FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 28 mai 1891
Sur les températures hivernales endurées en ce moment à Lesquielles-Saint-Germain ; nouvelle invitation à séjourner à Lesquielles-Saint-Germain. Sur le numéro de mai 1891 du journal Le Devoir. Sur le Nouveau mysticisme de Paulhan : les pionniers de Rochdale pensaient déjà avec Robert Owen que la coopération était un principe de rénovation sociale ; Neale et les socialistes chrétiens ou Godin ont déjà défendu l'idée d'associer coopération et religion. À propos de la lettre de Fabre sur la stylonichie : les principes de la vie universelle et la différence entre les sexes.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, 3 et 4 juin 1891
Sur un mémoire d'étudiants roumains communiqué par Gaston [voir Le Devoir, t. 1891, p. 372]. Sur les études de Gaston ; sur l'organisation sociale ; sur l'appréciation par Gaston de l'œuvre de Godin : la valeur du travail, les statuts de l'association ; sur les sociétés coopératives de production. Dans le post-scriptum daté du 4 juin, Marie Moret idnique qu'elle envoie à Pascaly le mémoire des étudiants roumains.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, 7 juillet 1891
Description de la maison de Lesquielles-Saint-Germain. Sur des questions morales et sociales soulevées par Gaston Piou de Saint-Gilles. Encouragements.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Auguste Fabre, 2 juillet 1891
Divers sujets : article de Fabre dans L'Émancipation ; sur Le Devoir ; installation de Flore Moret dans une maison à Guise ; description du Gardon par Fabre ; finances personnelles de Marie Moret.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, 27 juillet 1891
Départ en vacances de Gaston : où lui adresser le journal Le Devoir ? Sur la matérialisation des idées et le progrès social. À propos du végétarisme d'Édouard Raoux.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, après le 5 août 1891
Sur différents sujets : la maturation de la pensée de Gaston Piou de Saint-Gilles ; son adresse à Saint-Gilles ou à Croix-de-Vie ; ses examens et ceux de Paul Gaston Piou de Saint-Gilles ; sur la détermination de Godin à accomplir son œuvre ; sur l'existence matérielle de l'âme.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Abel Davaud, 18 septembre 1891
Signale à Davaud une imprécision dans le numéro du 27 septembre 1891 du Moniteur des syndicats : Le Devoir n'est pas publié par la direction du Familistère mais par Marie Moret en son nom personnel. Complimente Davaud sur sa présentation des questions sociales.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Gaston Piou de Saint-Gilles, les 31 octobre et 1<sup>er</sup> novembre 1891
Sujets divers : dessin de l'amphithéâtre de l'École centrale avec la place de Gaston ; ressources financières de Gaston et aide de Marie Moret ; sur les études de Paul Piou de Saint-Gilles ; fautes d'orthographe de Gaston ; réflexions de Gaston sur les problèmes sociaux.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Georges Coulon, 12 septembre 1869
Godin répond à Georges Coulon qui prévoit de se rendre au Familistère : Godin lui recommande d'éviter de venir par mauvais temps et espère qu'il pourra séjourner plus longtemps qu'il le prévoit afin qu'ils puissent aborder la « question sociale ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alfred Desmasures, 20 août 1869
Godin s'excuse du retard de sa réponse. Il répond à une lettre de Desmasures l'informant du projet de création d'un journal : il n'a pas de temps à consacrer à une telle entreprise, attire l'attention de Desmasures sur le problème d'une juste direction éditoriale, et lui signale qu'il a rencontré Poëtte et Delière, favorables aux idées démocratiques et sensibles aux questions sociales et fait à leur propos référence à un organe de presse « le plus propre à marcher en avant » dans le département [Le Guetteur de Saint-Quentin (Saint-Quentin, 1869-1914), dont Charles Poëtte est le gérant et Edmond Delière le rédacteur en chef].

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alexandre Chaseray, 17 décembre 1849
Godin répond à une lettre de Chaseray, dans laquelle celui-ci exprime avec franchise ses désaccords avec l'École sociétaire, en l'assurant qu'il n'est pas offusqué et qu'il souhaite poursuivre ses relations avec lui. Godin constate que Chaseray a une appréciation du problème social différente de celle de l'École sociétaire, mais exprime le voeu que les socialistes puissent se réunir autour de principes de justice communs. Godin lui fait part de sa satisfaction de pouvoir débattre avec lui de la question du crédit gratuit exposé par Proudhon, ne serait-ce que pour sortir « de l'isolement complet auquel je suis condamné à cause de mes opinions ». Godin affirme que la querelle entre Proudhon et Considerant n'est pas susceptible d'influencer son jugement dans l'examen de la théorie du crédit gratuit de Proudhon qu'il développe dans sa lettre. Godin fait valoir par un exemple que le droit de propriété est conforme au vœu de la nature et que la gratuité du crédit « n'est donc qu'un cri de guerre lancé contre les capitalistes » et ne peut être érigée en principe. Les disciples de Fourier reconnaissent que des abus monstrueux ont été commis par le capital, mais que dans la société qu'ils projettent, le capital sera le serviteur du travail. Godin exhorte Chaseray d'étudier la théorie fouriériste et promet de lire complètement Proudhon si ses idées reposent sur un principe vrai. Godin précise enfin qu'il est abonné au Paysan et qu'il est ainsi au courant de « votre polémique ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Tito Pagliardini, 27 octobre 1882
Moret évoque, à nouveau, la réforme orthographique dont Pagliardini fait la promotion. Elle a trouvé un écho favorable auprès des abonnés au Devoir, où le sujet a été évoqué, notamment auprès d'Édouard Raoux. Marie Moret regrette que les journaux s'intéressent peu au Familistère : « Les anarchistes révolutionnaires obtiennent plus facilement l'attention de la presse que les expériences pacificatrices d'un socialiste millionnaire. » Moret évoque l'ouvrage de Godin à paraître : « Le Gouvernement et les droits de l'homme », avec un résumé des sujets évoqués. Elle apprécie que Pagliardini ait apprécié le travail de monsieur Courtépée publié dans Le Devoir.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Henry Levasseur, 10 avril 1883
Par ce courrier, Marie Moret envoie, au nom de Godin, un exemplaire de son ouvrage Le gouvernement ainsi que 5 exemplaires de la brochure Mutualité nationale. Elle en profite pour transmettre en papiers d'affaires « le compte-rendu de ce livre ». Son correspondant avait favorablement évoqué le Familistère et son fondateur dans les colonnes du journal qu'il dirige, Marie Moret espère donc que son journal [Le Courrier de l'Aisne, Laon, 1865-] pourra se faire le porte-voix des idées envoyées dans la brochure et l'ouvrage.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 20 juin 1855
Émile se plaint d'être injustement puni au collège et c'est l'occasion pour Godin d'un exposé de la question du respect des règles au collège. La règle du collège est de faire la prière avec recueillement. Si un camarade a chatouillé Émile pendant l'Ave Maria et que ce dernier rit et faire rire l'assistance, ne faut-il pas qu'il soit puni alors qu'il n'est pas responsable du dérangement ? Émile doit comprendre qu'il est difficile dans les sociétés de punir la cause première d'un mal. Godin envisage la question comme une question sociale, « de celles qui servent au gouvernement des hommes et des sociétés humaines ». Godin compare le cas d'Émile à celui du jugement d'un voleur en cour d'assise : faut-il punir le voleur ou les causes qui l'ont poussé à voler - ses parents qui lui ont donné une mauvaise éducation, ses fréquentations qui l'ont influencé ou la faim qui l'a tiraillé ? « Pour moi, mon enfant, je crois que tout homme est responsable de ses propres actions dans les limites et la portée de ces actions elles-mêmes. » Godin demande à Émile d'être moins irritable, de se mettre à la place d'autrui pour raisonner sur le juste et l'injuste, et de prendre garde à ne pas devenir injuste à cause de l'injustice des autres.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à monsieur Vasseur, 31 janvier 1894
Réponse à la lettre de Vasseur en date du 26 janvier 1894. « Vous me demandez pourquoi, si le Familistère répond aux nécessités sociales, il n'a pas encore d'imitateurs ? » ; réponse de Marie Moret : « Le Familistère est une œuvre d'avant-garde ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Tito Pagliardini, 19 septembre 1894
Sur l'intérêt de la lettre de Tito Pagliardini parlant du mouvement d'évolution sociale : recommande la lecture de la brochure de Gide Les prophéties de Fourier. Sur le réabonnement de Tito Pagliardini au Devoir : le remercie de l'envoi de sa souscription mais désire désormais lui offrir. Sur le compte-rendu de l'assemblée générale de l'Association du Familistère paru dans le numéro de novembre du Devoir : au sujet de la pauvreté, de la capacité administrative des travailleurs, nécéssaire pour le soutien et le développement des associations ouvrières. Besoin de multiplier les écoles professionnelles et de garantir l'éducation des jeunes jusqu'à 18 voire 21 ans.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Versigny, 9 avril 1864
Sur la séparation des époux Godin-Lemaire. Godin demande à Versigny de s'entendre avec Jules Favre pour le voyage à Vervins, où l'audience de son procès aura lieu le 15 avril 1864. Godin précise qu'il a rappelé à Favre l'avis de Versigny de partir de Paris le 13 avril au soir et de passer par Guise le lendemain. Il expose à Versigny une question sur le mariage sous le régime de la communauté de biens « au nombre de celles qui sont à étudier pour servir à établir le code de l'humanité au lieu et place du code civil » : sa femme a provoqué et demandé la séparation parce qu'il est devenu aisé ; le régime de la communauté de biens met en péril l'industrie.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, les 4 et 6 décembre 1896
Remercie Piponnier de sa lettre du 2 décembre 1896 et de ses renseignements. Sur l'échec des élections des surveillants du travail en raison de l'état défectueux du mental des électeurs : « N'y a-t-il pas là le meilleur plaidoyer en faveur de la plus grande culture possible de tous les membres du corps social. » Signale à Piponnier que le numéro de décembre du Devoir contient les conclusions de Lujo Brentano sur la concurrence industrielle internationale dont elle lui a parlé. Contente que l'Almanach de la coopération française ait fait plaisir à Piponnier et le remercie de l'avoir avertie de la parution du troisième article de L'Illustration. Suite de la lettre écrite le 6 décembre 1896 : Marie Moret accuse réception du règlement de l'usine, envoyé par Buridant de la part de Piponnier. Comparera le lendemain le règlement envoyé avec celui en sa possession. Va demander à Buridant qui est à l'origine de l'envoi des 3 numéros de L'Illustration. Sur la fondation d'une caisse de secours pour les femmes en 1867 mentionnée dans le 3e article sur le Familistère dans L'Illustration : Marie Moret se demande comment l'auteur de l'article s'est renseigné, cela ne correspond pas avec les faits qu'elle a établis. Demande à Piponnier de se renseigner sur la date à laquelle les salaires ont arrêté d'être versés le 25 et le dernier jour du mois, entre 1857 et 1871. Sur les élections à Guise dans 8 jours : « Puisse t'il n'y avoir de vainqueurs que les partisans de la concorde ! » Sur les enfants de Piponnier que Marie Moret félicite : Antonia chargée de deux rôles à la Sainte-Catherine et Robert qui a gagné 11 places pour arriver 3ème sur 24.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 21 novembre 1895
Sur la commande de monsieur Gardet de Nîmes à la Société du Familistère : il manquait deux foyers hygiéniques dans la livraison qui lui a été faite, dont celui destiné à Marie Moret ; le temps devient humide et Marie Moret en a rapidement besoin. Demande des nouvelles de la santé de la famille de Piponnier. Donne des nouvelles de la famille Moret-Dallet : Marie-Jeanne Dallet cultive la peinture et la musique, aide Marie Moret dans ses travaux de recherche historique, aide aussi sa mère et prend part à la direction du ménage. Marie Moret évoque son travail sur les registres des groupes et unions, qui présentent un grand intérêt à ses yeux : « Il se dégage de là des vues instructives, abstraction faite des individus. Les problèmes du travail deviennent de plus en plus la question des questions » ; sur le lien entre les tentatives françaises de représentation libre du travail et les tentatives dans les pays anglo-saxons ; « Ce que les faits crient partout, c'est qu'il faut cultiver l'être humain le plus possible, et par-dessus tout lui donner le plus haut idéal de la vie ».

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 16 décembre 1895
Réponse à la lettre d'Antoine Piponnier du 23 novembre 1895. Remerciements pour l'expédition des foyers économiques attendus, pour sa lettre à Émilie Dallet du 9 décembre 1895 et pour les informations relatives aux groupes et unions : « Dans "Le Devoir" de février vous verrez de quel intérêt tout cela est et comme il se dégage de cette tentative le grand enseignement fourni par tant d'autres essais : cultiver l'être humain et lui donner un très haut idéal ». Sur le numéro de décembre 1895 du Devoir>/em> : une conférence de Godin ; une conférence de monsieur Lelièvre qui n'a pas eu lieu. Sur la famille de Piponnier : succès scolaire de Marcel ; Antonia a joué un rôle dans Marie Stuart, opéra comique. Nouvelles du Familistère : départ d'Antoine Pernin et son remplacement ; sur Alizart frère mourant et sur Swedenborg ; sur monsieur Poulet : « va-t-il s'en tenir à la culture de son jardin ? ». Météorologie à Nîmes.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 23 décembre 1895
Sur le soleil spirituel qui rayonne des lettres de Piponnier. Réponse à la lettre de Piponnier du 20 décembre 1895. Réception à Nîmes du foyer économique. Demande s'il y a eu au Familistère des réactions à la publication de la conférence de Godin dans Le Devoir de décembre 1895. Antonia Piponnier a joué le rôle de Marie Stuart dans la pièce éponyme. Sur monsieur Pierquet : renseignements communiqués par Piponnier ; la souscription est écartée pour le moment ; Pierquet bénéficie des allocations des assurances mutuelles du Familistère. Sur les abus dans les assurances mutuelles. Sur la voix chantée de Robert Piponnier. Félicitations à Marcel Piponnier pour ses résultats scolaires. Georges et Julien « sur la voie où Paul était l'an dernier ». Envoi de la brochure d'Auguste Fabre sur Robert Owen : « Robert Owen était animé du même amour humanitaire que Godin. »

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 13 janvier 1896
Réponse à la lettre du 8 janvier 1896 de Piponnier différée en raison de l'achèvement du numéro de février 1896 du journal Le Devoir en compagnie de Jules Pascaly. Vœux de nouvelle année à la famille de Piponnier. Sur les bons résultats scolaires de Marcel Piponnier « qui fait honneur au Familistère ». Marie Moret heureuse des secours apportés à monsieur Pierquet. Sur la nouvelle loi sur les caisses de retraite et son application par François Dequenne : commentaire des dispositions de la loi. À propos du « soleil de l'esprit » auquel Marie Moret faisait référence dans une précédente lettre à Piponnier [23 décembre 1895] : « L'idée est lumière, l'essence de la lumière. Et d'où vient l'Idée, si ce n'est du Foyer de toute sagesse ». Temps froid et ensoleillé à Nîmes. Compliments à la famille de Piponnier. Dans le post-scriptum, Marie Moret demande l'état de son compte au Familistère

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 8 février 1896
Réponse à la lettre d'Antoine Piponnier du 30 janvier 1896. Piponnier et son fils Marcel à Armentières la semaine dernière : Marie Moret a souhaité qu'ils aient beau temps. Sur le modèle n° 2 des titres de participation aux bénéfices pour 1877-1879 délivrés à environ 600 travailleurs, mentionné dans une conférence de Godin : Marie Moret demande à Piponnier de faire des recherches complémentaires dans les archives de l'Association du Familistère. Transmet les amitiés de Jules Pascaly dont elle a reçu des nouvelles. Sur diverses nouvelles communiquées par Piponnier : la question des caisses de retraite ; le bon combat de François Bernardot ; sur la description de Laeken qui a fait frissonner Fabre : « Oui, c'est un triste séjour. Il faut pouvoir s'y oublier dans le travail. » ; sur « ce pauvre » monsieur Dury, ennemi de l'Association ; agression de monsieur Carlier à la chapelle Notre-Dame de la Salette [à Proix, Aisne], dont l'auteur est resté inconnu : que fait la police, se demande Marie Moret. Remercie Piponnier pour l'extrait de son compte au Familistère que Buridant lui a envoyé. Annonce à Piponnier l'envoi d'un exemplaire de l'Almanach de la coopération française.

Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Antoine Piponnier, 24 février 1896
Marie Moret remercie Piponnier pour les informations contenues dans sa lettre du 17 février 1896 relatives à une conférence de Godin. Informe Piponnier de l'avancée de ses recherches historiques sur les groupes et les unions : monsieur Moyat rapporteur d'une commission chargée d'élaborer le Règlement général des groupes et des unions et le Règlement intérieur ou spécial du Conseil des unions. Demande à Piponnier de solliciter monsieur Moyat pour savoir s'il conserve des documents à ce propos. Demande de pouvoir disposer du Règlement signé par le personnel récipiendaire de titres de participation aux bénéfices en 1877-1879 : « Les points auxquels il touche ont, depuis, trouvé accès dans les projets de lois sur la coopération et la participation, projets qui ont tant de peine à aboutir, tant ces questions sont ardues et compliquées. » Une copie du règlement est adressée à Marie Moret par Henri Buridant : Marie Moret s'interroge sur la date du document (1873). À propos du refus des titres de participation par les destinataires en juillet 1877, puis leur revirement : Marie Moret demande à Piponnier d'interroger messieurs Dequenne, Alizart ou Moyat. À propos du règlement de 1873, qui devait être signé par les destinataires des titres de participation en 1877-1879 : la copie du document indique que 89 personnes ont signé, alors que d'après Piponnier 595 hommes et 13 femmes ont reçu des titres de participation à cette époque. Le post-scriptum de la lettre pose une nouvelle question à Piponnier relative aux destinataires des titres de participation en 1877.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Alphonse Grebel, 17 juillet 1874
Sur un accident mortel survenu à « La Sallière ». Godin estime qu'il est dû à la négligence des victimes. : « Mais j'aime infiniment mieux que le comité de la caisse se préoccupe d'accorder avec justice les secours mérités en pareille circonstance que de s'occuper à ériger en principe que tout ouvrier aurait droit à une pension après 20 ans de travail, sous prétexte qu'on m'aurait entendu dire cela. La sage prévoyance consiste à prévenir le malheur et à le secourir, et non pas à accorder des avantages à ceux qui n'en ont pas besoin. » Godin explique qu'il est absurde de devoir considérer qu'un apprenti engagé à 12 ou 13 ans ait droit à une retraite à l'âge de 33 ans.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Charpentier, 12 août 1874
Godin demande à Charpentier, avec qui il a été en relation, s'il a aujourd'hui une position qui le satisfait. Si ce n'était pas le cas, il lui propose d'occuper une fonction de secrétaire pour l'aider dans ses études politiques, philosophiques et sociales.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
Godin veut obtenir des renseignements complémentaires sur la communauté d'Oneida. Il explique à Joseph Noyes qu'en raison du manque de liberté en Europe, il a commencé au Familistère par des améliorations matérielles pour perfectionner les mœurs alors qu'Oneida a « pris le côté moral de la question pour arriver à l'amélioration matérielle ». Il lui envoie un livre sur le Familistère et lui adresse un questionnaire en anglais sur Oneida. Il assure Noyes qu'il est persuadé qu'il est indispensable de réformer les mœurs de l'amour et de la famille pour arriver aux autres réformes sociales nécessaires ». Il lui signale qu'une Américaine, Kate Stanton, est au Familistère et qu'elle compte visiter Oneida à son retour en Amérique. Un questionnaire en français est copié à la suite de la lettre (folios 272r-275v) ; il comprend 28 questions réparties en 7 thèmes : « Administration de la communauté d'Oneida », « Production et travail », « Usage des produits et règles intérieures », « Relations affectives », « Éducation et famille », « Commerce extérieur », « État général de la population ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à John Humphrey Noyes, 22 août 1874
La lettre est la traduction en anglais de la lettre en français de Godin à Joseph Noyes du 21 août 1874. Le questionnaire suivant la lettre (folios 279r-182r) est, de même, la traduction en anglais du questionnaire accompagnant cette dernière.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Carred, 9 septembre 1874
Sur la diffusion des idées de Godin et l'imitation du modèle du Familistère. Carred a écrit le 20 août dernier à Godin pour lui parler de ses livres et de la doctrine de la vie, et a supposé qu'il prêtait aux hommes des sentiments élevés que peu d'entre eux développent. Godin lui répond qu'il ne s'abuse pas sur le mérite des hommes, au contraire. « Remarquez donc que j'ai dû créer, fonder et ensuite écrire », ajoute Godin qui indique qu'il ne peut faire part au public de vérités nouvelles car il ne peut même pas trouver un secrétaire pour l'aider à le faire. Godin est d'accord que le Familistère devrait être imité mais il ne peut s'y consacrer lui-même autrement que par la parole.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Joseph Bigorry, 7 décembre 1874
Sur le malthusianisme. Godin se souvient d'une brochure anglaise dans laquelle l'idée de Malthus était perfectionnée par la théorie d'une éponge recommandée contre la propagation de l'espèce et comme moyen d'éteindre la misère : « Le mépris et la violation des lois qui président à la vie humaine ne pourront jamais être un moyen d'augmenter les salaires, ni de faire naître la justice dans les rapports sociaux. ». Godin ne croit pas que le remède à la misère tienne à un petit morceau d'éponge mais à une juste répartition du travail et de ses fruits. Il considère que les idées de Malthus sont une révolte contre les lois de la nature et que leur succès en Angleterre causerait la ruine de celle-ci : « Le jour où l'Angleterre se dépeuplerait, sa puissance industrielle disparaîtrait et sa richesse s'anéantirait. ». Il adresse à Bigorry un petit livre qu'il vient de publier. Il indique qu'il connaissait les appréciations de Rosebery [Archibald Primrose, comte de Rosebery] sur le Familistère, mais qu'il ignorait l'association de la Grange en Amérique, qui ne lui semble pas faite pour les prolétaires. Il lui communique son adresse à Versailles au 28, rue des Réservoirs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin, retenu par la session du Conseil général de l'Aisne et ayant des difficultés à lire l'écriture de Courtépée, s'excuse du retard de sa réponse. Il l'informe qu'il a renvoyé à Fauvety l'article qu'il lui avait envoyé avec ses observations. Il l'avertit qu'il ne partage pas ses vues sur la rémunération du capital et sur les limites qu'il pose à la justice ; il lui annonce qu'il reviendra dans Le Devoir sur le quatrième facteur de richesse de Courtépée, lui n'en admettant que trois qui doivent déterminer les bases sociales de la répartition de la richesse dans la société. Godin discute des mérites des êtres humains : « S'en remettre aux apparences sociales pour apprécier l'importance du droit et de la justice de nos semblables, de leur valeur et de leur mérite, autrement que par leurs actions, cela me paraît être une dangereuse erreur. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur la fondation d'une association syndicale de tous les corps d'état de la commune de Gautier : Godin discute les objections que le ministre de l'Intérieur fait au projet ; il fait des recommandations d'ordre juridique à Gautier pour la réussite de son projet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Sur le spiritisme. Dans sa lettre du 30 décembre 1878, Streiff sollicite Godin pour contribuer à la propagande du spiritisme. Godin lui fait observer qu'il a la lourde tâche de s'occuper de la théorie des devoirs sociaux des êtres humains et de leur application. À propos des commentaires de Streiff sur un article du journal Le Devoir : Godin précise que l'État ne doit pas se mettre à la place des citoyens mais que l'État c'est la société, et que celle-ci a des devoirs à remplir envers les citoyens ; il ajoute qu'en disant que les principes généraux de la morale supérieure sont connus, il voulait dire qu'ils ne sont pas mis en pratique ; Godin indique à Streiff que l'enseignement religieux n'est pas ce qu'il voudrait qu'il soit au Familistère.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Raoux a écrit à Godin le 28 janvier 1878 pour l'engager à aller faire des conférences à Nice sur les résultats du Familistère : Godin lui répond qu'il ne peut pas et qu'il ne pense pas qu'il y ait des chances d'applications dans le milieu évoqué par Raoux. Godin explique à Raoux que le Familistère n'a pas été édifié pour offrir de nouveaux moyens de jouissances à la richesse mais pour élever les classes ouvrières au bien-être, et qu'un Familistère à Nice ne changerait pas la condition des nécessiteux ; il affirme qu'il faut changer la constitution économique de nos sociétés et qu'en attendant le Familistère ne peut être que le meilleur moyen d'employer la richesse pour une répartition plus équitable des fruits du travail humain. D'après Godin, il ne suffit pas de créer un nouveau milieu habitable, il faut aussi une régénération morale des êtres humains pour qu'ils en tirent parti : « C'est là ce que les partisans des idées de Fourier n'ont pas assez compris. » Il accuse réception de deux brochures : Le tocsin des deux santés et Les cerveaux noirs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin annonce à Pagliardini qu'il n'a pas reçu son portrait photographique ni les articles sur la question de l'Orient et sur la réforme orthographique. Il lui signale également qu'il n'a pas reçu la visite du révérend ministre qu'il annonçait. Godin ne pense pas que les grands personnages d'Angleterre soient disposés à mettre leur fortune au service du travail et des classes ouvrières ; il constate, d'après ce qui se passe en Irlande, que l'égoïsme est aussi grand en Angleterre qu'en France ou dans les autres pays d'Europe. Il lui transmet ainsi qu'à ses sœurs le souvenir de Marie Moret.
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