FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, 29 septembre 1891
Sujets divers : réflexions de Gaston Piou de Saint-Gilles ; la Ligue française de la Croix blanche ; une pêche à la crevette ; des manifestations spirites éprouvées par Gaston ; séjour de Pascaly à Lesquielles et au Familistère ; installation de Flore Moret à Guise, dont elle est originaire ; nouvelles de l'Association coopérative du Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Tito Pagliardini, 2 janvier 1874
À propos du décès de l'épouse de Tito Pagliardini : Godin cherche à consoler son ami en l'engageant à adhérer à ses convictions spiritualistes, malgré le scepticisme de Pagliardini à cet égard.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lhermitte, 21 août 1853
Godin invite Lhermitte à venir le voir : « J'ai de bien grandes et sublimes choses à vous apprendre et à vous faire voir. Les temps sont revenus où Dieu se remet en communication avec les hommes. Une révélation nouvelle commence et va faire éclater sur le monde une explosion de foi, de dévouement et d'espérance qui devra amener le triomphe du bien sur le mal. » Godin demande à Lhermitte de rester discret sur le sujet mais de parler de sa lettre à son père.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 16 septembre 1853
Sur le spiritisme. Godin évoque une entrevue avec François Cantagrel quelques jours plus tôt à Bruxelles et indique qu'il envoie sa lettre à celui-ci pour qu'il la remette à Victor Considerant. Godin explique à Considerant que la lecture des œuvres de Fourier l'a convaincu qu'il existe des mondes ultérieurs et que les corps mondains peuvent communiquer avec les esprits ; il ajoute que sa connaissance du magnétisme animal est venu renforcer cette conviction. Godin confie à Considerant qu'il avait lu dans les journaux la description de tables parlantes, phénomène qu'il a essayé de mettre en relation avec le magnétisme animal, avant de lui faire le récit de la visite qu'il fit rue de Beaune à Paris le 13 août 1853, à l'occasion de laquelle il a eu connaissance des lettres d'Amérique de Considerant. À cette occasion, Brunier l'a invité à poser les mains sur une table, qui écrivit « Dieu fait cela », mais avec beaucoup de lenteur du fait que les mouvements de la table suivent l'ordre alphabétique pour désigner chaque lettre. Godin explique à Considerant qu'une fois revenu à Guise, il a mis au point un instrument pour communiquer plus efficacement avec les esprits, en partant du principe que le système nerveux des individus était le véhicule emprunté par les esprits pour communiquer leurs pensées. Godin décrit l'instrument et son fonctionnement : en posant les mains sur l'aiguille, celle-ci indique les lettres du cadran de l'instrument et formule ainsi les réponses aux questions posées verbalement ou mentalement ; l'instrument a été testé avec succès auprès des personnes de l'entourage de Godin ; à raison de deux heures par jour pendant une vingtaine de jours, l'instrument a dicté 73 pages de 30 lignes dans lesquelles il est question du ciel et de la terre, de la transformation du monde, des passions de Godin et de son entourage, des plus secrets replis de la pensée de Godin ; il lui est annoncé que c'est la volonté de Dieu qui s'exprime ; mais après quelques jours, des contradictions dans les communications firent douter Godin de l'origine des révélations, et il en est venu à penser que c'est Considerant qui en était l'origine, lui qui avait découvert la loi des ressorts qui permet de soumettre l'individu à un analyse complète de sa pensée. Godin apprend à Considerant que Cantagrel a cru qu'il était en état de surexcitation nerveuse quand il lui a fait ce récit, mais Godin proteste de sa bonne santé. Il demande si Considerant peut lui donner la clé de l'énigme.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Charles Brunier, 22 août 1853
Godin fait le récit de son initiation au spiritisme à Paris et décrit sa tentative d'élaboration d'un appareil susceptible d'enregistrer les communications spirituelles, qu'il appelle « Évocateur ». La lettre est enrichie d'un croquis de l'Évocateur. Godin annonce à Brunier qu'il se rend à Bruxelles au cours de la semaine.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 16 septembre 1853
Godin informe Cantagrel qu'au moment où il a terminé la lettre jointe à son courrier [à Victor Considerant du 16 septembre 1853], on lui communique le journal L'Indépendance belge qui publie des lettres signées Hennequin dans lesquelles est exposée « une morale aussi sévère qu'inattendue ». Il explique à Cantagrel qu'en conséquence, il n'a pas le temps d'ajouter à sa lettre la copie promise des « révélations », joint seulement la fin de son « entretien » avant son départ à Bruxelles, « et je vous ajoute que tout ce que la révélation m'a dit lorsqu'elle a voulu me faire l'interprète de dieu sur la terre a pour but de me faire enseigner la poligamie (sic) et la liberté des passions ». Godin met cette révélation en relation avec les lettres imputées à Hennequin et exprime sa crainte qu'elle ne soit qu'une étrange mystification.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 8 octobre 1853
Godin répond à la lettre « tant attendue » de Victor Considerant du 6 octobre 1853. Godin paraît bouleversé (il a lu et relu cette lettre et celles qu'il écrites à Considerant et Cantagrel), ne voulait pas contraindre Considerant à l'inviter à Barvaux mais attendait seulement de lui des « éclaircissements sur des phénomènes au-dessus de la portée de mes facultés ». Godin regrette que Considerant comme Cantagrel doutent de ses facultés mentales, bien qu'il ait fait valoir qu'il émettait des doutes sur les manifestations occultes auxquelles il était sujet. Godin assure Considerant qu'il en pleine possession de ses facultés : « Soyez en attendant certain que je suis moins fou, moins halluciné, moins nerveux; moins disposé à me lancer dans un monde de faits imaginaires que je ne l'ai jamais été. » Godin affirme qu'il pense que ces manifestations occultes sont d'origine humaine : « [C]'est que je ne suis nullement disposé à admettre maintenant d'autre agent de ces manifestations que les esprits, mais entendons-nous, les esprits mais les esprits uni à un corps et à un corps comme celui de qui j'ose me considérer comme l'ami et qui s'appelle Victor Considerant. » Godin annonce qu'il est prêt à se rendre à Barvaux si Considerant le croit en pleine faculté de ses moyens : « Dites à mon grand diable de Cantagrel que si j'ai un jour raison de cette affaire et que je suis promu au grade d'interprète de Dieu sur la terre, que je le ferai maudire par mon ami qui est dans le ciel. »

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 11 décembre 1853
Godin rappelle à Victor Considerant que la lettre du 18 octobre 1853 qu'il a reçue de lui laissait espérer une autre lettre l'invitant à venir le visiter pour parler des manifestations occultes qui se produisent en France et des projet de Considerant en Amérique. Godin assure Considerant de son soutien. Godin revient sur la question des tables parlantes à laquelle Considerant ne semble pas accorder d'intérêt. Godin évoque les conseils donnés par Considerant à lui-même et à Hennequin, lequel, pourtant, a encore eu des révélations de « l'âme de la terre » sur la tâche qu'il devait remplir « pour écarter de la Théorie de Fourier les erreurs dans lesquelles ce grand génie était tombé. » Godin évoque les manifestations occultes qui se présentent à lui : « [J]e crois que les phalanstériens devront trouver là un motif de ralliement pour se réconforter ensemble aux sources nouvelles qui viennent de jaillir pour moi. ». Il exprime son désir d'en discuter avec Considerant à Barvaux. Le commentaire manuscrit de Godin dans la marge de la copie fait état de la réception de la lettre par Victor Considerant : Godin explique notamment que ses révélations lui faisaient croire à cette époque que le phénomène des tables parlantes était dû à des influences humaines armées de moyens pour agir sur l'esprit de leurs semblables, et que Considerant était en tête de ceux qui usaient de ces moyens.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 4 février 1854
Godin répond à la demande de Victor Considerant de lui communiquer ses réflexions sur les conditions à faire au capital dans le projet de colonisation du Texas. Godin prévient Considerant que cette entreprise ne doit pas être lucrative, car il faudrait réduire les hommes à l'esclavage « et il y a trop d'esclaves en Amérique ». Godin explique que le capital ne doit pas se dresser en face du travail, qu'il ne s'agit pas de créer au Texas une nouvelle Irlande et que le capital ne sera pas productif sans le concours de bras vigoureux et d'intelligences actives. Godin recommande que le siège de l'administration de la société soit au sein de la colonie pour qu'elle puisse apprécier les véritables besoins et de faciliter la possibilité pour les colons de devenirs actionnaires de la société. La conséquence de ces principes, poursuit-il, est l'association dans l'exploitation de toutes les industries, la colonisation par le travail libre. Il lui paraît prudent d'accepter au départ les entreprises individuelles comme les exploitations communes et de compter sur des mains vigoureuses qu'on ne trouvera pas en suffisance chez les phalanstériens. Godin présente une analyse des revenus possibles des terres de la colonie et de l'intérêt pour elle de vendre des terres. Il imagine que le salaire ouvre droit à une participation aux bénéfices de la société. Godin joint à son courrier une étude de constitution de la société rédigée en articles. Il revient à la fin de la lettre à la question des manifestations occultes dont il a entretenu Considerant à plusieurs reprises : « Me voilà donc mon ami revenu auprès de vous aux choses de ce monde matériel. Je leur souhaite un meilleur succès que celles qui ont fait l'objet des lettres que je vous ai écrites dernièrement et dont je ne peux m'empêcher de rire en pensant à l'obstination que j'ai apporté à vous constituer dans ma pensée l'agent promoteur des manipulations dont j'ai été le témoin et l'objet malgré vos propres dénégations. » Il évoque l'opinion de Considerant sur l'objectivation du subjectif, et lui demande s'il a lu la brochure Comment l'esprit vient aux tables, qui explique tous les faits : « S'il est dans le vrai, il me semble que tout se renferme dans les lois du mouvement instinctif dont Fourier parle et que je ne connais pas. ». La copie de la lettre est suivie par la copie des 32 articles de constitution de la Société de colonisation du Texas, au capital de cinq millions divisé en mille actions de cinq mille francs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, 14 mars 1854
Sur le spiritisme et les travaux d'Alcide Morin [La magie du XIXe siècle et Comment l'esprit vient aux tables, par un homme qui n'a pas perdu l'esprit, Paris, 1854]. Godin annonce à Véran Sabran qu'il lui réserve une brochure, La magie du XIXe siècle, que Venet a envoyée avec la lettre de Véran Sabran du 1er mars 1854, qui l'interroge sur la brochure d'Alcide Morin ; il lui confirme avoir reçu également sa lettre du 15 janvier 1854. Il explique à Véran Sabran qu'il ne lui a pas répondu parce qu'il pensait aller à Paris pour le remercier de l'intérêt porté à son fils, qu'il avoue avoir négligé en se laissant absorber par le sujet des tables parlantes. Godin livre à Véran Sabran quelques observations sur le livre et la brochure d'Alcide Morin : sa théorie de la vibration est ingénieuse mais n'explique que le moyen par lequel advient le phénomène et non sa cause ; son opinion sur la communion directe avec Dieu est contestable ; sa négation des esprits indépendamment des corps n'est pas plus acceptable que celle de l'homme lui-même selon l'idée que tout est Dieu (« je sens que j'existe et je rirai au nez de celui qui me dira le contraire ») ; Godin refuse de considérer comme du fétichisme la croyance en la vie de l'esprit indépendamment de la matière. Godin partage avec Morin l'idée que la résultante des efforts de bon nombre de volontés et d'intelligences réunies dans une pensée commune pourrait produire des prodiges. Godin indique à Véran Sabran qu'il veut bien souscrire un abonnement [à La Science sans maître], si le travail de Morin sort des généralités pour aborder l'exposition des faits. Godin demande à Véran Sabran de réchauffer le courage de son fils.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, entre le 29 mai et le 26 juin 1854
À propos des tables parlantes. Godin écrit à propos de la publication d'Alcide Morin à Véran Sabran car celui-ci l'a initié au phénomène des tables parlantes. Godin n'a pas modifié son jugement sur le premier ouvrage d'Alcide Morin qu'il a lu et ne croit pas à sa théorie. Il fait le récit d'une expérience au moyen d'un guéridon avec la participation de sa femme : le lundi 29 mai 1854, il pose sur le guéridon des papiers écrits le matin même sur le Texas ; quelques temps après le guéridon se renverse et brise ses pieds en présence de sa femme. Il demande comment Morin pourrait expliquer le phénomène. À propos d'une cheminée livrée à Mont-d'Origny.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Adèle Augustine Brullé, 27 décembre 1878
Madame Brullé semble idéaliser la vie au Familistère. Marie Moret lui détaille quelques aspects de la vie au Familistère, les difficultés rencontrées par Godin pour réaliser son œuvre, notamment le procès intenté par Émile à son père, et des fonctions qu'elle occupe au Familistère et auprès de Godin.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, 24 novembre 1853
Godin accuse réception de la lettre de Véran Sabran du 18 novembre 1853 et de sa lettre précédente lui annonçant la visite faite à son fils. Godin informe Véran Sabran que sa visite a fait concevoir à Émile qu'il pourrait rester à Guise après les vacances. Il l'avertit qu'il faut ranimer le courage d'Émile à poursuivre ses études au collège Chaptal, où il paraît s'ennuyer. Godin indique à Véran Sabran qu'il recevra volontiers ses observations et ses dessins relatifs à la décoration de la fonte. Il lui signale qu'il n'est pas possible de réaliser une cheminée comme celle qu'il lui a déjà expédiée avec des mélanges d'émail blanc : « Il faut que l'idée en soit conçue avant la création du modèle. » Par contre, il peut introduire ces mélanges d'émail dans un nouveau modèle de cheminée auquel des artistes travaillent en ce moment. Godin demande à Véran Sabran de lui envoyer le livre de Vie [Le livre des esprits d'Alan Kardec ?] et le livre de Morin, « mais je crois pouvoir vous dire que les explicateurs (sic) de la manière dont l'esprit vient aux tables me paraissent aussi près de se faire moquer d'eux que les mirlitons ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, 3 décembre 1853
Godin accuse réception des deux ouvrages envoyés par Véran Sabran, Comment l'esprit vient aux tables et Sauvons le genre humain, dont il souhaite recevoir un deuxième exemplaire. Il fait part à Véran Sabran de la satisfaction d'Émile d'avoir passé le dimanche auprès de lui et de sa demoiselle.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Michel de Figanières, 25 juillet 1858
Sur le livre Clef de la vie et la spiritualité de Godin. Godin indique à Louis Michel qu'il est depuis 5 ans sous l'impression de manifestations occultes de formes diverses. « Porté à admettre que les choses de ce monde ne sont pas seulement conduites par les hommes et le hasard, je crus dès l'origine de ces manifestations à l'intervention divine au milieu des choses humaines, et pendant quelque temps j'ai avidement espéré que le remède aux maux de notre triste humanité allaient recevoir par cette voie leur remède. Des communications aussi peu intelligentes qu'obscures dans leur but m'obligèrent à me retrancher dans le peu de bon sens que je possède et d'attendre de nouvelles lumières. » Godin explique à Louis Michel qu'il a trouvé dans la Clef de la vie une doctrine suivant son cœur et qu'il a été témoin rue du Hasard à Paris de communications spirituelles avec les hommes. Il lui confie qu'une communication spirituelle, qu'il transcrit dans la lettre, l'a enjoint à « entrer en rapport avec celui qui est à la fois la voix et le pouvoir du grand-père de tous », qui lui semble désigner Louis Michel lui-même. Godin exprime son souhait de correspondre avec Louis Michel.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Michel de Figanières, 5 août 1858
Godin répond à une lettre de Louis Michel de Figanières. Il lui explique que la foi aveugle ne lui suffit pas et qu'il a le besoin de comprendre la théorie de la Clef de la vie et d'obtenir des preuves de la vérité de son système cosmogonique. Godin fait référence à Swedenborg, qu'il cite. Il informe qu'il a entrepris une nouvelle lecture de la Clef de la vie avec son fils en raison de la valeur humanitaire du livre. Godin évoque sa contribution à l'accomplissement de la théorie de la Clef de la vie encouragée par Louis Michel.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 22 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin veut dissiper tout doute sur la vérité des faits accumulés par ses adversaires, notamment ce qu'ils prétendent avoir eu lieu à Laeken. Godin veut que le couple Brullé soit appelé à témoigner à la première audience : Godin les a congédiés, aussi ne peuvent-ils être suspectés de complaisance ; ils peuvent témoigner, eux qui avaient Marie Moret sous leur garde, que Godin n'a été rien d'autre qu'un parent pour Marie Moret. Les comptes de son cousin Moret et sa correspondance avec lui établissent qu'il n'a pas voulu le corrompre. « Le phalanstère, la polygamie, la polyandrie, le spiritisme : M. Versigny me dit "mais il y a avec cela de quoi perdre un homme, fût-il un Socrate". C'était possible au temps de Socrate, mais cela ne sera pas possible aujourd'hui, Monsieur, avec votre talent, et je crois surtout pouvoir ajouter avec la composition du tribunal devant lequel vous devez plaider. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 25 juin 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Jean-Baptiste André Godin envoie à Versigny des pièces comptables relatives à son cousin Moret, des feuilles de papier semblables à celles employées par sa femme pour faire des copies de lettres et une pièce de vers qui a marqué le début de Marie Moret en tant que médium, avant son départ le lendemain pour Paris, où il logera à l'hôtel des Trois Empereurs, rue de Rivoli près de la place du Palais-Royal.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à au procureur impérial de l'arrondissement de Vervins, 15 juillet 1864
Jean-Baptiste André Godin récapitule l'affaire de sa séparation avec Esther Lemaire depuis le 8 novembre 1863. Il revient sur le scandale fait par sa femme le 8 novembre et la campagne de calomnies des jours suivants ; puis, pendant plusieurs mois le silence s'est fait, sa femme s'évertuant à différer le procès ; 8 mois et 12 jours après la demande en séparation sa femme produisit des conclusions différentes des premières ; celles-ci comprennent des pièces matérielles que Godin a réfutées, et aussi des allégations qu'il professe des doctrines immorales fondées sur des textes de communication spirite écrits au crayon à papier il y a 11 ans et choisis pour lui nuire ; il a été accusé d'engager sa femme à pratiquer la polygamie et la polyandrie, accusation démentie par sa correspondance avec sa femme à la même époque ; il a été accusé d'adultère avec sa petite-cousine, d'avoir passé un marché avec les parents de cette dernière et de les avoir fait bénéficier de ses largesses, bien que sa correspondance avec son cousin atteste qu'il n'a fait que le dédommager des sacrifices que celui-ci a dû faire pour venir à Guise ; tous les versements faits par Jacques-Nicolas Moret à la caisse de l'usine, censés provenir du sacrifice de sa fille à la débauche de Godin, ont tous été justifiés ; de même une obligation de 16 000 F souscrite pour lui par Godin est justifiée par un nouvel arrangement entre eux sur sa rémunération ; Esther Lemaire a produit de fausses lettres pour soutenir l'accusation de concubinage de Godin avec Marie Moret à Laeken, mais sa femme et elle vécurent en intimité pendant deux mois à son retour à Guise puis pendant 15 jours à Bruxelles où elles allaient au théâtre ensemble ; de plus il n'était pas question de ces lettres dans la première requête de demande en séparation. Godin explique ensuite que c'est à la demande de sa femme que Godin a envoyé Marie Moret en pension pour étudier et que c'est elle qui l'en a fait sortir tout en voulant la tenir éloignée de Guise car elle était jalouse de son intelligence ; madame Brullé propose qu'on laisse Marie étudier auprès d'elle ; Godin accepte sans parler de la jalousie de sa femme à Marie Moret ou à sa famille ; Godin pensait que cette rivalité avait été oubliée quand il a fait revenir Marie Moret pour s'occuper de l'organisation de l'éducation des enfants au Familistère ; Godin concède qu'il a fait une erreur en prenant un logement contigu à celui de Marie Moret au Familistère. Godin espère que le procureur impérial reconnaîtra la fausseté des faits qui lui sont reprochés. Il le prévient que son avoué va lui demander s'il est nécessaire qu'il se rende auprès de lui.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin informe Favre que le tribunal a ordonné l'enquête et lui rend compte des audiences qui ont eu lieu après les plaidoiries et sa comparution. L'audience qui a suivi sa comparution a servi à entendre le procureur impérial, au grand désappointement de Godin : « S'armant des cahiers spirites, il a essayé de mettre en lumière que j'étais complètement tombé dans des égarements qui donnaient un certain caractère de vraisemblance aux faits qui me sont reprochés. » Godin proteste contre l'utilisation inéquitable de ses manuscrits par Barthelon à la manière d'Hébert et compte sur la compréhension de Favre qui s'est lui-même occupé de phénomènes de spiritisme. Il précise que le tribunal a été sévère avec sa femme, qu'il a affirmé que les prétendues copies de lettres étaient l'œuvre d'un misérable agent d'affaires de Guise et qu'elle avait oublié ses devoirs de mère à l'égard de son fils. Godin demande conseil à Favre au sujet de l'enquête.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 25 juillet 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. À la demande de Versigny, Godin le tient informé du développement du procès. Il lui annonce que le tribunal a ordonné l'enquête. Il lui explique que le procureur impérial s'est servi des cahiers spirites pour affirmer qu'il s'était égaré dans des doctrines aux conséquences déplorables.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 25 février 1865
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin explique qu'il est incertain sur l'opportunité d'un appel incident et qu'il ne craint pas que l'enquête nuise à sa réputation. Il informe Favre que sa femme croit à l'effet de la plaidoirie de son avocat sur le spiritisme et le fouriérisme de Godin, car elle a interrogé un ancien comptable sur les séances de spiritisme auxquelles il a participé. Sur une dépêche adressée à Godin à Londres relative à un voyage d'Esther Lemaire, dépêche que ses adversaires veulent utiliser contre lui. Godin communique à Favre une lettre de l'avocat Demeur qui décrit les moyens utilisés par ses adversaires pour appuyer leur demande en séparation. Godin promet à Favre sa reconnaissance et celle de la population du Familistère s'il parvient à mettre rapidement un terme à l'affaire.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Tony Noël, 6 janvier 1886
Marie Moret se réjouit de la lettre de Tony Noël à qui elle pensait quelques jours plus tôt. Elle évoque leur communion d'esprit et une plaisanterie échangée sur Saint-Augustin. Elle espère que Charcot pourra faire du spiritisme pour réussir à faire émerger la vérité par la méthode scientifique. Elle lui présente ses vœux pour la nouvelle année.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Benoît Malon, 24 février 1888
Marie Moret remercie Malon pour sa lettre du 18 janvier 1888 ; elle exprime à Malon le sentiment que provoque en elle la perte de Godin. Elle le remercie également pour l'article que la Revue socialiste de février 1888 a consacré à Godin ; elle lui demande toutefois de rectifier une inexactitude dans une note relative aux croyances mystiques et spirites que Godin aurait professées « dans les dernières années de sa vie » : il était déjà spiritualiste en 1856. Elle lui fait part de l'estime et de l'affection que Godin avait pour lui, qu'il aurait voulu accueillir au Familistère ; elle souhaite que la santé de Malon, désormais dans le Midi, se rétablisse.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Jules Favre, 28 mars 1867
Sur l'affaire Jacquet. Godin prie Favre de le conseiller dans l'affaire. Il met en relation la fondation du Familistère et les procès qu'on lui intente. Il annonce à Favre qu'il reçoit à l'instant une dépêche télégraphique l'informant qu'il a été condamné par le tribunal de Charleville à verser des dommages et intérêts à Corneau frères. « Je me souviens qu'un jour, en me parlant de ma grosse affaire, vous m'avez dit que mes juges verraient défavorablement pour moi que je me sois occupé d'autre chose que d'industrie (de spiritisme). Qu'en sera-t-il si l'un de ces jours je prends place dans le monde philosophique avec la prétention de poser dans des écrits la base et les lois naturelles de la morale et de la religion de l'humanité ? »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 20 décembre 1896
Sur les élections municipales à Guise : constitution du conseil municipal et retrait de F. Bernardot. Les fantaisies de L'Illustration font douter Marie Moret de la crédibilité du journal : donne l'exemple d'un article sur les immeubles à 29 étages de New York où Marie Moret aimerait être. Remercie Piponnier du temps qu'il lui consacre pour ses recherches et est contente d'être fixée sur la date du paiement des salaires par sections. Marie Moret travaille en ce moment sur l'École sociétaire de la période d'avant 1840. Quelques considérations spirites de l'esprit de Marie Moret enfermé dans une « lourde chrysalide ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à madame Dubos-Foy, 14 janvier 1896
Réponse à la lettre de madame Dubos-Foy du 10 janvier 1896 contenant un mandat de 10 F pour réabonnement au journal Le Devoir. Remerciements pour l'expression de sympathie de madame Dubos-Foy à l'égard du Devoir : « Mes lecteurs sont en très petit nombre, bien qu'il s'en trouve jusqu'en Amérique, et leur sympathie m'est très précieuse ». Sur le spiritisme : madame Dubos-Foy n'a pu obtenir de communication avec l'esprit de ses disparus et demande à Marie Moret si elle communique en esprit avec Godin : « Ce ne sont pas des communications telles que celles décrites communément dans beaucoup de livres spirites, que j'ai avec mon mari. » Marie Moret se trouve en union spirituelle avec Godin quand son travail sur les « Documents pour une biographie complète de Jean-Baptiste André Godin » la « reporte toute entière et du fond du cœur aux pensées et aux sentiments qui animaient mon mari ». Mais, ils se trouvent séparés lorsque leurs occupations sont différentes, comme ils l'étaient pendant la vie matérielle de Godin : « La pensée fait la présence, et la tendresse fait l'union ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Antoine Massoulard, 10 juin 1876
Godin remercie Veyrac pour ses lettres des 30 avril et 4 mai 1876. Godin assure Veyrac qu'il recevra avec plaisir ses communications sur les faits sociaux et les expériences sociales aux États-Unis, en particulier sur les difficultés endurées par la colonie icarienne de Nauvoo. Godin fait observer à Veyrac qu'il exprime sa préférence pour le communisme dans sa dernière lettre et il fait un long développement à ce sujet et sur le respect des lois naturelles qui s'imposent à la vie humaine. Il répond à Veyrac sur le sens du Familistère : il le renvoie à Solutions sociales et lui explique les objectifs du Familistère ; « À coup sûr, je n'ai pas fait une pépinière de perfectionnistes comme vous l'espérez. » Il ajoute que le Familistère parvient à se maintenir parce qu'on y respecte les lois, les usages et les préjugés régnants. Sur l'égalité salariale entre tous les membres de la société : Godin pense que cette égalité est contraire aux lois naturelles et que pour bien étudier les questions sociales, il faut commencer par étudier la nature humaine. Sur la répartition proportionnelle aux mérites de l'activité individuelle et sur l'intérêt du capital. Les théories sociales et les besoins naturels de l'homme. Sur Oneida : Godin demande à Veyrac s'il peut être son interprète auprès de Wayland Smith et s'il peut lui confier la lettre jointe à son intention ; sur la réforme du mariage et de la famille, le plus difficile et le plus important problème social ; doctrines bibliques et mystiques mélangées aux théories socialistes nées en France. Sur le Bulletin du mouvement social, auquel on s'abonne auprès d'Eugène Nus au 3, rue Hautefeuille à Paris, et sur un Bulletin des sociétés coopératives. Godin demande à Veyrac s'il connaît le journal Woodhull and Clafin's weekly publié à New York par une femme sympathique au Familistère, dont les idées sur le libre amour, sur l'extinction de la maladie et de la mort lui semblent inspirées par le spiritisme. Godin signale qu'il ne connaît pas le livre de Nordhoff, Communities societies of the United States, mais qu'il possède La nouvelle Amérique d'Hepworth Dixon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin accuse réception de la lettre de son « cher co-religionnaire » du 1er août 1876 et d'un numéro de la revue [La Religion laïque]. Il rappelle à Fauvety qu'il avait demandé un deuxième abonnement au nom de Marie Moret au n° 27 au Familistère. Il demande à Fauvety un troisième abonnement au nom de madame Dallet au numéro 28 du Familistère. Fauvety sollicite une rencontre avec Godin au sujet du spiritisme : Godin mentionne plusieurs auteurs ou ouvrages traitant de la question et signale qu'il ne peut rien leur ajouter ; il indique que ses expériences personnelles sont proches de celles d'Allan Kardec ; il propose à Fauvety une rencontre au Familistère de Guise, dont il pourrait tirer des enseignements d'économie sociale utiles à sa revue, plutôt qu'à Paris. Godin indique à Fauvety que les températures excessives vont cesser, qu'il part quelques jours pour la session du conseil général de l'Aisne, que la fête de l'Enfance aura lieu le 3 septembre, qu'il se rendra ensuite dans la Nièvre et que la visite de Fauvety pourrait avoir lieu avant ou après ce voyage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à une lettre de Leymarie du 15 septembre 1876. Madame Leymarie regrette de n'avoir pu s'entretenir avec Godin « des points de contact qui existent entre nous », mais on a fait à Godin dans les bureaux [de la Revue spirite] la promesse de le conduire dans des réunions spirites de la prochaine saison. Godin indique qu'il se rendra volontiers à ces réunions avec Marie Moret, et qu'il connaît les faits de spiritisme depuis 1855 et ceux de magnétisme depuis plus longtemps encore. Il comprend la souffrance de Leymarie qui doit, comme lui-même, faire face à l'injustice et à la persécution. Sur l'efficacité pratique du spiritisme : « Homme pratique et réalisateur, je n'ai vu jusqu'ici dans le spiritisme que des confirmations ou des développements abstraits de la véritable morale, mais je n'y ai trouvé rien sur les voies pratiques de la justice et du bien dans les sociétés, rien sur la forme des institutions à réaliser pour que les directions humaines soient en parfaite concordance avec la charité et le devoir social. » Selon Godin, la question religieuse est intimement liée à la question sociale ; il pense que les hommes doivent être unis dans un sentiment universel commun. Il explique que le Familistère n'est pas un paradis mais un jalon planté sur la voie des réformes sociales. Godin assure Leymarie qu'il serait heureux si sa réponse « apportait quelque distraction aux ennuis de votre prison ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Leymarie que la session du conseil général lui permet de se trouver à Guise et de l'accueillir. Il lui signale que les écoles du Familistère vont être en vacances les jours qui vont précéder la fête de l'Enfance du dimanche 2 septembre. Il lui semble qu'il ne trouvera pas à la fin de la semaine le calme nécessaire aux expériences spirites qu'il a proposé de faire. Il l'invite à venir avant le jeudi suivant, ou alors pour la fête de l'Enfance ; il précise que le lundi suivant la fête, l'usine reprendra ses travaux mais que les enfants resteront en vacances toute la semaine. Godin demande à Leymarie quand il compte venir au Familistère en compagnie de son médium.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin demande à Fritz si Slade se trouvera encore à Bruxelles à la fin de la semaine suivante et s'il est possible d'assister à une séance analogue à celle dont rend compte la Revue spirite du 1er septembre 1877. Godin souhaite voir une expérience d'écriture directe et de matérialisation.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur un article de Limousin paru dans le Journal des économistes. Sur un plan conçu par monsieur Boutin, que Godin ne croit pas aisément applicable. Godin remercie Leymarie d'avoir empêché l'envoi d'une parure de corail à Marie Moret « dont elle n'a que faire ». Il lui annonce qu'il part le lendemain voir le docteur Slade. Il lui transmet les compliments de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Tisserant qu'il est menacé de poursuite à cause du manifeste électoral bien qu'il n'ait pas été mis en circulation et que les exemplaires imprimés ont été détruits la veille du jour où le parquet en avait ordonné la saisie : « Un silence de mort va donc se faire sur les élections ». Il lui communique une lettre de Delpech qui lui est adressée. Sur des ballots de l'imprimerie Bardin « arrivés ici et déposés chez vous au moment où vous partiez ». « J'aurai des communications bien intéressantes à vous faire sur mon voyage de Bruxelles lorsque vous reviendrez. J'y ai été témoin de phénomènes spirites qui m'ont donné la preuve de faits que je désirais vérifier depuis longtemps » Il transmet à Tisserant les compliments de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin a rédigé un article à la suite de l'appel lancé par Fauvety dans La Religion laïque pour une enquête sur la vie outre-tombe. Il lui demande de lui faire part des observations critiques qu'il pourrait susciter si Fauvety insérait son article dans sa revue. Il lui envoie une réponse à la question sur la providence divine en plus de celle signée M. Moret. Le post-scriptum porte sur la visite à Henry Slade : « Peut-être est-il bon de vous assurer que ce que je relate de mes visites chez M. Slade n'est qu'un récit très affaibli des phénomènes dont j'ai été le témoin. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur des vide-poches offerts à Marina Leymarie. Sur un accident survenu à Pierre-Gaétan Leymarie. Godin accuse réception des ouvrages annoncés par Pierre-Gaétan Leymarie dans sa lettre du 12 octobre, mais il indique qu'il n'a pas encore reçu de numéro du Messager de Liège auquel il a souscrit un abonnement d'un an à compter du 1er septembre 1877. Il signale que la Religion laïque de la fin d'octobre a fait paraître un article sur sa visite chez Slade, article qui doit faire disparaître le reproche adressé à la revue de Fauvety par le dernier numéro de la Revue spirite. Il communique les remerciements de Marie Moret à Pierre-Gaétan Leymarie pour la Genèse qu'il lui a offert. Il transmet au couple Leymarie et à leur fille les compliments de toute la famille Godin-Moret-Dallet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe son « cher coreligionnaire » Fauvety qu'il n'a pu envoyer sa revue au médium Slade car ce dernier a quitté Bruxelles pour se rendre à Nykøbing au Danemark, puis à Vienne, puis à Saint-Pétersbourg. Il lui rappelle qu'il n'est pas en mesure d'écrire régulièrement dans sa revue et qu'il ne pourrait que répéter ce qui s'écrit dans les journaux spirites. Il avertit Fauvety que sa revue pourrait passer pour un organe des manifestations occultes si elle publiait des articles sur le spiritisme et que seule une revue spéciale peut s'attacher à constater les faits de spiritisme et à les étudier.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Turquet qu'une demande d'autorisation de la Société d'études psychologiques présidée par Bougueret, ancien député, a été déposée au ministère de l'Intérieur, qu'elle serait bloquée par monsieur Marseille, directeur au bureau de la Sûreté générale, mais qu'elle serait approuvée par monsieur de Marcère. Godin demande à Turquet s'il peut faire accélérer l'affaire avec l'aide du député Couturier.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin indique à Leymarie qu'il n'est pas en mesure d'intervenir pour favoriser l'ouverture de la Société d'études psychologiques, mais qu'il peut écrire au député de sa circonscription [Edmond Turquet], sans toutefois avoir beaucoup d'espoir dans le résultat de cette démarche. Il l'informe qu'il peut céder les exemplaires du livre Solutions sociales coûtant 5 F avec 40 % de remise, le transport étant à sa charge. Il lui demande de vérifier s'il est plus avantageux pour lui qu'il se fournisse auprès de lui plutôt que chez Guillaumin et Cie en fonction de la quantité demandée.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Leymarie que le 30 mars 1878, le directeur de la Sûreté générale a informé le député de l'Aisne Edmond Turquet que le préfet de police allait délivrer un arrêté autorisant la Société d'études psychologiques.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin autorise Leymarie à prélever sur le montant des abonnements au journal Le Devoir qu'il perçoit pour lui, deux fois 25 F pour sa cotisation et celle de Marie Moret en qualité de membres de la Société d'études psychologiques. Dans le post-scriptum, il remercie Leymarie pour l'envoi du livre L'esprit consolateur, et il lui demande de lui adresser L'étude sur les phénomènes spiritualistes, traduction française de l'ouvrage de Crookes, en vente dans sa librairie.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin informe Fauvety qu'il lui enverra les adresses communiquées par Vauchez quand il aura fini d'en faire usage. Sur le spiritisme : Godin indique à Fauvety qu'il n'est pas en mesure de donner une opinion sur la Société des études psychologiques mais qu'il a vu avec plaisir que le nom de Fauvety figurait parmi ceux des fondateurs ; il ne partage pas le doute philosophique de Fauvety sur le spiritisme ; Il pense qu'il était mieux que Slade n'ait pas pu venir à Paris pour ne pas soulever des oppositions à la Société des études psychologiques ; il exprime sa certitude de l'existence d'esprits indépendants de la matière avec lesquels il est possible d'avoir des rapports. Godin informe Fauvety que l'article de Champury a été retardé par la faute de l'imprimeur, mais qu'il paraîtra dans le prochain numéro du journal Le Devoir>/em>. Il lui annonce qu'il prépare deux articles relatifs à l'étude des caisses de retraite que Court a publiée dans La Religion laïque, à paraître dans Le Devoir. Il lui envoie un chèque pour l'abonnement [à La Religion laïque] d'Amédée Moret au 173, rue du Faubourg-Saint-Martin à Paris.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin retourne à Julia Bécour le manuscrit qu'elle lui a soumis dans le but de le publier dans le journal Le Devoir. Il lui annonce qu'il ne peut le publier car un grand nombre de lecteurs du journal ne sont pas spirites. « Du reste, écrit-il, il est dangereux de mettre sous un nom célèbre une production qu'il n'est pas possible de lui attribuer. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le spiritisme. Dans sa lettre du 30 décembre 1878, Streiff sollicite Godin pour contribuer à la propagande du spiritisme. Godin lui fait observer qu'il a la lourde tâche de s'occuper de la théorie des devoirs sociaux des êtres humains et de leur application. À propos des commentaires de Streiff sur un article du journal Le Devoir : Godin précise que l'État ne doit pas se mettre à la place des citoyens mais que l'État c'est la société, et que celle-ci a des devoirs à remplir envers les citoyens ; il ajoute qu'en disant que les principes généraux de la morale supérieure sont connus, il voulait dire qu'ils ne sont pas mis en pratique ; Godin indique à Streiff que l'enseignement religieux n'est pas ce qu'il voudrait qu'il soit au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur une visite que Fauvety devait faire en novembre 1878 au Familistère. Godin annonce à Fauvety qu'il voudrait lui parler des statuts de l'association du Familistère quand il viendra au Familistère avec sa femme. Sur les séances de madame Hugo d'Alési : Godin indique à Fauvety que le Traité du ciel et de l'enfer de Swedenborg exposait les mêmes phénomènes. Il transmet à Fauvety et à sa femme les compliments de Marie Moret.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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À la suite des articles de Soury contre le spiritisme parus dans le journal La République française, Fauvety a demandé à Godin des nouveaux développements sur les séances du médium Slade auxquelles il a pu assister ou sur d'autres phénomènes du même genre dont il a été témoin. Godin lui explique qu'il connaît depuis près de 40 ans les causes phénoménales des manifestations extra-physiques, mais que tous les faits dont il a été le témoin rentrent dans l'ordre des phénomènes psychologiques. Il lui indique qu'il ne peut rien ajouter à ce que la Religion laïque a publié dans son numéro de novembre 1877. Godin estime qu'il n'est pas utile de répondre aux articles de Soury, écrits surtout pour faire du bruit. Il lui annonce qu'il recevrait avec plaisir son article sur la loi concernant les associations. Il transmet ses compliments et ceux de Marie Moret à lui et à sa femme. Dans le post-scriptum, Godin demande à Fauvety de lui envoyer le n° 28 de janvier 1878 de la Religion laïque pour compléter sa collection.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin confirme à Leymarie que lui-même et Marie Moret sont membres du cercle d'études psychologiques. Il commande l'ouvrage Mirette par Élie Sauvage.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin envoie à Leymarie un mandat postal de 100 F en guise de participation à la venue de M. Eglinton.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin demande à Pothenot de lui préciser l'âge et la situation familiale du candidat jardinier qu'il lui propose, et souhaite savoir si ce dernier a les mêmes opinions religieuses que lui. Il lui demande s'il ne veut pas collaborer au journal Le Devoir en lui précisant que sa préoccupation « est d'élever l'action sociale au sentiment religieux et de traduire la pensée religieuse en action sociale ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin répond à la lettre de Nus du 8 août en lui indiquant qu'il a fait tous les envois nécessaires [de Mutualité sociale] et qu'il peut attendre la saison plus propice d'octobre. Il l'avertit qu'un des rédacteurs du New York Herald, qui a publié un article important sur le Familistère, souhaite le voir pour s'entretenir de spiritisme avec lui.
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