Transcription & Analyse
[1] Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire à l’Armée d’Italie. Monge le suit dans ses missions jusqu’au 6 Brumaire an V [27 octobre 1796] , date à laquelle Miot et Monge laisse le commissaire aux armées à Livourne. Voir les lettres n°31 à 40.
[2] André-François MIOT DE MELITO (1762-1841), ambassadeur à Florence puis envoyé en mission à Rome par Bonaparte le 2 juillet 1796. Voir lettres n°13, 14 et 24.
[4] De Paris le 4 fructidor an IV [21 août 1796], Catherine écrit : « Écris-moi donc plus souvent voilà aujourd’hui un mois que je n’ai pas reçu de tes nouvelles, cela commence à être bien long. »
[5] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).
[6] Après la suspension de l’armistice de Bologne, le 3 Vendémiaire an V [24 septembre 1796] les commissaires doivent quitter Rome et se rendre à Florence. Monge y laisse ses collègues et accompagne Saliceti à Ferrare. Monge devient alors le spectateur des événements politiques et militaires qu’il se plait à observer en accompagnant Miot et Saliceti dans leurs missions. Berthollet à cette date est à Livourne, Monge arrive avant lui à Florence.
[7] Catherine commente dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Nous sommes en effet quelques fois un mois sans recevoir de vos nouvelles, mais j’en reçois presque toujours deux à la fois, surtout depuis que tu les envoies par la poste qui est la voie la plus prompte. Je ne me plains pas de ton exactitude, mon cher ami (car j’en ai reçu 17), mais bien de ton éloignement, surtout de ton long séjour à Rome, où je te voyais perpétuellement exposé aux poignards de ces traîtres. Vous en voilà dehors, je suis beaucoup plus calme. » Depuis la première lettre écrite de Lanslebourg jusqu’à cette lettre de Ferrare il y a bien 17 lettres de Monge à Catherine dans le corpus.
[8] Ludovico ARIOSTO (1474-1533). Poète italien.
[9] Catherine répond de Paris, le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Tes jouissances vont recommencer, puisque tu t’es déjà assis sur le banc de la maison de l’Arioste, que tu as vu son tombeau. Les Ferrarrais font très bien de conserver les meubles qui ont servi à cet agréable écrivain. Cette ville doit être bien déserte puisqu’elle [est] faite pour 200 milles âmes et qu’elle n’en contient que 30. »
[10] Dagobert-Sigismond de WURMSER (1724-1797). Sur le blocus de Mantoue voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 29, 34, 42, 45, 51, 53 et 55.
[11] Jean-Baptiste JOURDAN (1762-1833) général de l’armée de Sambre-et-Meuse. Catherine répond dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « Si Mantoue est pris, l’armée républicaine ira mettre cette vieille momie à la raison. Le traité de paix avec le roi de Naples a dû être accepté hier par les conseils. Voilà encore un ennemi de moins, et une ressource de moins pour le pape. Nos affaires sur le Rhin [ne] vont ni bien ni mal. Moreau a eu un avantage considérable aux environs de Buchau le 10 et le 12. Il a pris 2 drapeaux, 6 bouches à feu, 5 milles prisonniers parmi lesquels 56 officiers, lesquels ont rapporté que l’Empereur n’avait plus de force dans l’intérieur de l’Autriche, qu’il a envoyé à l’armée toutes les forces qui jusqu’alors étaient restées en réserve dans les garnisons ; ce sont des rapports de prisonniers. Beurnonville a remplacé Jourdan, je ne sais quelle armée ce dernier commande à présent. Il est bien malheureux que ce brave homme ait éprouvé un échec aussi considérable. Il paraît, par les nouvelles officielles, que les habitants de Strasbourg et des environs ont vigoureusement aidé à repousser les Autrichiens lorsqu’ils sont venus à Kehl, tous les C[itoyens] de ce département sont armés et organisés de manière à bien défendre l’entrée de notre territoire. »
[13] Voir supra.
[14] Catherine informe Monge de l’état de l’esprit public dans sa lettre de Paris le 25 vendémiaire an V [16 octobre 1796] : « L’esprit de Paris est toujours le même, à ce que je peux voir dans mon petit coin, on colporte force brochures contre le gouvernement qui ne réprime pas cette licence de la presse, qui nuit beaucoup. Vous avez sûrement su l’affaire du camp de Grenelle. Il y avait beaucoup de fermentation dans ce moment-là. Il me semble que la tranquillité se rétablit. Je ne vous mande pas des nouvelles parce qu’elles sont toujours usées quand vous les recevez. Et à présent que vous voilà ambulants, où nos lettres vous trouveront-elles ? Je vais adresser celle-ci à Florence, et si vous ne savez pas l’affaire de Grenelle, je vais vous la conter. Il y a environ un mois que quatre à cinq hommes dont la plupart n’était point armée, se sont rendus la nuit au camps de Grenelle, ils avaient à leur tête le général Fion. Ils entrent dans le camp en chantant La Marseillaise, et criant, dit-on : « À bas les tyrans ! », les troupes du camp s’éveillent, les dragons montent à cheval et tuent plusieurs de ces hommes dont le plus grand nombre était des cordonniers, perruquiers, et à peu près de cette classe. Enfin ils arrêtent 132 de ces malheureux, le reste se sauve comme il peut, le matin on amène toute cette prise à Paris au Temple où on établit une commission militaire qui en a condamné 24 ou 30 à être fusillés, le reste à la déportation, d’autres à la détention jusqu’à la paix, et un certain nombre acquitté et mis en liberté. Parmi les fusillés, il y a trois ex-conventionnels qui sont Javoques, Huguet et Cusset qui ont été pris le lendemain de cette aventure. Cette commission militaire a mis beaucoup de temps à juger, cela a duré un mois. Pendant ce temps, chacun disait ce qu’il voulait sur cette affaire. Vous savez sûrement que Drouet s’est évadé des prisons de l’Abbaye deux jours avant le transfèrement (sic) de ces prisonniers à Vendôme, où est la Haute Cours qui doit les juger, ils sont en jugement dans ce moment. » L’esprit public est l’objet d’une forte préoccupation de Monge, il exprime à plusieurs reprises sa volonté d’être informé voir les lettres n°3, 85, 90, 156, 160, 163, 164, 167, 168, 176 et 177.
Relations entre les documents
Collection 1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique. Fin de la Convention et premiers mois du Directoire. Thermidor an III - pluviôse an IV |
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Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
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34. Monge à sa femme Catherine Huart
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42. Monge à sa femme Catherine Huart
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45. Monge à sa femme Catherine Huart
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51. Monge à sa femme Catherine Huart
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53. Monge à sa femme Catherine Huart
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Collection 1798 : Seconde mission en Italie Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte Pluviôse – prairial an VI |
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Collection 1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts Prairial an IV - vendémiaire an VI |
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12. Monge à sa femme Catherine Huart |
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