Transcription & Analyse
[1] Pour cette nouvelle mission en Italie, forte de l’expérience de la première correspondance échangée de mai 1796 à octobre 1797, Catherine numérote ses lettres et lui demande d’en faire autant dans ses lettres 2 et 3 : du 27 pluviôse an VI [15 février 1798] et du 4 ventôse an VI [4 mars 1798] : « Écris-moi souvent mon ami, numérote tes lettres, je verrai par là si elles me parviennent toutes, voilà ma seconde […]. » et « Numérote tes lettres je ne veux pas en perdre […]. »
[2] La différence de nature des activités de Monge et leur nombre (voir infra) par rapport à sa première mission déterminent une différence entre ses correspondances. Voir les lettres n°163, 171 et 182.
[3] Sur les instructions données aux commissaires du Directoire à Rome voir les lettres n°145, 150, 151, 152, 154, 155, 157, 160 et 163.
[4] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817). Voir les lettres n°152,
[5] Voir la lettre n°160.
[6] Monge ne dit rien de ses activités relatives à l’expédition d’Égypte (voir la lettre n°153) non seulement parce qu’il ne veut pas inquiéter sa femme (voir la lettre n°163) mais aussi parce qu’elle doit rester secrète (voir les lettres n°131, 153, 154, 157, 158, 163, 164, 171 et 177.)
[7] Le 27 pluviôse an VI [15 février 1798], Catherine exprime son inquiétude : « Je commence toujours ma lettre Mon cher bon ami, j’espérais en recevoir une de toi hier, je l’attends aujourd’hui avec bien de l’impatience, il est déjà midi, et je n’en ai pas encore. Suivant mon calcul, vous avez dû être à Lyon le 20, ou tu ne m’as pas écrit, ou il vous est arrivé quelques malheurs, rien ne transpire jusqu’à moi des affaires de Rome ; restés à Milan jusqu’à ce que vous soyez certains que l’armée soit entrée dans cette ville, n’allez pas vous livrer aux poignards de ces traitres, la sécurité du pape et du sacré collège me donne des inquiétudes pour vous, compte-t-il sur quelques secours étrangers ou met-il sa confiance dans la clémence des Français ? ma foi si je te tenais les affaires de ce pays ne me toucheraient guère, pourquoi faut-il que j’ai encore le malheur de te savoir là ? Il paraît que les dieux veulent changer de système, je vous exhorterais à ne rien faire de votre chef. Lorsqu’on ne fait qu’exécuter les ordres on a bien de la peine à se mettre à l’abri des reproches et souvent même des persécutions ; à plus forte raison lorsqu’on les passe, faites bien vite votre affaire et suivez ponctuellement vos instructions et revenez encore plus vite, nous gémirons ou nous nous réjouirons ensemble, des malheurs ou des succès des affaires, si jamais j’ai le bonheur de te voir rendu à tes anciennes occupations tous mes vœux se porteront pour le bien de la République et pour que tu n’en sois qu’un simple membre, s’il était possible ignoré du reste, excepté de nos amis vrais qui sont en petit nombre, ma misanthropie s’accroit tous les jours. Je vois tant d’intrigues et d’intrigants qu’en vérité un galant homme de bonne foi est toujours dupe de cette multitude qui ne pense qu’à elle et point du tout à la chose publique. » Voir la lettre n°90 sur la différence entre les acteurs de la Révolution.
[8] La position de Monge sur la possibilité et l’intérêt d’une révolution à Rome se modifie. S’il préconise d’abord une révolution après la rupture de l’armistice de Bologne par le pape en septembre 1796, (voir la lettre n°40), ses rencontres avec Bonaparte et les conditions diplomatiques et militaires le conduisent à être moins déterminé à ce sujet. Voir les lettres n°51, 53, 62, 63 et 65.
[9] Si l’entretien de l’armée d’Italie représente un coût important celui de l’expédition d’Égypte est considérable. C’est une des raisons pour laquelle les projets précédents ont été abandonnés. Voir les lettres n°154, 155 et 157.
[10] Un mois plus tard, le 8 prairial an VI [27 mai 1798], Monge est à bord de la frégate la Courageuse en route pour Malte. Voir la lettre n°187.
[11] Louise MONGE (1779-1874) et son mari Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) ; Émilie MONGE (1778-1867) et Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).
[12] Louis-Bernard GUYTON DE MORVEAU, (1737-1816) directeur par intérim de l’École lors de la mission de Monge. Claude LERMINA (1749-1806) et Charles GARDEUR-LEBRUN (1744-1801) administrateurs de l’École. Catherine lui annonce dans sa lettre du 4 ventôse an VI [4 mars 1798] que le Directoire a accepté toutes ses demandes relatives à l’École avant son départ : Guyton est devenu directeur par intérim et Sganzin et Gay de Vernon sont nommés professeurs. (Voir les lettres n°145 et 146.) Catherine sert d’intermédiaire entre Monge et ses collègues de l’École parce qu’elle occupe le logement de fonction du directeur. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 164, 167 et 177. Le 17 germinal an VI [6 avril 1798], en réponse à cette lettre du 7 germinal, Catherine donne des nouvelles de Guyton : « J’ai vu le citoyen Guyton deux fois depuis ton départ, il a beaucoup d’affaires, il est marié du 7 de ce moi avec la C.[itoyenne] Picarder. J’ai été leur faire mon compliment, on dit qu’il est malade d’un gros rhume, voilà que ce que c’est que de se marier. »
[13] Comme dans sa précédente mission (voir les lettres n°15, 17, 43, 77, 84, 87, 85, 103, 127 et 132), Monge ne cesse d’exprimer sa préoccupation au sujet de l’École malgré son absence. Il trouve un biais pour ne pas cesser de contribuer au perfectionnement de l’enseignement de l’École, il profite de ses missions en Italie pour acquérir de nouveaux ouvrages et de nouveaux instruments. Sur la préoccupation de Monge pour l’École polytechnique au cours de cette deuxième mission à Rome. Voir les lettres n°146, 153, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.
[14] François PEYRARD (1759-1822) bibliothécaire de l’École polytechnique. Voir la lettre n°185 et la note de la lettre n°26 sur les manuscrits du Vatican.
[15] Sa fille Louise et son mari Joseph ESCHASSÉRIAUX et sans doute aussi son beau- frère René ESCHASSÉRIAUX.
[16] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), sa femme Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) et leur fils Amédée BERTHOLLET (1783-1811).
[17] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).
[18] Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.
[19] Louis MONGE (1748-1827) épouse Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827) en février 1796, Monge part en mission en Italie trois mois plus tard en mai 1796 et il n’a pas l’occasion de bien faire sa connaissance. Voir la lettre n°122. Louis Monge et sa femme habitent à la campagne à l’extérieur de Paris et ils viennent souvent séjourner chez Catherine à Paris.
Relations entre les documents
Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
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122. Monge à sa femme Catherine Huart
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Collection 1797-1798 : Bref intermède à la direction de l'École Polytechnique Brumaire an VI – pluviôse an VI |
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Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI |
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Collection 1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique. Fin de la Convention et premiers mois du Directoire. Thermidor an III - pluviôse an IV |
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Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
131. Monge à sa femme Catherine Huart |
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40. Monge à sa femme Catherine Huart |
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30. Monge à sa femme Catherine Huart |
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Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI |
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Collection 1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France. Prairial an VI – nivôse an VIII |
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