entrent. On me demande si je ne suis pas Aldric Dancourt, étudiant au collège de Poitiers. Je l’avoue sans chercher de détour. Au même instant, le commissaire m’ordonne de m’habiller et de le suivre et aux soldats de garder ma compagne de lit jusqu’à son retour. Un fiacre était à la porte, le commissaire de police m’y fait monter et bientôt nous arrivons chez le commissaire et chef de police. À la vue de ce sévère magistrat, je fus saisi d’un tremblement subit ; il s’en aperçut et prenant un air de bonté capable de me rassurer, il fit retirer la garde, et lorsque je fus seul avec lui, il me dit qu’il avait eu l’ordre de mon père de m’arrêter, comme fuyard du collège de Poitiers. Il me demanda ensuite ce qui m’avait engagé à quitter le collège, et à le faire avec des circonstances aussi infâmantes. En effet, quoiqu’en prenant les cent dix francs je n’eusse pris que ce qui m’appartenait, je n’en avais pas mois commis un vol, par la manière dont je l'avais pris. Je lui avouai tout avec franchise ; et lorsque j’eus fini de lui raconter ma fuite, il me signifia que mon père avait ordonné que je fusse conduit à la communauté de saint François et n’attendant pas ma réponse, il sortit pour préparer mon départ.