Marie Moret fera paraître le document envoyé dans le Devoir du 19 décembre 1886.

Godin adresse à Nus son ouvrage Mutualité sociale en lui demandant de n'en pas faire usage par précaution à l'égard d'un procès. Sur Charles Sauvestre et Achille Mercier. Sur de potentiels collaborateurs au journal Le Devoir : Élie Reclus, un des fondateurs du Réveil social, sympathique au Familistère, mais qu'on dit collectiviste ; Morin, auteur anticlérical de la Bibliothèque démocratique de Victor Poupin ; Auguste Desmoulins, qu'il ne connaît pas ; Édouard de Pompéry, à la condition de le contenir dans les questions d'économie sociale ; Émile Acollas, sur la question ces réformes à introduire dans la législation. Il l'informe qu'il a écarté Amaudru qui ne connaît pas l'allemand, pour l'emploi de rédacteur du .

Godin félicite Fauvety pour son article paru dans le Bulletin de la Société des sciences psychologiques sur le sentiment religieux et les réformes sociales : « Si nous avions encore trente ans d'activité devant nous, je me dis que nous devrions les consacrer à travailler ensemble à unifier les croyances et les institutions humaines, de manière à relier la terre au réel, l'humanité à son créateur. » Il l'informe qu'il a reçu la visite de Debarle, rédacteur de L'Opinion qui a fait une étude du livre Le gouvernement... en cinq articles, puis celle de Manier, conseiller municipal de Paris et de Flamans, rédacteur à La Vérité, qui a publié des articles sur leGouvernement... dans La Vérité et dans Le Petit parisien. Il lui demande des nouvelles de l'état de santé de Desmoulins et des renseignements sur Simon, dont il a lu les articles sur la Chine. Il lui signale qu'il a envoyé Mutualité nationale à un monsieur Log[...]. Il lui demande enfin s'il connaît Lessard qui a autrefois séjourné à Guise et qui lui semble un faiseur besogneux.

Godin informe Pardoux qu'il va écrire à Desmoulins, conseiller municipal, au 37, rue Brochant à Paris, pour lui annoncer qu'il recevra la couronne offerte à Victor Hugo par les amis de la paix du Puy-de-Dôme. Il explique à Pardoux qu'il n'a pas mandat de parler au nom des partisans de la Ligue de la paix et que chaque groupe a son autonomie.