Marie Moret à Jean-Baptiste Noirot, 23 février 1890

Auteur·e : Moret, Marie (1840-1908)

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Marie Moret à Jean-Baptiste Noirot, 23 février 1890

Les relations du document

Collection Correspondant.e.s

Dequenne, François (1833-1915)

est cité(e) dans cette lettre

Siegfried, Jules (1837-1922)

est cité(e) dans cette lettre

Noirot, Jean-Baptiste (1822-1904)

est destinataire de cette lettre

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Informations sur l'édition numérique

ÉditeurÉquipe du projet FamiliLettres (Familistère de Guise - CNAM) & Projet EMAN (UMR Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle)

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Présentation

Auteur·eMoret, Marie (1840-1908)

Date de rédaction23 février 1890

Lieu de rédactionGuise (Aisne) – Familistère

DestinataireNoirot, Jean-Baptiste (1822-1904)

Lieu de destination

22, rue Milton, Paris
72, boulevard François Ier, Le Havre (Seine-Maritime)

Description

Résumé

Réponse à une lettre de Jean-Baptiste Noirot en date du 21 février 1890 : envoi de livres ; gérance de la Société du Familistère par Marie Moret et François Dequenne ; visites du Familistère ; envoi à Jules Siegfried de numéros du journal Le Devoir sur l'habitation.

Mots-clés

Coopération, Propagande, Visite au Familistère

Personnes citées

Œuvres citées

Bernardot (François), Le Familistère de Guise : association du capital et du travail et son fondateur Jean-Baptiste-André Godin : étude faite au nom de la Société du Familistère de Guise, Guise, Imprimerie Édouard Baré, typographie et lithographie, 1889.
Godin (Jean-Baptiste André), La République du travail et la réforme parlementaire. [Publié par Mme Marie Moret, Vve Godin.], Paris, Guillaumin, 1889.
Godin (Jean-Baptiste André), Le gouvernement : ce qu'il a été, ce qu'il doit être, et le vrai socialisme en action, Paris, Guillaumin, A. Ghio, 1883.
Godin (Jean-Baptiste André), Solutions sociales, Paris, A. Le Chevalier, 1871.
Le Devoir, Guise, 1878-1906.

Informations biographiques sur les correspondant·es et les personnes citées

NomDequenne, François (1833-1915)

GenreHomme

Pays d'origine

Belgique
France

BiographieIndustriel belge et français né en 1833 à Tournai (Belgique) et décédé en 1915 à Moÿ-de-l'Aisne (Aisne). François Dequenne épouse le 12 avril 1859, à Origny Sainte-Benoïte, Rose Esther Allart (1839 - ) avec laquelle il a deux enfants : Charles (1867-1922) et Marie (1869-). François Dequenne est directeur à l'usine de Guise dans les années 1860. Des dissensions au sein de la manufacture le poussent à quitter le Familistère avant de solliciter Godin pour un nouvel emploi en 1871. Il est directeur des constructions puis de la fabrication de l'usine de Guise. Dequenne fait partie des six premiers associés de l'Association coopérative du capital et du travail le 13 août 1880. À la mort de Godin en janvier 1888, il est nommé gérant désigné pour assister Marie Moret, élue administratrice-gérante. Il succède à la veuve du fondateur en juillet 1888 et occupe la fonction jusqu'à sa retraite en 1897. Il obtient la nationalité française en 1889. La gérance de François Dequenne, très active sur le plan industriel, débute avec l'achèvement des constructions du Familistère de Laeken-les-Bruxelles. Son gendre Louis-Victor Colin lui succède à la gérance de la Société du Familistère.

NomNoirot, Jean-Baptiste (1822-1904)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographiePercepteur des impôts et fouriériste français né en 1822 à Ravières (Yonne) et décédé en 1904 à Paris. Jean-Baptiste Noirot est percepteur des impôts en Bourgogne avant de démissionner au milieu des années 1850. Noirot souscrit au capital de la Société de colonisation du Texas, fondée en 1854 par Victor Considerant pour réaliser en Amérique un essai phalanstérien, et dont Godin est un des gérants. Il édite en 1865 la brochure d'Auguste Oyon sur le Familistère. Noirot accompagne à Guise François Cantagrel qui, le 27 juin 1865, annonce à Godin sa venue avec celui-ci « et probablement Sauvestre et Garrido, peut-être Delbruck ». Noirot ne croit pas aux chances de succès d'un essai pratique de phalanstère et il est partisan d'une évolution sociale coopérative et mutualiste. De 1866 à 1868, il dirige la Librairie des sciences sociales à Paris, la librairie du mouvement fouriériste, qui édite en 1867 et 1868 l'Annuaire de l'Association, dans lequel Jean-Baptiste André Godin publie deux articles sur le Familistère sous le pseudonyme de A. Mary. En 1866, au premier Congrès des sociétés coopératives françaises, il représente la société coopérative de Beauregard fondée par Henri Couturier et cite le Familistère en modèle. Noirot est abonné au journal du Familistère Le Devoir (Guise, 1878-1906). Il redevient percepteur dans différents départements de France, notamment à Saint-Quentin (Aisne) de 1879 à 1884, nomination qui lui donne l'occasion d'une deuxième visite au Familistère en 1880. Noirot prend sa retraite de percepteur en 1894 et s'installe à Paris. Il réside au 13, rue de Bruxelles dans le 9e arrondissement, où il est le voisin d'Émile Zola. Noirot se flatte d'avoir converti le romancier au fouriérisme. Le 30 mai 1896, il est amené à écrire au romancier Émile Zola : « Le Roman de l'Avenir pourrait bien devenir votre plus beau titre de gloire. Cet « Avenir » n'est pas loin ; en quelques heures, vous pourriez l'aller étudier sur place autant et aussi longtemps que vous le voudrez. C'est là que vous verrez ce que peuvent les institutions qui garantissent à chacun la sécurité du lendemain, sur les mœurs d'une population de Travailleurs solidaires, qui ont passé de la misère à l'aisance, dans un milieu qui offre, à tous, les équivalent de la richesse ». Il expose la doctrine de Charles Fourier à Zola, qui prépare son roman Travail (1901), et lui communique les Solutions sociales de Godin (1871) et d'autres documents sur le Familistère.

NomSiegfried, Jules (1837-1922)

GenreHomme

Pays d'origineFrance

BiographieEntrepreneur et homme politique français né à Mulhouse en 1837 et décédé au Havre en 1922. Il est notamment maire du Havre (1879-1886), député de la Seine-Inférieure (1885-1897) et promoteur de la loi sur les Habitations à bon marché (1889). Il est le fondateur et président du Musée social (1895) et exerce la fonction de ministre du Commerce, de l'Industrie et des colonies, (du 6 décembre 1892 au 30 mars 1893, dans le 1er et le 2e cabinet Ribot).

Informations sur le document source

CoteFG 43 (8)

Collation2 p. (474r, 475v)

Nature du documentCopie à la presse d'un manuscrit

Lieu de conservationBibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers, Paris

Géolocalisation du lieu de destination

Notice créée par Équipe du projet FamiliLettres Notice créée le 16/11/2020 Dernière modification le 26/04/2023