Lettre de Marguerite Audoux à André Gide
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
RUYTERS (André) (1876‑1952)
André Ruyters (1976-1952) (parfois orthographié /Ruijters/, notamment par Gide) est, à Bruxelles, le condisciple d'Henri Vandeputte (l'ami de Charles-Louis Philippe). Tous deux écriront, dans la manière de Loti, des romans dont ils s'infligeront réciproquement la lecture, puis fonderont L'Art jeune. Ruyters tentera de relever une autre revue, Antée, tout en exerçant sa veine symboliste, puis travaillera dans la banque avant de rejoindre André Gide à la NRF. C'est Ruyters qui « flaire » le succès éditorial que pourrait représenter Marie‑Claire pour leur maison, et cela dès le 31 août 1909, date à laquelle il écrit à Gide : « Je viens de lire le manuscrit de Mme Audoux (je ne garantis pas cette orthographe, mais tu sais de qui je parle). Très remué, ma foi, et en suis à me demander pourquoi nous ne publierions pas ça. L'as‑tu lu ?... Il n'y a pas à en douter, nous nous trouvons là en présence d'un phénomène stupéfiant. C'est Philippe qui me l'a passé[1]. » L'on connaît la suite. Et les regrets de Gide seront amers : « [I]l est tout de même bien fâcheux que la NRF n'ait pas pu s'associer à cela[2]. », écrira‑t‑il à Jean Schlumberger
[1] André Gide – André Ruyters, Correspondance, Presses universitaires de Lyon, 1980, tome second, p. 77.
N. B. : dans son introduction, consacrée à André Ruyters (tome premier, p. IX‑XXVIII), Victor Martin‑Schmets souligne l'extrême difficulté d'établir, faute de documents suffisants, une biographie de Ruyters.