Lettre de Marguerite Audoux à Octave Mirbeau
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
[1] La lettre se situe entre la visite de Jourdain et la mort de Charles‑Louis Philippe (le 21), date à partir de laquelle la romancière cesse de penser à son œuvre (voir la lettre 15 de Marguerite Audoux à Jacques Rouché : « Je vous prie de m'excuser de vous avoir fait attendre si longtemps, mais mon chagrin était si grand d'avoir perdu mon très cher ami Charles‑Louis Philippe que j'avais oublié tout ce qui n'était pas lui. »)
[2] La peine que se donne Mirbeau, c'est tout d'abord l'intérêt qu'il porte au manuscrit : « Ce malade, ce dépressif, ce neurasthénique passe toute la nuit à lire Marie‑Claire ; il est enthousiasmé. » [Nivet (Jean‑François) et Michel (Pierre), Octave Mirbeau, L'Imprécateur au cœur fidèle, Séguier, 1990, p. 861], et aussi, plus matériellement, l'argent que fait passer le généreux écrivain à la romancière nécessiteuse par l'intermédiaire de Francis Jourdain : « Lorsque l'entretien [avec Jourdain] prend fin, son jeune visiteur se retrouve avec quelques billets de cent francs dans la main […]. » (Ibid., p. 860).
N. B. : La principale source des biographes de Mirbeau semble être Un Cœur pur : Marguerite Audoux de Georges Reyer (Grasset, 1942).