pas, résolu d’en faire mon épouse. Vous avez envie, ou vous n’avez pas envie, selon que vous êtes préoccupé de cette nouvelle, de connaître le nom de votre nouvelle mère. Si vous n’avez pas envie de la connaître, je vais vous mécontenter en vous la nommant, mais peu m’importe : vous êtes mon fils, et par conséquent fait pour souffrir de moi tout ce que je voudrais ; car n’allez pas perdre de vue que je suis votre père, vous vous en trouveriez mal ; si vous avez envie de la connaître, je seconderai votre intention.

     Vous vous souvenez, mon cher fils, ou vous ne vous en souvenez pas, de votre jeunesse ; vous savez ou vous ne savez pas, peu m’importe, que je vous avais choisi une nourrice digne de vous élever. Eh bien cette nourrice, qui vous a donné les premiers aliments, dans le sein de laquelle vous avez puisé les sucs qui vous ont fait grandir, cette madame Durand qui avait si bien soin de vous, et que, lorsque vous suciez ses mamelles, vous caressiez avec vos petites mains, cette Madame Durand, dis-je, est