d’un gilet et d’un chapeau ; tout cela pouvait bien valoir en tout dix-huit francs, mais le maudit fripier en exigea un louis, encore, disait-il, c’était un bon marché. Quoique différemment habillé je n’osais sortir de l’appartement de ma Vénus, dans la crainte d’être reconnu et arrêté. Je me doutais bien que mon père qui devait être arrivé la veille faisait courir après moi. Et surtout me faisait chercher à Paris, comme sachant que c’est là le refuge de tous les fuyards. Je passai donc toute la journée chez mon aimable Vénus, à dire et à faire mille folies, et à compléter toute mon instruction dans la débauche. Le soir, vers huit heures et demie, temps où la nuit commençait à devenir obscure, je sortis avec elle. Nous nous rendîmes au Palais Royal. Dieux ! quel concours de monde ! Il était rempli de personnes des deux sexes ; les unes se promenaient, tandis que d’autres se livraient à tous les excès : ma jolie Dulcinée m’en fit remarquer plusieurs ; elle avait probablement été de ses scènes lubriques quelques fois ; car elle m’en *dépeignait*