ma femme en est un ; elle ne s'attache qu'à ce qui s'accorde avec son amour propre et je ne vois pas comment elle ne se trouverait pas humiliée de revenir à moi. Malgré l'embarras où elle se trouve pour soutenir son procès, elle ne concevra autre chose que la force d'un jugement car mes ennemis ne cesseront de la flatter de façon à l'engager davantage dans les sentiments de haine qu'ils lui ont inoculé contre son fils et contre moi. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 30 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin informe Favre qu'il a demandé au Comptoir d'escompte de Paris de lui verser la somme de 3 000 F. Il demande à Favre s'il ne doit pas justifier auprès de lui avant l'audience du 25 février ses relations avec Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 30 janvier 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin explique à Versigny qu'il a tardé à répondre car il doit s'occuper d'un procès en contrefaçon en plus de son procès en séparation. Il informe Versigny que Jules Favre est d'avis que sa présence à la première audience de Vervins est nécessaire car il connaît très bien l'affaire. Il signale à Versigny que Favre lui a demandé comment justifier ses relations avec Marie Moret. Favre ne souhaite pas passer par Guise pour se rendre à Vervins mais Godin invite Versigny à le faire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Oudin-Leclère, 30 décembre 1863
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin annonce à Oudin-Leclère qu'une prétention vexatoire formulée par l'avoué de madame Lemaire a donné lieu à un référé devant le tribunal de Vervins. Godin raconte qu'à l'occasion de l'inventaire des meubles de Godin dans son appartement du Familistère, Delabarre, mandataire de madame Lemaire, aurait souhaité accéder à l'appartement de Marie Moret pour procéder à l'inventaire de ses meubles, et qu'il s'y est opposé. Godin explique que Marie Moret exerce une surveillance active sur la santé et l'éducation de cent enfants et qu'elle l'aide dans ses travaux philosophiques et littéraires, qu'elle perçoit pour cela une rémunération de 1 500 F par an et pourvoit ainsi à ses besoins en livres et en mobilier qui sont sa propriété. Godin indique que les livres et ouvrages de la maison de l'usine s'y trouvent toujours, sauf ceux qu'a emportés Esther Lemaire. Dans le post-scriptum, Godin ajoute que Marie Moret paie un loyer comme toutes les personnes habitant au Familistère.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Marie Howland, 18 avril 1878
Moret retrace longuement l'histoire de sa relation avec Godin et le Familistère. Elle mentionne le changement de nom de son grand-père, Louis-Éloy Godin en Nicolas Moret, sous le Premier empire sans préciser le motif. Louis-Éloy Godin aurait changé de nom pour échapper à la conscription des guerres napoléoniennes. Moret joint son portrait photographié à sa lettre. Elle aborde ensuite la traduction de l'ouvrage de Howland et dresse le portrait du premier traducteur, Massoulard.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adolphe Demeur, 1er mars 1888
Marie Moret remercie Demeur pour sa lettre. Elle l'informe que madame Brullé a été heureuse d'avoir de ses nouvelles et qu'elle compatit à la perte de son enfant de 6 ans, elle qui craint la perte imminente de son mari. Elle explique à Demeur qu'elle est « mère par ma sœur » qui a eu trois petites filles, dont 2 ont disparu à l'âge de 2 et 4 ans, et qu'elle éprouve « le sentiment de l'isolement et du vide, quand on perd le compagnon de toute l'existence ». Elle évoque le souvenir de leur fréquentation à Laeken il y a 25 ans. Elle demande à Demeur s'il est devenu spiritualiste comme le fut Godin. Elle lui annonce qu'elle lui écrit une deuxième lettre.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à madame Dubos-Foy, 14 janvier 1896
Réponse à la lettre de madame Dubos-Foy du 10 janvier 1896 contenant un mandat de 10 F pour réabonnement au journal Le Devoir. Remerciements pour l'expression de sympathie de madame Dubos-Foy à l'égard du Devoir : « Mes lecteurs sont en très petit nombre, bien qu'il s'en trouve jusqu'en Amérique, et leur sympathie m'est très précieuse ». Sur le spiritisme : madame Dubos-Foy n'a pu obtenir de communication avec l'esprit de ses disparus et demande à Marie Moret si elle communique en esprit avec Godin : « Ce ne sont pas des communications telles que celles décrites communément dans beaucoup de livres spirites, que j'ai avec mon mari. » Marie Moret se trouve en union spirituelle avec Godin quand son travail sur les « Documents pour une biographie complète de Jean-Baptiste André Godin » la « reporte toute entière et du fond du cœur aux pensées et aux sentiments qui animaient mon mari ». Mais, ils se trouvent séparés lorsque leurs occupations sont différentes, comme ils l'étaient pendant la vie matérielle de Godin : « La pensée fait la présence, et la tendresse fait l'union ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 3 juillet 1886
Marie Moret écrit en hâte, à quinze jours de son mariage avec Godin et de leur départ au Mont-Dore avec Émilie et Marie-Jeanne Dallet. Le mariage de Marie Moret et Jean-Baptiste André Godin suscite beaucoup de joie dans la population. Il a été fixé le 14 juillet, jour de la fête nationale, pour éviter un chômage de l'usine. Marie Moret demande à Tisserant d'arriver deux jours avant. Leur notaire habituel, Carré, est interdit par le tribunal de Vervins de signer des actes pendant trois mois, mais contourne l'interdiction en faisant signer des confrères à sa place. Envoie de 500 francs pour ses études et déplacements.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Joseph Cantagrel, 17 août 1864
Jean-Baptiste André Godin évoque sa rencontre à Bruxelles avec son frère François Cantagrel, qui lui a parlé d'une lettre de son correspondant relative à des cheminées en fonte qu'il a vues chez lui rue de la Coutellerie à Paris. Godin sollicite l'avis de Joseph Cantagrel sur ce modèle de cheminée. Il lui explique combien il est difficile de commercialiser un produit nouveau et prévient une de ses objections dont son frère lui a déjà fait part. Il établit un questionnaire sur les fonctionnalités et la commercialisation de la cheminée qu'il soumet à Joseph Cantagrel. Il lui demande en outre s'il peut lui communiquer les plans et coupes des maçonneries des cheminées telles qu'elles se font à Paris, et lui donner les indications d'installation de poêles de salle à manger.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Alexandre Tisserant, 21 janvier 1888
Marie Moret confirme la lettre d'Émilie envoyée la veille ainsi que son télégramme expédié ce jour. Elle explique à Tisserant qu'elle espérait ne pas avoir à assumer la charge de la gérance de l'Association et qu'elle avait accepté que Godin écrive dans son testament qu'elle aurait à publier ses manuscrits et éditer Le Devoir ; elle ajoute qu'elle doit achever le dernier ouvrage de Godin mais qu'on la presse de prendre la gérance pour éviter « l'inquiétude, l'insécurité, un trouble profond ». Elle exprime son inquiétude et sollicite les conseils de Tisserant. Elle explique qu'elle aurait voulu partir en Suisse ou à Jersey avec Émilie et Jeanne « pendant le retour de la période de 89 à 93 » : « J'ai une épouvante puérile, maladive du retour de ces terribles années. Guerres civiles ; guerres étrangères, bouleversements sociaux surtout, je redoute tout, et nous avons déjà eu les anarchistes ici ! » Elle imagine que Dequenne aurait été nommé administrateur-gérant et Pernin gérant désigné (car monsieur André est simple participant). Elle demande pourquoi il est besoin d'avoir une gérante fictive alors qu'elle voudrait se vouer à la publication des manuscrits inédits de Godin et à la rédaction d'une biographie de celui-ci. Elle affirme qu'à côté de la gérante fictive, André et Dequenne seront les gérants réels, déchargés de la responsabilité illimitée qu'elle devrait assumer. Elle précise que l'assemblée générale qui doit l'élire aura lieu le dimanche 29 janvier. Elle demande à Tisserant de l'éclairer sur sa responsabilité en tant que gérante, en particulier si l'Association devait subir des pertes financières, et exprime sa crainte de devoir être un jour à la charge d'autrui. Dans le post-scriptum, elle transcrit le télégramme qu'elle lui a adressé et l'informe qu'à la demande de Gaston Ganault, Aimé Flamant va organiser la réunion d'inventaire de la succession de Godin le mercredi suivant.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Offroy et Cie, 18 juillet 1886
Marie Moret envoie pour attestation pour la Banque de France son contrat de mariage publié dans Le Devoir ; atteste que le solde de son compte est correct.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin confirme à Neale sa lettre envoyée du Mont-Dore à la fin de juillet 1886 en réponse à la sienne du 21 juillet. Lui et Marie Moret (« Mad[ame]e Godin ») remercient Neale et Greening pour leur lettre du 20 juillet et les objets d'art envoyés en cadeau de noces. Godin et Moret espèrent leur visite en septembre 1886.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin confirme à Hodgson Pratt sa lettre du 12 août écrite du fond de l'Auvergne. Il accuse réception de la lettre du 22 juillet 1886 signée par Hodgson Pratt et par Martin Wood contenant le texte de la résolution adoptée par le comité de l'International Arbitration and Peace Association. Godin et Moret remercient le comité pour l'intérêt dont il a témoigné à leur égard.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de Rétout de la veille. Il l'informe qu'il a déjà choisi un rédacteur pour le journal Le Devoir. Godin et Moret remercient Rétout pour les sentiments qu'il a exprimés à leur égard.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin et Marie Moret remercient Fauvety pour sa lettre du 17 juillet 1886 et pour son invitation. Godin l'informe que lui, Marie Moret, Émilie Dallet et Marie-Jeanne Dallet vont passer trois semaines au Mont-Dore. Il transmet ses amitiés et celles de Marie Moret à Fauvety et à sa femme.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre de Neale du 8 juin 1886. Il lui signale que le dernier numéro du Devoir relate son mariage avec Marie Moret. Sur le Congrès coopératif de Plymouth. Godin annonce à Neale qu'il va partir trois semaines au Mont-Dore avec Marie Moret. Il espère avoir la visite de Neale à leur retour.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le testament de Godin. Godin demande à Ganault, qui est en vacances, de lui retourner l'exemplaire de son testament. Il lui annonce que le prochain numéro du journal Le Devoir contiendra la relation de son mariage et que le contrat de mariage y est reproduit.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le contrat de mariage de Godin et de Moret. Godin préférerait ne pas indiquer la valeur des biens de Marie Moret qui s'élèvent à 800 000 F dans la mesure où ils se marient sous le régime de la séparation des biens, pour lui épargner d'avoir à justifier l'origine de ses biens et pour éviter de susciter des convoitises. Il se range toutefois à l'opinion de Tisserant, favorable à une déclaration détaillée des biens de Marie Moret. Sur les honoraires du notaire. Il attend Tisserant le lundi suivant et lui confirme la lettre de Marie Moret du 3 juillet 1886.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin remercie Reclus pour sa lettre sympathique à l'œuvre du Familistère. Il l'invite à visiter à nouveau le Familistère. Sur les attaques contre le Familistère, qui sont la cause de la démission de Simon Deynaud, rédacteur du Devoir. Il lui demande s'il peut trouver un remplaçant à Deynaud. Il lui annonce qu'il va se marier le mercredi suivant avec Marie Moret, qu'il a vue à Guise et à Bruxelles.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin demande au maire de Guise de publier les bans de son mariage avec Marie Moret, écrivain. Il lui demande de dire à François Bernardot s'il est nécessaire de produire les actes de décès de leurs pères et mères.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Tisserant qu'Émilie Dallet, Marie Moret et lui ont été émus à la lecture de sa lettre du 22 juin 1886. Il lui envoie le projet de contrat de mariage entre lui et Marie Moret. Sur les valeurs financières détenues par Marie. Il lui demande si leurs actes de naissance suffisent pour le mariage et il espère sa présence à cette occasion.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Moret, Marie (1840-1908)
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Sur l'avenir de l'association du Familistère : Godin et Moret informent Tisserant que des essais d'administration par le conseil de gérance et par une commission exécutive ont lieu. Sur le mariage de Godin et de Moret : Godin et Moret souhaitent que le mariage soit fait sous le régime de la séparation de biens ; il s'agit d'affirmer « que Marie, par les services qu'elle me rend et m'a rendu, s'est identifiée à moi ». Godin et Moret souhaitent que le mariage se célèbre avec le moins de formalités possible, demandent à Tisserant quelle doit être la nature du contrat, et espèrent qu'il sera présent pour le mariage qu'ils veulent faire sans cérémonie. Godin et Moret, Émilie et Marie-Jeanne Dallet présentent leurs compliments à Tisserant, à madame Tisserant et à sa fille Marguerite.

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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Remercie de partager l'heureux souvenir de son mari. Suite à la remarque de Deville qui dit que Marie Moret et Godin ont pensé ensemble certaines propositions, elle répond qu'elle recevait de lui "tout le pain de l'intelligence et du cœur". Grâce au monde spirituel, la différence d'âge entre eux n'existe plus et que Godin en profite. Deville approuve la ligne de conduite du Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Marie Moret confirme la réception de la lettre d'Eugénie Louis adressée à Marie-Jeanne Dallet, datée du 28 décembre 1899, et souhaite revenir dans cette lettre sur des choses discutées avec elle en pensée. La famille Moret-Dallet s'est rendue à la maison où Jacques-Nicolas Moret et Jean-Baptiste André Godin ont travaillé ensemble lorsqu'ils étaient serruriers à Nîmes, pendant leur tour de France en 1836. La maison est située au 1, rue des Trois Maures et 1bis de la rue Jean Reboul, du nom du poète qui a établi sa boulangerie à la place de l'atelier de serrurerie du rez-de-chaussée, désormais vide. Le balcon du premier étage porte toujours les insignes des ouvriers compagnons. Marie Moret raconte qu'elle aime contempler les arènes et s'imaginer son père et Godin dans ces lieux, regardant les mêmes choses. Marie Moret est peinée du décès de la voisine d'Eugénie Louis, madame Legrand-Duchemin, et demande des nouvelles de sa correspondante et du Familistère. Elle la prie de faire lire cette lettre à madame Roger et de lui transmettre ses meilleures amitiés, ainsi qu'à sa famille et aux personnes habituelles.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
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Au sujet des amis de Johnston qui doivent venir visiter le Familistère. Marie Moret leur demande de prévenir Dequenne. Elle ajoute qu'elle ne pourra pas les accueillir car elle n'a plus ses appartements et que ses revenus sont affectés par la faillite de la Compagnie du canal de Panama. L'anniversaire de la mort de son mari approche mais son âme est toujours auprès d'elle, elle communique avec lui et travaille sur ses manuscrits.
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