[1599_TJI_Coust] 015 Si je la voy marcher mignonnement

Présentation générale du poème

Titre de la pièceD’Horace.

Incipit non moderniséSi je la voy marcher mignonnement

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Présentation de l'exemplaire

Formatin-12

Date1599

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Transcription du poème

Texte

Si je la voy marcher mignonnement

A elle suis, s’elle va rudement :
{B4v}Je dy que mieux elle pourra marcher
Si elle veut des hommes s’approcher,
Et si quelqu’une à la voix douce & bonne,
Qui maints doux chants facilement entonne,
Je voudrois lors que si elle chante
Prendre un baiser de sa bouche accordante,
S’une autre fait resonner mainte corde
D’instrumens doux, que sa main blanche accorde,
Qui est celuy qui n’ayme, honore & prise
Si belle main plaisante & bien apprise,
L’autre me plaist par grace coustumiere,
Branslant les bras de tresbonne maniere :
Et quand par art son corps elle remuë,
Ma pensee est a l’aimer toute esmeuë,
Et sans parler de moy & son pouvoir
Qui toute chose a aymer peut mouvoir.
Hypolitus mesme chaste & pudique
En deviendroit un Priapus lubrique.
Quand j’en voy une ayant le corps fort long,
Je la compare aux grands dames adonc,
Du temps passé & plus la priseroit
Qui estenduë en un lict la verroit,
Et l’autre courte est à mon gré jolie
Dont suis esprins, & chacue me lye :
Car au plaisir que tant j’aime & desire
La longue est bonne, & la courte n’est pire.
Si elle n’est de joyaux decorée
Assez soudain je l’en auray parée,
Si elle est brave il la fait bon voir :
Car en cela l’on cognoist son avoir,
Amoureux suis de la blanche au clair taint,
Et de la rousse aussi bien suis attaint
Je l’ayme aussi quand je voy l’autre brune,
{B5r}Car en cela l’on cognoist son avoir,
Amoureux suis de la blanche au clair taint,
Et de la rousse aussi bien suis attaint,
Je l’ayme aussi quand je voy l’autre brune :
Car au deduit la couleur m’est toute une,
Si de son chef aussi blanc comme yvoire,
Pendre je voy sa chevelure noire,
Que m’en chaut-il : bien fut trouvée belle
Leda jadis, qui toutesfois fut telle :
Celle là jeune aussi bien je la veux,
Aurora plaist, & ses dorez cheveux.
Brief on ne peut aucune histoire dire
Qui ne se puisse à mon propos induire :
Mon jeune cœur la jeune Dame suit
La plus aagée, aussi mon cœur poursuit :
Si ceste-là me plaist pour sa beauté,
L’autre me plaist pour sa grand loyauté,
Pour faire fin en ville renommée,
Femme n’y a meritant d’estre aimée,
Si une fois s’est offerte à mes vœufs,
Que de l’aymer ne sois ambitieux.

Forme poétiqueDistiques

Emplacement du poème

Rang dans le recueiln° 015

FoliotationB4r, B4v, B5r

Présentation typo-iconographiquePas d’illustration

Informations sur la notice

Contributeur(s)Bohnert, Céline

ÉditeurÉquipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légales

Fiche : Équipe Joyeuses inventions ; EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Image(s) : Copy digitized: Houghton Library

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Notice créée par Équipe Joyeuses Inventions Notice créée le 22/06/2017 Dernière modification le 04/11/2021