Lettre de Marguerite Audoux à Valery Larbaud
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
[Coutevroult] Mardi matin [Août 1909]
[1] Larbaud est alors en Angleterre. Voir Valery Larbaud – Marcel Ray, Correspondance (1899‑1937), Introduction et notes de Françoise Lioure, Gallimard, 1979, tome premier, p. 298‑299 (lettre de Valery Larbaud à Marcel Ray du 4 août 1909) et p. 302‑303 (lettre de Valery Larbaud à Marcel Ray du 13 septembre 1909). Dans la seconde lettre, Larbaud est à Londres ; dans la première, il écrit : « Je suis ici pour un mois, dans un cottage que j'ai loué meublé » (p. 299), indication qui nous permet de déterminer le mois, et la destination de la présente lettre.
[2] Marguerite Audoux passe quelques semaines dans la propriété de Francis Jourdain (où se trouve son atelier) à Coutevroult, en Seine‑et‑Marne (non loin de Carnetin, où le groupe d'écrivains se réunit de 1904 à 1907).
[5] Michel Yell. Au-delà de cette lettre 7, les occurrences nombreuses de ce prénom sans patronyme renverront invariablement au même, et nous ne l'indiquerons plus en note, sauf si le nom n'a pas été cité depuis longtemps. Le même principe sera appliqué pour les prénoms récurrents qui désignent les familiers [Francis (Jourdain), Louise (Dugué), Paul (d'Aubuisson), etc.].
- Agathe Jourdain est la femme de Francis et l'amie de Marguerite Audoux. Elle est présente dès les premiers moments du Groupe de Carnetin, et reçoit avec son mari, à Coutrevoult, la romancière, en 1909, pour qu'elle y achève Marie‑Claire, puis à Saint‑Jean‑sur‑mer début 1911, après le succès foudroyant (et fatigant) du roman. Dans un chapitre de Sans remords ni rancune consacré à sa belle‑mère (« Une Belle Figure : Maman Pauline », Francis Jourdain souligne les nombreux points communs qui rapprochent les deux femmes (toutes deux ont été ouvrières et sont issus d'un milieu défavorisé avec un père alcoolique).
- Valery Larbaud, Flammarion, 1998, p. 155) :
« Larbaud, qui n'avait eu que peu de temps pour fréquenter les amis de Philippe, découvre en ce début de 1910 la «famille» que l'auteur de Bubu a laissée derrière lui. La première à lui écrire dès les premiers jours de janvier 1910 est Marguerite Audoux. Elle est en possession de lettres que Larbaud a expédiées à son ami, ainsi que d'une photographie et du précieux exemplaire de Barnabooth. La rencontre aura lieu dans l'appartement de Marguerite Audoux, au 10 de la rue Léopold‑Robert, près de Montparnasse. »La « rencontre » se fait en réalité un an et demi plus tôt, puisque Larbaud écrit à Ray, le 19 mai 1908 :« J'ai dîné 2 fois avec Philippe. J'ai dîné avec lui et Mme Audoux, l'auteur de ces Mémoires dont Ph[ilippe] m'avait prêté le Ms cet hiver, à l'avenue Friedland [1]. »[Valery Larbaud – Marcel Ray, Correspondance (1899‑1937), Introduction et notes de françoise Lioure, Gallimard, 1979, tome premier, p. 265].
[1] Effectivement, dans une lettre à Marcel Ray, écrite au 8 de l'avenue Friedland le 15 janvier 1908, Larbaud écrivait : « J'ai vu Philippe samedi dernier [le 11]. Je lui ai rendu le Ms de Mme Audoux (c'est le nom de l'auteur). » [Valery Larbaud – Marcel Ray, Correspondance (1899‑1937), Introduction et notes de françoise Lioure, Gallimard, 1979, tome premier, p. 244].