Transcription & Analyse
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Paris, le 2 brumaire de l'an VIII de l'ère républicaine
Dans notre route, ma chère amie,[1] depuis Aix jusqu'à Lyon, l'intention du général Bonaparte[2] était de passer par la Côte d'Or qu'il aime, et de venir te demander à souper.
La lettre même par laquelle je t'en prévenais, et qui devait t'être portée par son courrier, était écrite ; mais au moment de partir, plusieurs raisons très fortes l'ont obligé de passer par Moulins, et malgré le désir que j'avais de te voir ainsi que ton mari,[3] j'ai été obligé de convenir que c'était bien fait.
Tu nous fais espérer que vous viendrez cet hiver à Paris ; engage le citoyen Marey à venir le plus tôt possible, et ne t'avise pas de laisser les enfants[4] que nous nous faisons une fête de voir.
Il faut que je m'occupe de notre pauvre École polytechnique, aussi je ne pourrai aller vous voir à Nuits.[5] Embrasse bien le citoyen Marey pour moi. Fais mille amitiés aux citoyen et citoyenne Chauvelin.[6] Rappelle-moi au souvenir de toute votre société républicaine de Nuits et compte sur la tendre amitié de ton père.
Monge
Tout le monde ici t'embrasse et se porte bien.
Le citoyen Teinturier de Beaune, aide de camp du général [Junot] se porte bien.[7] Il y avait peu de temps que je l'avais vu au Caire. Fais dire cela à sa famille.
[5] Dès son arrivée Monge exprime toute sa volonté de reprendre ses responsabilités envers l’École. Monge ne cesse jamais de montrer une active préoccupation pour l’école. Voir les lettres n°3, 15, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.
NotesAutographe, fonds Marey-Monge.