Transcriptions
la pâtissière, qui était jeune et fort jolie. Je crois en vérité que si je n’eusse pas eu si grand faim elle m’aurait plu, mais dans ce moment je ne voyais que mon pain que je dévorais avec avidité pour ne pas dire avec gloutonnerie. Cette jeune pâtissière, cette charmante créature me demanda si je n’avais mangé depuis vingt-quatre heures. Je lui répondis que oui, mais qu’en la voyant, je courais grand risque de ne jamais me rassasier à moins que. Elle voulut savoir ce que j’entendais par cette espèce d’énigme ; je le lui expliquai, avec la périphrase la plus brillante qui pouvait couvrir honnêtement, si cela peut paraître honnête, pour pouvoir couvrir, dis-je, mon intention luxurieuse. Mais cette dulcinée se mit aussitôt à appeler deux ou trois garçons pâtissiers qui travaillaient dans un appartement à côté. Ils accourent, prennent chacun un bâton et me poursuivent. Mais j’avais bonnes jambes. Je les évitai et me trouva dans un moment dans une grande rue, bien éclairée,
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)