Transcriptions
Transcription modernisée
Mais telle était la volonté de mon père, et je ne pus jamais le fléchir. Je lui écrivis sur-le-champ et, avec les manières les plus respectueuses, je lui exposai mes raisons et lui fis apercevoir que je voulais embrasser le parti des armes et que je n’avais aucune disposition pour l’ordre qu’il voulait me faire embrasser. Je lui marquais qu’il avait eu tort de soupçonner ma tendresse filiale, que je n’étais point fait pour combattre ses intentions et ses volontés, que j’étais très satisfait qu’il avait pris une femme qui lui apportait le bonheur dans son ménage et qui était digne de lui. De plus je lui écrivais que je respectais ma nouvelle belle-mère comme une seconde mère et que je ne manquerais jamais de lui marquer, dans toutes les occasions, mon respect et ma satisfaction d’avoir le bonheur d’être son fils.
De tout ce que je lui écrivais, mon cœur disait le contraire, mais pour parvenir à mon but, il fallait bien m’exprimer de cette manière, toute entièrement opposée à ce que je pensais, pour en venir à mon but. Enfin je finissais par prier mon père de ne me point forcer à entrer dans l’ordre capucinal,
Informations sur cette page
Date[1751-1815]
LangueFrançais
SourceArchives départementales de la Mayenne. Fonds 17 J 11 Fonds Queruau-Lamerie.
Contributeur(s)
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)
ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
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